Pour Joe Biden, les USA ont à nouveau vocation à « guider le monde » !
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Le diable (Donald Trump) une fois renvoyé en cet enfer dont il n’aurait jamais dû sortir, voici qu’arrive le prophète (Joe Biden). Après le temps des pleurs, celui des fleurs. La lumière revient enfin, alors que s’effacent les ténèbres. Les démocrates respirent. Il était temps.
À l’instar des artistes dignes de ce nom, ce fringant jeune homme affichant 78 printemps au compteur est, évidemment, à la hauteur du public l’ayant fait roi. Contre une Amérique presque majoritaire dans les urnes, il n’a donc pas son pareil pour choyer ces minorités presque majoritaires, mais dans les médias seulement. Ainsi, un Américain d’origine cubaine, Alejandro Myorkas, vient-il d’être nommé à la tête de la Sécurité intérieure et une femme, Avril Haines, à celle du Renseignement ; en admettant, toutefois, que le beau sexe puisse être « minoritaire », puisque représentant à peu près la moitié de l’humanité. Quant aux « Chicanos », rappelons encore que les USA furent hispano-catholiques avant de devenir anglo-protestants…
Mais une fois passés flonflons et cotillons, la réalité se rappelle à notre bon souvenir, Joe Biden assurant que « l’Amérique est de retour, prête à guider le monde ». Et d’ajouter : « Le président Trump a changé la donne. C’est devenu l’Amérique d’abord, ç'a été l’Amérique seule. » Que nos médias se rassurent : avec Joe Biden, ce devrait être désormais l’Amérique pour tous.
D’ailleurs, fort de la « destinée manifeste », inhérente à cette terre bénéficiant, paraît-il, de l’onction divine, Joe Biden donne le la des élégances progressistes à venir en promettant la régularisation de onze millions d’immigrés clandestins. En attendant de rendre le mariage homosexuel et l’avortement obligatoires ?
Donald Trump avait sûrement ses défauts, rustre inculte et goujat doublé d’un hâbleur impénitent mais, malgré tout, doté d’un certain sens des réalités. D’ailleurs, il s’agit du premier président américain à n’avoir jamais déclaré une seule guerre le temps de son mandat, ce qui n’est pas rien.
Fin négociateur, il a même su louvoyer avec son pire ami israélien, lui accordant ce qui était déjà admis de fait – reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu et extension des colonies de peuplement – tout en lui interdisant une guerre ouverte avec l’Iran. Ce qui n’est tout de même pas trop mal joué pour un promoteur immobilier plusieurs fois failli…
Dans le même temps, et ce, de l’autre côté d’un océan Pacifique portant de plus en plus mal son nom, la Chine n’en finit plus de se rappeler à notre bon souvenir. D’où un empire du Milieu parti en guerre contre la pauvreté structurelle gangrenant ses provinces agraires, après une autre campagne menée contre une corruption ayant atteint les plus hauts sommets de l’État.
Bien sûr, de tels bilans globalement positifs sont à prendre avec la même circonspection que celle s’imposant vis-à-vis de ceux dressés par notre ministère de la Santé. Il n’empêche que les dirigeants chinois, au contraire des nôtres, ont bien compris qu’un système, quel qu’il soit, ne pouvait perdurer qu’à la seule condition que le peuple soit au moins reconnaissant de l’aisance matérielle et de la sécurité que lui doivent ses dirigeants.
Il y a donc matière à réflexion, surtout quand les USA renouent avec leur vocation messianiste, tandis que la Chine, elle, se cantonne à son seul rayonnement commercial, menant ainsi une politique que l’on pourrait qualifier, sans grand risque, de populiste et de nationaliste.
Et la France et l’Europe, dans tout ça, ayant manifestement abdiqué toute défense du bien-être économique, social et civilisationnel ?
Parlons d’autre chose, on ne voudrait tout de même pas vous gâcher Noël et réveillon de fin d’année.
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