Pour Libération, demander le baptême, c’est… aller très mal !
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Libé s’interroge et ne comprend pas. « Pour un esprit rationnel, c’est évidemment troublant », lisait-on dans un édito, la semaine dernière. Mais qu’est-ce qui peut bien troubler un média aussi libéré au point de consacrer son dossier estival à la région anale ? Quand on disserte une partie de l’été sur le silence des anus, on imagine qu’il lui en faut un peu plus pour jouer les vierges effarouchées.
Et pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, ce qui le gratte et le démange, ces punaises de lit ne sont autres que... cette jeunesse qui se convertit. Décidément ! Forcée de constater que « l'Église catholique attire de plus en plus de jeunes, si l’on en croit l’explosion des demandes de baptême dans cette frange de la population depuis cinq ans », la rédaction se demande pourquoi un tel attrait alors que l’Église rime à ses yeux avec scandales et interdictions morales. Alors, manifestement à court d'inspiration, elle résume tant bien que mal « son explication principale » au mal-être de cette génération.
Lu dans Libé : si de plus en plus de jeunes adultes demandent le baptême dans l'Eglise catholique, c'est vraiment qu'ils doivent aller très très très mal https://t.co/6LVOXxqWHD pic.twitter.com/xBMA5oOPp4
— Héloïse de Neuville (@heloise_dn) September 4, 2024
« C'est toujours cette même rengaine, cette vision marxiste, comme si la rationalité s'opposait à la religion, regrette, auprès de BV, l'abbé Matthieu Raffray, professeur de philosophie et de théologie. Ce qui montre que les journalistes de Libération sont incapables de comprendre ce phénomène. »
La religion comme opium du peuple ?
Peut-être serait-il grand temps de renommer ce titre L’Hibernation ? Comme resté figé dans une société soixante-huitarde, Libé a des yeux mais ne voit pas. Ou ne prend pas le temps d’interroger cette génération assoiffée de transcendance. Sinon, elle aurait tendu le micro à Noah*, qui vient de l’islam mais qui témoigne demander le baptême parce qu’il « a cherché Dieu à la mosquée mais a trouvé que le Dieu des catholiques était bien plus sympathique », ou encore à Emma*, dont les parents ne lui « ont jamais parlé de religion », mais elle a « lu la Bible » et trouvé des réponses à ses questions : « J’étais d’accord avec ces valeurs, ça m’a donné une raison d’avancer. » Il y a aussi Julie*, qui « se sentait bien dans la cathédrale ». Autant de témoignages que Libé aurait pu se donner la peine d’aller chercher et qui nous sont livrés par l’abbé Emmanuel Blondeau, recteur de la cathédrale de Chartres interrogé par nos soins.
Ressortant son livre des catéchumènes, il nous lit, page après page, ces témoignages d’une jeunesse « qui a fait l’expérience de Dieu dans sa vie et qui cherche maintenant à l’ancrer dans une tradition et dans une communauté, et c’est pour cela qu’elle demande le baptême ». Réagissant à ce papier de Libé selon lequel cette génération serait vraiment désespérée au point de se tourner vers l’Église, le curé réfute : « Il faut en finir avec leur argument de la foi comme opium du peuple. Il y a bien une quête de sens, oui, mais une quête de Dieu », poursuit l'abbé Blondeau.
Au besoin de verticalité, nos bouffeurs de curé répondent par l'horizontalité. Alors, ils cherchent, et gageons qu’ils trouveront un jour la Vérité. Car en attendant, Libé déplore ce « besoin d’ancrage et d’espérance que les politiques comme la société civile devraient se mettre en capacité d’assouvir ». La société serait désespérante ? C'est sûr qu'à force de taper sur le catholicisme qui a fait la France, on ne peut que déplorer les effets dont on chérit les causes et constater que l'anti-catholicisme la défait. « De plus en plus de jeunes ne veulent plus de ce monde wokiste et déconstructeur que les journalistes de Libération fabriquent, ils ont foi en l'avenir, mais pas en celui proposé par la gauche de Libé », complète l'abbé Raffray, rappelant que l'espérance de la gauche n'est basée que sur le matérialisme et l'individualisme.
« Le grand malheur de cette société moderne, sa malédiction, c’est qu’elle s’organise visiblement pour se passer d’espérance comme d’amour ; elle s’imagine y suppléer par la technique, elle attend que ses économistes et ses législateurs lui apportent la double formule d’une justice sans amour et d’une sécurité sans espérance », répond Bernanos, de manière prophétique, à Libération. Ce n’est évidemment ni aux politiques ni à la société civile d’assouvir ce besoin d’ancrage et espérance, mais bien « un risque à courir, c’est même le risque des risques. L’espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme… »
*les prénoms ont été modifiés
32 commentaires
En « bons » collectivistes, les plumitifs de Labération pensent que c’est à la société, et donc aux politiques, de régler tous les problèmes. Or la foi, qu’on l’ait ou pas, est avant tout une question infiniment personnelle. En fonction des parcours de vie de chacun on sera amené à l’avoir ou à la rejeter (ce qui est mon cas). Mais considérer que des gens qui se convertissent vont nécessairement mal est un contresens absolu. Mais le contresens est le fonds de commerce de cette feuille de chou qui a soutenu Trotsky, Mao, Pol Pot et autres bienfaiteurs de l’Humanité…
Pas étonnantes, ces conversions. Moi qui appartient à la « Génération sacrifiée », je ne peux que comprendre ce besoin de transcendance. On ne tombe pas amoureux d’un pouvoir d’achat.
Il est certain, et confirmé pour ma part, qu’une bonne discussion avec un curé est un bien meilleur remède aux maux du quotidien et du plus haut que le quotidien, que la visite chez un toubib bredouillant son approximatif savoir ( présenté comme universel et définitif)…
Forcement ils allaient mal : ils lisent l´aberration, l’im-Monde et regardent quotidien à la TV:, vous allez forcément mal avec ce traitement !
Bel article ; bien explicite. C’est plutôt une bonne nouvelle que le fascicule Libé s’étrangle… La journaliste semble vraiment frappée d’interrogations ( après toutes les histoires qu’on a dûment ralayés etc ). Pour cette femme, ces demandes de baptêmes son irrationnelles _sic. Comme si elle, était rationnelle ! Ce genre d’individus auraient mis L. Pasteur au pilori. L’époque était à la « génération spontanée », et Pasteur était considéré comme fou ou charlatan, puisqu’on ne voyait pas directement les causes et les explications… Pauvres gens qui ont cet esprit « Libé ». Je devrais remercier tous les jours de ne pas penser comme eux !
Arrêtez de parler de ce « rouleau » de papier.
nous avons tous besoin de connaître le sens de notre vie, notre monde moderne est incapable de répondre à cette question, c’est vrai pour notre monde politique, le monde économique ; quant à notre monde sociétal , il est à la dérive , il prône la mondialisation mais il oppose en permanence les blancs aux noirs, les arabes aux blancs et aux juifs, les femmes aux hommes, les homos aux hétéros, etc; nous sommes entrés dans un monde de haine de l’autre, de violence et de mort.
Nous avons oublié notre passé et nos valeurs chrétiennes et la règle fondamentale qui veut que seul le passé peut éclairer le présent qui permet de préparer l’avenir .
Sans ces règles transmises par ceux qui nous ont précédés, notre monde part à la dérive, la famille s’éclate en permanence, nos églises se vident, la natalité s’effondre, chacun est devenu l’ennemi de l’autre, l’égoïsme règne !.
La génération des grands parents et des parents issue de Mai 68 et sans doute de Vatican II a sa part de responsabilité dans notre déclin occidental.
Notre jeunesse, décontenancée par ce déclin permanent, a besoin de retrouver le sens profond de sa vie; elle se retourne alors vers le christianisme, seule religion à nous avoir transmis les règles morales de notre vie en nous faisant comprendre que seul l’amour est au coeur de la vie en faisant progresser tout l’humanité
« nous sommes entrés dans un monde de haine de l’autre, de violence et de mort ». Pas du tout. Nos dirigeants, bien aidés par les médias à leurs bottes, nous imposent ce monde d’obédience marxiste où les seuls rapports sociaux ne peuvent être que conflictuels, à type de domination et de soumission. Mais comme toute idéologie, elle ne résistera pas au choc du réel.
Excellente analyse du désir de croire en Jésus Christ. La Foi et l’Espérance: vertus fort utiles pour les habitants de cette Terre. Ces vertus se réalisent dans la Charité, bien utile pour vivre ensemble, même au niveau d’une nation ou d’un pays.
Le Dalaï Lama avait déclaré que même Mao finirait – sans doute après de très nombreuses réincarnations – par atteindre l’éveil. Peut-être que Libé, après encore beaucoup de numéros, finira lui aussi par entrevoir une lueur de réalité ?
!!! Il en faudra des réincarnations pour que « Libération » se libère !
Libé …. Au lieu de se pencher sur le jardin de leurs voisins seraient-ils en capacité de détecter les raisons pour lesquelles ces jeunes désertent la laïcité, leur jardin de prédilection ? Un corps creux qu’ils sont incapables d’entretenir , encore moins de cultiver et de rendre attractif. Une tête vide ne peut que produire des courants d’air . N’est-ce pas messieurs les journalistes de libé ?
« Libération » ? Ce journal libère de rien du tout, et certainement pas des religions. Il en impose une autre: La religion des « Lumières ». Propos d’un agnostique.
Pourtant, cher « Libé », il ne s’agirait que d’un peu d’eau, certes bénite, versée sur le front…pas de circoncision ni d’excision !
Si les rois ont fait la France, c’est aussi parce qu’ils étaient sacrés car ils avaient foi en un Roi supérieur, Notre Seigneur Jésus-Christ, le Christ Roi. Actuellement la FM veut prendre la place de Dieu, la main sur le coeur en signe de reconnaissance…. trompeuse.
Dans un monde où le matérialisme a montré ses limites, où les écologistes souhaitent la décroissance, nier la recherche de spiritualité démontre d’un aveuglement idéologique de cette presse gauchiste qui s’interdit de penser.
Merci Mme Bridier. Article magnifique, qui cerne la dimention humaine et refuse l’avilissement. Merci aussi à l’abbé Mathieu Raffray et aux personnes qui ont témoigné, mettant un peu de lumière et d’espoir dans ce monde où semble, sous couvert de rationnalité, vaincre l’obscurantisme le plus veule.