Pour 66 % des Français, « l’immigration est une menace ! »

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Un sondage de l’Institut CSA pour CNews nous le disait, le 11 novembre dernier : « 66 % des Français estiment qu’il y a trop d’immigrés extra-européens en France. » Une opinion largement approuvée par les 25-34 ans (57 %) et plébiscitée par les 50-64 ans (72 %). Sans surprise, les électeurs LR applaudissent à 84 %, au même titre que ceux de Reconquête (90 %) et du RN (95 %).

En revanche, la véritable surprise nous vient des électorats de Renaissance et de LFI : 69 % des premiers et 42 % des seconds sont d’accord avec cette opinion désormais majoritaire dans le pays. Depuis, la situation semble avoir évolué, à en croire un sondage, toujours effectué par CSA pour CNews, publié ce jeudi 23 novembre.

Trop d'immigrés, et une dangerosité latente

Ici, la question n’est plus la même : il ne s’agit plus de savoir s’il y a trop d’immigrés extra-européens en France, mais de s’interroger sur l'éventuelle dangerosité de l'immigration. Soit plus qu’une simple nuance… La réponse est sans appel : « 66 % des Français estiment que l’immigration extra-européenne peut être un danger pour le pays. » Soit exactement le même pourcentage, mais répondant à une interrogation autrement plus grave.

En revanche, les opinions divergent sensiblement par rapport au sondage précédent, 55 % des électeurs de gauche estimant que de menace il n’y a pas. Et cette fois, l’inquiétude se trouve chez les plus jeunes (71 % des 25-34 ans) et les plus âgés (73 % des plus de 65 ans), tandis ce sentiment paraît moins criant chez les 35-49 ans, avec « seulement » 38 %.

Du point de vue de l’appartenance politique, il n’y a pas de bouleversement majeur. À droite, cette proposition est encore plébiscitée chez les électeurs du RN (95 %), de Reconquête (89 %) et des LR (86 %). À gauche, les écologistes sont évidemment les plus sceptiques (29 %), quoique leurs homologues de LFI et du PS ne soient pas si optimistes que ça, avec respectivement 37 % et 41 % de défiance. Bref, si angélisme il y a à gauche, il demeure des plus relatifs.

Effet Crépol ?

Cela reste à vérifier, ce sondage en ligne ayant été effectué du 21 au 22 novembre, soit tout juste deux jours après le meurtre de Thomas. En tout cas, le drame de Crépol tend à corroborer les propos naguère tenus par François Hollande et Gérard Collomb, ancien ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron. Des propos qui doivent, à la longue et à l'expérience des faits, finir par faire réfléchir certains de nos compatriotes de gauche peu réceptifs aux discours dénonçant les conséquences d'une immigration de masse et du renoncement à une politique d'assimilation, surtout lorsque tenus par un camp politique n’étant pas le leur.

Ainsi, pour le premier : « On ne peut pas continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle, dans le contexte en plus des attentats. » Et d’évoquer une possible sécession de grande ampleur : « Comment peut-on éviter la partition ? Car c'est quand même ça qui est en train de se produire : la partition. » Quant au second : « Aujourd’hui, on vit côte à côte, je crains que demain, on vive face à face. »

Il y a là effectivement de quoi nourrir cette sourde angoisse, aujourd’hui devenue le quotidien de tant de Français. Mais il est vrai que dans un pays champion du monde de la consommation d’anxiolytiques, il est logique que la collapsologie puisse emporter le succès grandissant qu’on sait, entre apocalypses migratoire et/ou climatique, toutes deux promises avec une sorte de volupté morbide par des prophètes plus ou moins improvisés.

D’où, peut-être, le recul dont Marine Le Pen fait montre dans l’entretien accordé à Valeurs actuelles, le 21 novembre, quant à une éventuelle « sécession » : « Nous n’en sommes pas là. […] Mais je vous rassure, il est encore trop tôt pour le pessimisme. Rien n’a été tenté, réellement, par les pouvoirs successifs pour endiguer le phénomène. Pour certains, il serait trop tard, alors que le diagnostic de la situation n’a jamais été posé par nos dirigeants. […] Si vous n’arrêtez pas les criminels, ils ne s’arrêteront pas. »

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

56 commentaires

  1. Nos dirigeants vénérés sont issus des urnes.
    Les Français sont très forts pour parler , beaucoup moins pour voter .
    Ils ont ce qu’ils méritent.
    Le problème , c’est qu’ils m’entrainent dans leur déchéance.

  2. Il y a longtemps que l’immigration est une menace pour la France mais personne ne voulait l’admettre, ni l’entendre ni le voir. Et maintenant que la coupe est pleine, que les massacres, les viols, les pillages etc…. sont le quotidien de ces barbares, on fait quoi Monsieur le Chef d’Etat responsable de toutes ces horreurs ? C’est ça l’enrichissement que vous avez régulièrement évoqué ? La colère du peuple est énorme, elle va bientôt se voir et s’entendre partout en France,

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