Pour Le Monde, la « bollosphère » est à la solde de Poutine !

Le Monde, ou la nouvelle Inquisition. Le week-end dernier, le journal sortait une violente charge contre les médias appartenant au milliardaire français Vincent Bolloré (JDD, Europe 1, CNews), qu’il accuse d’être à la solde de Vladimir Poutine - ni plus ni moins.

Dans un article intitulé « Les médias du milliardaire Vincent Bolloré défendent désormais ouvertement la Russie », Ivanne Trippenbach et Ariane Chemin signent une enquête partisane. Cette dernière est familière du journalisme militant. Il y a un an, elle était à l’origine de la mise à mort médiatique de Jean-François Achilli, accusé de nouer des contacts avec Jordan Bardella.

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Le Monde : « Les masques tombent »

Désormais, c’est la « bollosphère » qui est accusée de « distiller chaque jour la vision trumpiste, quitte à réhabiliter le régime de Moscou ». Selon les journalistes du Monde, Donald Trump et J.D. Vance auraient ouvert la voie, car depuis « le rapprochement avec Moscou opéré par l’administration Trump, […] les masques tombent, comme si la caution du président et du vice-président américains avait levé les inhibitions de l’extrême droite française. » Les torts ? Se faire les relais du trumpisme. Là où le journalisme demande de faire écho et de donner la parole, chez nos maîtres ès qualités de l’amalgame, cela revient à encourager et adhérer. Ainsi, Jordan Bardella a tort de « plaider la cause de C8 », de « préférer la négociation au soutien militaire à Kiev » et de dire, au micro de Laurence Ferrari : « Emmanuel Macron est en France sans être de France. » Ainsi, Pascal Praud ne devrait-il pas dire, sur CNews, que « la Russie est une menace infiniment moindre que l’islam radical » ou que « la Russie a gagné la guerre et nous, Européens, l’avons perdue, avec l’Ukraine », car c’est un discours jugé « défaitiste ». Il est reproché à Philippe de Villiers de manier l’humour avec subtilité, lorsqu’il « glisse sur Europe 1 que, s’il devenait Président, Cyril Hanouna [serait] son J. D. Vance ». Bref, les confrères de Mmes Chemin et Trippenbach ont tort de faire du journalisme.

« Une ligne éditoriale d’extrême gauche »

Lundi matin, en ouvrant son émission L’heure des pros, Pascal Praud n’a pas épargné ses consœurs, dont il a dénoncé les mensonges et les « boniments ». Il s’en est pris directement au Monde, ce média qui « tourne le dos à la vérité des faits et à l’honnêteté de l’information pour épouser une ligne éditoriale d’extrême gauche ». Il soutient que donner la parole à « une voix différente qui défend le point de vue russe », « Non, ce n'est pas défendre la Russie ». Il fait ainsi allusion à Xenia Federova (ancienne présidente du média Russia Today), qui publie le livre Bannie, chez Fayard, maison d’édition coupable d’appartenir à Vincent Bolloré. « Non, ce n’est pas défendre la Russie que d’expliquer qu’elle a gagné une guerre de position de force face à son ennemi », indique Pascal Praud, avec son flegme habituel, avant de remettre les pendules à l’heure : « Lorsqu'elle est venue, mercredi dernier, sur notre plateau, je lui ai rappelé que la Russie est l'agresseur dans le conflit, que je ne range pas la Russie parmi les démocraties, que s'opposer à Vladimir Poutine vous conduisait dans les geôles du régime au fin fond du pays. » Des propos qui n’ont, bien entendu, pas été relayés dans l’article de nos bien-pensantes du Monde. Mettez sur du papier les mots Bolloré, Musk, extrême droite, Poutine, Hanouna, guerre, Russie, Trump. Passez-les à la machine. Vous obtenez le soutien indéfectible des médias français d’extrême droite au tsar absolutiste Poutine I^er. Alors, laissons résonner ces mots de Pascal Praud : « Le succès de CNews contrarie la pensée unique qui aimerait une seule voix. »