Pour les gauchistes, la « Chimère » de Notre-Dame serait « problématique » !

Capture écran B. Retailleau sur X
Capture écran B. Retailleau sur X

Pour bien commencer l’année, rien ne vaut un peu d’humour ! Et quelles meilleures blagues que celles que nous offrent, sans le vouloir, sans le savoir, nos camarades de gauche ? Cette fois, n’allons pas très loin, restons en France, et même à Paris, haut lieu des innovations idéologiques les plus ébouriffantes de notre pays.

Il y a, au sein de la préfecture de police de Paris, une unité d’élite bien connue des journalistes : la brigade de recherche et d’intervention - BRI, en forme courte. Traditionnellement appelée « antigang » (y compris dans les vieux films avec Delon ou Belmondo), cette brigade possède des consœurs dans la plupart des grandes villes, mais c’est évidemment celle de Paris qui est la plus connue. Les sections de recherche et d’intervention datent de 1964. On doit à ces policiers un certain nombre de belles réussites, notamment la neutralisation de Jacques Mesrine, la traque des assassins de novembre 2015 ou encore l’arrestation de Redoine Faïd, braqueur multirécidiviste.

Pour leur rendre hommage (un hommage objectivement mérité), le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a reposté une photo réalisée par la préfecture de police de Paris. On y voit deux policiers de la BRI, cagoulés, en uniforme d’intervention, sur les tours de Notre-Dame de Paris. Ils observent le magnifique panorama et entourent une gargouille, assez connue d’ailleurs, qui s’appelle la « Chimère ». Bruno Retailleau n’indique qu’une légende : « 2024 » - comme pour résumer à la fois l’ombre (la menace du terrorisme et du narcobanditisme) et la lumière (la reconstruction de Notre-Dame… même si on aimerait bien savoir ce qu’a donné l’enquête de la police au sujet des causes de l’incendie).

Cette photo est vraiment problématique !

La réaction des Jean Moulin du Web ne s’est évidemment pas fait attendre. On n’en retiendra que deux, ici : d’abord, celle d’un certain Ricardo Parreira (journaliste se présentant ainsi sur X : « Journaliste indépendant. J'enquête sur l'extrême droite radicale et la police. Créateur - Je suis sur Bluesky [drapeau LGBT] »), dont l’objectivité est possiblement sujette à caution. Il commente ainsi cette photo : « Cette photo partagée par le ministre de l'Intérieur est vraiment problématique. Manque de neutralité, fanatisme religieux, et l'utilisation de la BRI pour en faire de la propagande sécuritaire doivent nous inquiéter. À qui ce message est-il adressé ? » Manque de neutralité : le ministre de l’Intérieur est favorable aux forces de l’ordre, c’est sûr, mais est-ce problématique ? Fanatisme religieux : ces policiers arborent-ils une cagoule pointue ? Lisons, également, cette deuxième réaction, celle de Wcrt L, dont la photo de profil est un poing levé et dont la description contient le logo des Soulèvements de la Terre. Voici ce qu’il dit : « Mais il met l'image en bannière, en plus. Il est vraiment l'heure de s'inquiéter. »

Cette chimère est en fait... l’emblème de la BRI !

Alors, rétablissons la vérité : cette chimère est en fait... l’emblème de la BRI. Et, par ailleurs, la cathédrale Notre-Dame de Paris a une aura symbolique qui dépasse largement la notion de lieu de culte. Ils sont géniaux, ces gens-là. Comme le résume Pierre Sautarel, animateur du site Fdesouche : « Les gargouilles de Notre-Dame sont fachos. » Ou, comme le dit plus abruptement Matricule 17 : « Les mecs sont trop c... pour comprendre que CETTE gargouille est simplement l’emblème de la BRI. » Oui. Pas mieux. On ne peut apparemment pas à la fois détester la police et la connaître…

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

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