Pour Agnès Pannier-Runacher, « les moins riches n’ont pas de voiture »

À chaque fois que l’on croit les macronistes parvenus à un optimum de mépris du peuple et de déconnexion totale, tel ou tel ministre ou conseiller parvient encore à nous surprendre. Pourtant, nous ne devrions pas être surpris. Le Président lui-même n’a-t-il pas montré la voie, il y a bien longtemps, quand il disait aimer les gares parce qu’elles permettaient aux riches de croiser « ceux qui ne sont rien » ? Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Pêche, de la Mer, de la Forêt (et d’autres lieux), a poursuivi dans cette voie lors d’une interview télévisée accordée à BFM TV, ce mardi 8 avril.
ALERTE INFO - ZFE
A. Pannier-Runacher minimise l'impact des ZFE : elle cite "seulement Lyon et Paris" et "650 000 véhicules", oubliant les millions concernés ailleurs.
Elle ajoute : "les moins riches, ils n'ont pas de voiture", pour justifier les restrictions. pic.twitter.com/QyD1BZOhkM
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) April 8, 2025
Agnès Pannier-Runacher ne sait pas compter
On sait que le sujet des zones à faibles émissions, décrétées dans les grandes métropoles et qui empêchent, dans les faits, les possesseurs de véhicules trop polluants d'entrer dans Paris ou Lyon (par exemple), a fait beaucoup de bruit. C’est bien compréhensible, car il s’agit, sous couvert d’écologie, d’empêcher les salariés qui viennent de la périphérie (cette zone qui se situe juste avant « les territoires » et pas encore « en région ») de rejoindre leur lieu de travail. Agnès Pannier-Runacher ne pouvait pas esquiver cette question. Elle ne le pouvait pas, mais elle l’a un peu fait quand même. Ne citant que les cas de Paris et Lyon, alors que plusieurs autres agglomérations sont concernées, elle a évalué à 650.000 le nombre de véhicules concernés. C’est oublier les millions de véhicules qui sont concernés à l’entrée d’autres villes.
Clou du spectacle : les journalistes lui ont rappelé que cette mesure était surtout préjudiciable aux Français les moins aisés (ceux qui n’ont pas les moyens d’habiter dans les grandes villes et de se déplacer en « mobilités douces », ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture). La réponse du ministre était toute prête et a fusé sur le ton de l’évidence : « Les moins riches, ils n’ont pas de voiture. » On reste pantois devant tant de candeur. C’est pourtant simple comme bonjour. Les ploucs ne se déplacent pas en voiture. Ils ne savent peut-être même pas ce que c’est.
C'est quoi, un pauvre ?
Pour un peu, Agnès Pannier-Runacher, si elle avait été dialoguiste de cinéma, aurait pu parodier la célèbre tirade d’OSS 117 (« Vous savez ce que c’est qu’une dictature, Dolores ? »). « Vous savez ce que c’est qu’un pauvre, monsieur le journaliste ? Déjà, un pauvre, c’est quelqu’un qui n’a pas de voiture. Il roule en calèche ou se déplace à cheval, il vit dans une maison médiévale qui n’a qu’une pièce, un sol de terre battue, et toute la famille dort dans un grand lit couvert de paille. Ça commence par là. Les pauvres n’ont pas de dents, ne font pas d’études et sentent l’alcool à neuf heures du matin (comme disait Mélenchon des électeurs du nord de la France). Alors, voyez, quand on est pauvre, on ne sait même pas ce que c’est qu’une ville. On a le GPS pour aller acheter des frites surgelées chez Aldi, une télé et un abonnement à Netflix, mais à part ça, la technologie, on ne sait pas ce que c’est. Une voiture, je vous demande un peu ! Qu’est-ce qu’ils en feraient, ces cons de pauvres ! »
Et ça se dit ministre… Mme Pannier-Runacher oublie une toute petite chose : ces pauvres, dont elle dit qu’ils n’ont pas de voiture, ont versé leur sang et donné leur labeur depuis plus d’un millénaire pour que la France demeure, et, indirectement, pour que des parasites anonymes et interchangeables fassent pousser des réformes avec bien plus de facilité qu’ils ne feraient pousser des légumes. On a comme l’impression d’être au début du printemps 1789…

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186 commentaires
RAY 1349, vous écrivez des sottises. Marie-Antoinette parlait parfaitement le français qui était la langue en usage à la Cour des Habsbourg-Lorraine à Vienne (Autriche, pas France !). Les propos sur la brioche « ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche » sont des inventions des adversaires de la Cour de France et de Marie-Antoinette en particulier repris en boucle par Jules Michelet qui ne lésinait pas sur les moyens de salir la royauté.
Agnès Pannier-Nulachier, Ministre des Forêts, de la Pêche, de la Mer et d’autres lieux découverts à matée basse devrait se renseigner avant de dire des sottises (il y a un mot plus fort !) ; c’est la révolution de 1789 qui a fait augmenter fortement le nombre de pauvres et d’indigents en fermant les abbayes et autres lieux où le clergé s’occupait des plus démunis.
D’autre part le dernier bilan économique de la royauté publié en 1790 (année 1789) montre une dette par habitant travaillant de l’équivalence de 100€ actuels ( 49.000 € pour chaque individu en 2025), une dette de l’Etat représentant 48% du PIB ( 116% en 2025).
La royauté sous Louis XVI pouvait être critiquable mais le pays était en paix : la Chose Publique est très loin d’avoir fait mieux !
IL y a, parmi les députés et ministres des personnes incultes, méprisantes qui pensent être d’une caste supérieure telle cette femme qui, quel que soit le poste qu’elle occupe, se distingue par sa bêtise, son manque de réflexion et pour faire simple sa connerie.
La specialist’ des augmentations massives d’électricité a encore frappé dans son nouveau ministère hors- sol et HORS-LA-FRANC!
La voiture individuelle est (-fut?-) une formidable Liberté fondamentale pour les Citoyens. Se déplacer en carrosse ou à dos de cheval était interdit à 90% de la population, les pauvres de l’ancien régime. Et la voiture d’occasion, la 4L ou la R5 hors d’âge, reste le seul et ultime moyen de se déplacer pour 25% de la population rurale française!
S.July, de Libé, voulait supprimer les « bétaillères à cathos » aux familles nombreuses, P Runacher affiche un trouble obsessionnel similaire. Elle a déjà supprimé -dans sa mémoire corticale heureusement!- les voitures des plus pauvres.
Qui va nous débarrasser de cette élite, isolée, bunkerisée dans son microcosme communautariste?
Eh oui ! Elle a déclaré la Guerre contre tous LES#GUEUX, et avec les Verts elle devra payer la note.
c’est incroyable d’entendre cela et dire que cette personne a fait des études on se demande si elle ne dormais pas durant les courts la plupart des députés et des ministres de gauche ont le même raisonnement il faut faire des économies virons tout c’est bons à rien c’est comme la ministre de l’éducation dès la maternelle les enfants doivent savoir quel métier choisir ;alors qu’à quinze ans ils ne savent pas encore c’est vrai que le bac n’a plus aucune valeur .
Quand on réalise que cette femme est ministre , on voit une catastrophe mais elle a déjà exprimé que pour faire des économies d’énergie il vaut mieux prendre une route en descente avec le vent dans le dos . Stop aux écolos ,ils nous tuent ,complètement inconscients , dans leur bulle malsaine ,nauséabonde ,
C’est tout à fait la définition du terme « les gueux » choisi pour représenter les opposants à cette absurdité ! Nous sommes des gueux !
Madame Pannier-Runacher vous êtes à vomir. Comment vivez-vous?. J’imagine que vous n’avez jamais eu de problèmes de fin de mois. Papa et maman ont faire ce qu’il fallait. Vous n’avez jamais dû fréquenter de pauvres. C’est horrible les pauvres, ça se plaint, ça sent mauvais. Pour vos déplacements la République veille à vous transporter dans des véhicules payés par les taxes des pauvres.Grosses cylindrées dont les rejets valent ceux des petites voitures de pauvres visées par vos projets. Un jour Madame il vous tombera une révolte ou une révolution sur le dos. Ou alors les urnes amèneront un parti qui sait parler avec le peuple et l’ entendre. Vous vous draperez dans l’anti-fascisme avec vos congénères macroniens qui ne valent pas mieux que vous dans le mépris des gens de rien qui traversent le hall de la gare du NorD.
Les voitures sont des gouffres à pognon, entre frais de maintenance, parkings, assurances, carburants, contrôles techniques et permis de conduire bientôt renouvelables. C’est pourquoi, dans les sociétés performantes dirigées par des gens intelligents, pour permettre aux défavorisés d’exister, d’aller au travail ou au supermarché, on les laisse utiliser des deux-roues, qui gardent l’avantage d’être des moyens de transport individuels. Dans ce pays pourri qu’est devenue la France, les deux-roues sont pratiquement devenus hors-la-loi, et à ce titre, victimes d’un racket le long des routes par des fonctionnaires dont le boulot devrait être de résorber les zones de non-droit. Pour couronner le tout, les transports en commun sont impraticables, avec un maillage très espacé, des horaires clairsemés quand on s’éloigne des grands axes, et une exploitation qui dépend du bon vouloir de la CGT. Ce qui explique d’ailleurs l’existence de tous ces emplois qui ne trouvent pas preneurs et dont le patronat nous rabat les oreilles. Contrairement à ce que nous a affirmé Macron, traverser la rue ne suffit généralement pas, et au-delà de 3h ou 4h de transports en commun / jour, les gens préfèrent rester chez eux. Je ne leur jette pas la pierre.
J’attends avec impatience, et curiosité, vos solutions et celles des « gens intelligents qui dirigent des sociétés performantes (la Chine ? Le Cambodge ? L’Indonésie ?) » pour qu’une famille avec 1, 2 ou 3 enfants puisse se déplacer pour réaliser des choses aussi extravagantes qu’emmener les enfants à l’école ou aller faire ses courses pour nourrir tout ce petit monde … notamment lorsqu’il pleut ou qu’il fait 5 degrés !
Justement je vis en Asie du Sud-Est où tous les types de véhicules individuels sont autorisés et encouragés. Mais les transports en commun y sont également très abondants, car même dans ce secteur, la petite entreprise n’a pas encore été tuée par les normes et régulations. Les taxis collectifs sont nombreux. Alors oui, plus de morts sur les routes, au moins 15000 au lieu de 3000/an en France, parce que c’est moins encadré, mais si c’est le prix pour rouler en liberté et faire fonctionner la société, j’accepte le risque. Pour revenir en France, rien ne vous empêche de continuer à utiliser bus et trains, mais qu’on n’empêche pas les véhicules privés meilleur marché, les deux roues en particulier, de rouler.
Chez cette ministre l instruction n est pas associée à l intelligence ,quel mépris !!!!!!!! des classes qui travaillent et sont obligées d utiliser leurs voitures
Peut etre des gilets jaunes puissance 10 ???????
Hors sol la donzelle !
Tiens, pour moi, les gueux roulent en Diesel et fument des clopes, « selon le kéké rose ».
Gueux dont je fais partie puisque, ne fumant pas et n’ayant jamais fumé, je roule en diesel.
Je ne saurai mieux dire car moi aussi je roule en diesel et rejette totalement les véhicules électriques. L’écologie punitive devient invivable et incompatible avec la modernité de la vie actuelle.
Les clandestins sont dans la même situation, ils n’ont pas de voitures mais utilisent les transports en commun. Mais comme ils ne savent pas ce que c’est ils montent dans le bus pensant que c’est gratuit, et utilisent le chemin de fer pour courir en bandes le long des voies, quand ce n’est pas dans les tunnels du métro entre stations et je dis cela en tant que « fana » des transports urbains, membre d »associations.
Pour ce qui est d’être méprisante, elle en connait un rayon la Pannier- Runacher, elle qui refusa de serrer la main du plus jeune député de l’assemblée nationale, sous prétexte qu’il était député du Rassemblement National.
On devrait également interdire l’utilisation des téléphones mobiles, des tablettes et des ordinateurs qui totalisent une part croissante de la consommation électrique. D’ailleurs, les plus anciens se rappellent qu’il n’y avait pas tout cela dans les années 50/60 qui ont pourtant été une période de forte croissance dans notre pays. Quiconque a traversé la Crète dans les années 60 pouvait constater que la plupart des Crétois ne se déplaçaient qu’à pied grâce à quoi la qualité de l’air y était excellente. Bref, les écologistes français disposent encore de nombreuses solutions pour sauver la planète toute entière. C’est leur détermination qui manque. On devrait même profiter des dispositions belliqueuses de notre président pour envoyer des bombes atomiques sur tous les pays qui refuseraient ces nouvelles normes. « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ».
« Avant les années 2000, on n’avait presque ni éoliennes ni panneaux solaires, et pas beaucoup plus de fossiles que maintenant. La consommation était de 540 TWh, supérieure de 10 % à celle de 2023. On émettait très peu de CO2. On faisait comment ? » Michel Negynas