Pour les victimes juives ou chrétiennes, les féministes n’ont pas de compassion

niqab

Il y a, dans la mouvance féministe, on ne cesse de le dire et même de le constater, un deux poids deux mesures particulièrement répugnant. Les femmes victimes de leurs conjoints français de souche sont des victimes, les victimes par excellence même, celles d’un machisme structurel, de rapports de domination « problématiques » qu’il s’agit de « déconstruire ». Celles qui sont, chez nous ou ailleurs, victimes de mariages arrangés, frappées, violées, massacrées, voire carrément démembrées, par des populations extra-européennes, sont les grandes oubliées du débat. Pour elles, « y aura rien », comme disent les jeunes. C’est curieux comme la convergence des luttes vous incite à préférer certains combats à d’autres. Le manque de temps, probablement. On ne peut pas être partout. Ou alors la trouille. Le mystère reste entier.

Des féministes qui s'autocensurent

On a pu assister à une illustration concrète de cette cécité volontaire, par une courageuse journaliste, sur le plateau de LCI. Sara Daniel est la fille de l’illustre Jean Daniel. Sara Daniel se demande notamment où sont les féministes quand il s’agit de condamner les meurtres, viols, tortures ou enlèvements de femmes juives par les terroristes du Hamas. L’explication qu’elle en donne est évidente : les féministes sont pour le camp palestinien, donc elles s’autocensurent. C’est immonde. Est-on surpris ?

Sara Daniel a par ailleurs l’intelligence de mettre en parallèle ce pesant silence avec le comportement de ces mêmes défenderesses de la cause des femmes, il y a quelques années –lorsque le califat autoproclamé en Irak et au Levant faisait régner la terreur. A l’époque, les sectateurs de cette religion de paix et d’amour avaient appliqué à la lettre le comportement prescrit par leurs anciens : en particulier, auprès des chrétiens, dont ils avaient marqué les portes de ce fameux « noun ». Les pères avaient été crucifiés, les fils massacrés. Les femmes et les filles, elles, avaient été emmenées en captivité, violées à de nombreuses reprises, puis tout simplement vendues. Une vidéo avait été abondamment relayée à l’époque : on voyait un groupe de djihadistes barbus, sales, édentés, comparer les prix des esclaves sexuelles. Le produit le plus cher, parce que le plus prisé, était une petite fille de dix ans aux yeux bleus.

Femmes martyres

A cette époque, Sara Daniel était correspondante de presse en Irak. Elle avait longuement interrogé l’une de ces femmes et en avait tiré un livre, La putain du Califat. Aucun journal à part le sien n’avait relayé cette histoire bouleversante, pourtant tellement en phase, théoriquement, avec les combats du féminisme. Aucun. Evidemment, lui avait-on dit, puisqu’il s’agissait de ne pas « stigmatiser toujours les mêmes ». Ces femmes martyres, sorties des tanières de Daesh éteintes et démolies, n’avaient sans doute pas été violées par les bons agresseurs. De même qu’on ne parle pas de la traite des Africains par les Arabes, ni des razzias barbaresques sur les côtes de la Méditerranée, ni des « maroquinades » de l’armée d’Afrique en Italie, on ne parlera jamais des viols de femmes chrétiennes ou juives par des barbares islamistes. Ils ont un joker : l’Occident progressiste a décidé une fois pour toutes que les musulmans, quels que soient leurs crimes, étaient du côté des victimes.

Que Sara Daniel soit remerciée pour sa franchise, et reçoive notre compréhension, car elle doit se sentir un tout petit peu isolée, seule femme sincère et plutôt impartiale dans ce marigot infâme, qui, à mieux y regarder, ne défend pas tant les femmes que les minorités – et ne condamne pas tant les viols que les Français "non immigrés".

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Les féministes considèrent -elles la polygamie comme de la violence faite aux femmes ?
    C’est ignoble de renvoyer une femme à sa cuisine ,lui demander de la partager avec trois ou quatre autre épouses de son mari c’est reposant pour elle .

  2. La presse de gauche ne veut pas conspuer ces populations , pour quelle raison ? intérêt électoral , vu leur importance elles sont l’arbitre des élections en France ; ou par peur , l’islam applique de fait la charia en France , il applique la peine de mort (attentats islamistes) , alors que la République , bonne fille , a supprimé la peine de mort. Il ne fait pas bon en France de critiquer l’islam , on reçoit vite des menaces de mort et on doit vivre sous protection policière , alors que si on fait acte de soumission on vit tranquille.

  3. Les féministes ont fait preuve depuis longtemps de leur partialité , le bon agresseur doit etre Blanc et la bonne victime issue de la « diversité ». Voir par exemple leur absence de réaction lors du premier de l’an « torride » à Cologne , petite curiosité rapportée par un ami Allemand , les agresseurs étaient en majorité des Maghrébins …

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