Pour les « quartiers populaires », la NUPES veut encore plus d’argent !

Le message ahurissant de la NUPES ne rencontrera aucune opposition au sein du pouvoir exécutif.
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La NUPES nous a habitués, maintenant, à ses outrances débraillées, ses provocations, ses claques envoyées sans ménagement à la France qui travaille, tente d’élever ses enfants, paie ses impôts, ses amendes de stationnement et respecte les lois. Datée du 13 juillet, la proposition de loi d’urgence du parti de Mélenchon passe un degré supplémentaire dans l’injure aux Français modestes. Elle prévoit « l’indemnisation des particuliers, commerces, associations et services publics sinistrés lors des révoltes urbaines de juin 2023 ». Chaque mot compte. On remarquera ainsi l’invention des « révoltes urbaines » pour désigner les incendies et les pillages.

Révoltes

« Révolte », c’est toujours mieux, plus flambant, plus Poulbot, plus peuple, plus construit. On la voit, la révolte, dans le célèbre tableau La liberté guidant le peuple de Delacroix. La révolte, c’est, selon le dictionnaire, une action violente par laquelle un groupe se dresse contre l'autorité politique, la règle sociale établie. En clair, c’est politique, une révolte, avec sa part d’idéal et de rêve d’un monde meilleur. Évidemment, cela sonne mieux qu’une vidéo de pillage d’un magasin de baskets, que l’incendie de La Poste locale par des gamins à peine pubères, le tabassage d'un policier homme ou femme ou que le self-service des « émeutiers » dans un magasin d’électronique. On a désormais la révolte utile, c’est tout !

Pour accréditer ce juste soulèvement, rien de mieux que de juger l’affaire avant le juge lui-même. Ainsi nos grands justiciers NUPES parlent-ils sans complexe du « meurtre » de Nahel, le mot impliquant la volonté de tuer. Les juges en décideront peut-être ainsi : pour l’instant, ils ne l’ont pas fait. Mais qu’importe les juges quand on a raison sur tout. Qu'importe les centaines de milliards investis par l'État dans les banlieues pour des résultats flambants, c'est le cas de le dire. Après les scènes de destruction et de désolation qui ont envahi les rues et les écrans, la NUPES appelle à un vaste effort de réparation. Un effort réclamé... aux victimes !

Elle appelle ainsi à « un plan de lutte contre les discriminations et d’un plan d’urgence pour les quartiers populaires » (sic). L’État paiera ce que les assurances n’auront pas pris en compte : « Il en va de la solidarité et de la cohésion nationale », poursuit la NUPES, jamais en retard d'une impudence.

L'état macroniste et les régions ont devancé l'appel

L’État a réparé l’Arc de Triomphe saccagé, les Champs-Élysées détruits, les commissariats brûlés par nos admirables révoltés, les services publics bousillés ou incendiés partout en France. La France a racheté des véhicules de police pour remplacer ceux qui ont été détruits ; on pourrait poursuivre la liste… Les Français sont si généreux, pourquoi diable s’arrêter en si bon chemin ? Les Français paieront tous, surtout les innocents - ce que dénonçait Marine Le Pen.

Mais voilà, le message ahurissant de la NUPES ne rencontrera aucune opposition au sein du pouvoir exécutif qui a même devancé ses désirs. Pour effacer les effets de la « révolte », l’administration française manifeste une célérité extraordinaire. L’État macroniste a mis le turbo pour rendre à nos banlieues le cadre de vie flambant neuf qu’elles méritent. Un projet de loi d’urgence arrivera, dès ce lundi 17 juillet, au Sénat. Objectif : accélérer les procédures pour permettre aux maires de réparer les bâtiments publics attaqués par les émeutiers. Élisabeth Borne a mis en place une procédure accélérée pour indemniser les maires. Les régions sont elles aussi mobilisées pied au plancher ? Valérie Pécresse a expliqué, dans une vidéo surréaliste, qu’elle n’acceptait pas la fatalité et qu’elle allait donc injecter 20 millions d’euros pour effacer les méfaits des sauvageons de la région parisienne. La région Rhône-Alpes et Grand Est ont aussi débloqué des millions d’euros de budget pour reconstruire. Marine Le Pen (encore elle) a dénoncé par avance le futur plan banlieue qui grèvera encore le budget d’un pays exsangue.

 

Comme disait François Hollande : « C’est l’État qui paye ! »

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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Ah ? Si je comprends, je construis en zone inondable. Je suis inondé. Tiens, tiens, comme c’est bizarre. Une fois la catastrophe passée, je m’empresse … de reconstruire au même endroit ! Mon assurance va-t-elle être d’accord pour payer la prochaine fois (qui ne saurait tarder) ? Pas sûr.

  2. C’est incroyable de voir ça dans une loi ! Que ce soit un homicide, c’est évident, il y a eu mort. Mais le qualificatif de meurtre s’emploie dans un cas précis, celui de l’homicide volontaire. Qualificatif déterminé par le résultat des procédures judiciaires en cours.

  3. Quand les français qui bossent et paient leurs amendes sans rechigner n’accepteront plus de payer pour les casseurs. LFI est la honte de notre pays il est temps de se débarrasser de ces nuisibles.

  4. 90 milliards pour les  »banlieues » qui ravagent et 500 millions pour la ruralité silencieuse qui nourrit tout le monde.

  5. Une illustration moderne du tonneau des Danaïdes ? Simple les banlieues ! Toujours plus d’argent et au final , on a vu le résultat. Ras le bol de dépenser toujours plus d’argent. Pour les petites villes de province , les gouvernements successifs n’en n’ont pas fait autant . On ferme une classe voir une école quand il manque deux ou trois élèves .

  6. Il a beau descendre les Champs Élysées sous les hués et les sifflés, les « Macron démission », il s’en moque, du haut de son command car, avec son général à lui, il a décidé : « Les français vont payer. Parce que je le veut. »
    À quoi bon le Nupes contente, les LR godillots, c’est lui qui décide de tout, et laisse les autres regarder jusqu’à la prochaine guerrilla !

  7. Le communiqué de la Nupes commence par les mots  » le meurtre de… » ce parti politique a donc jugé avant la justice cette affaire du  » petit ange et du vilain policier  » . Ces députés au rabais ignorent que la constitution française prévoit que tout individu est présumé innocent jusqu’a ce qu’il soit reconnu coupable. Nupes  » sans foi ni loi » . Plutôt hors la loi c’est une verrue dans l’assemblée nationale.

  8.  » Comme disait François Hollande : « C’est l’État qui paye ! »  » Il a même commencé cette célèbre bourde par :  » c’est pas cher »

  9. Pour la NUPES, c’est la fuite en avant. Après s’être félicité des émeutes qui ont ruiné tant de commerçants, ils ont recadré les voyous en leur indiquant ce à quoi il pouvaient s’attaquer : les commissariats et les mairies, oui, mais pas les bibliothèques ou les écoles… Ils demandent maintenant aux victimes de payer… Car, si « c’est pas cher, c’est l’État qui paie », ce sont quand même bien les impôts des Francais qui financent… Melenchon et sa clique sont des sédicieux qu’il faut traiter comme tel. A part ça, le danger c’est  » l’extrême drouate »…

  10. Lire quartiers de l’immigration et non sensibles, défavorisés, pôvres, difficiles. Stop à la novlang.

  11. Bon, ben, ils n’auront plus qu’à recommencer…Mais en attendant , les députés Nupes pourraient faire un geste et se cotiser…

  12. Mais avec quel argent paient ils sinon celui du contribuable encore et toujours .Contribuables qui peinent à finir le mois , se privent de soins , subvit au quotidien la violence de ces voyous . Nous ne voulons plus , nous ne pouvons plus payer . Que l’état fasse ce pour quoi il est élu : assurer et protéger le peuple et les biens . S’ils n’y arrivent pas on le vire .

    • Contribuables qui peinent à finir le mois , se privent de soins .
      Pour le contribuable tout à fait d’accord, pour les soins seule une partie de la population se privent, les autres surement pas ! Je vous laisse voir de qui je parle !

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