Pour Mélenchon, le Mali appartient aux Maliens et l’Afghanistan aux Afghans. Et la France ?
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Pour la clôture des AMFIS, l'université d'été de La France insoumise organisée à Châteauneuf-sur-Isère, nous avons été nombreux surpris par cette sortie abracadabrantesque de son leader, Jean-Luc Mélenchon. Il a dit (je cite) : « Le Mali appartient aux Maliens et l’Afghanistan aux Afghans. Nous n’avons pas à faire autre chose que nous tenir à la disposition d’une solution pacifique, démocratique. C'est une règle simple : ce que nous voulons pour nous-mêmes, nous le voulons pour les autres. »
Or, donc, M. Mélenchon qui accuse ceux, en France, qui osent défendre l'évidence de la préférence nationale d'entretenir la haine, le fascisme et le racisme, or, donc, disais-je, Mélenchon a l'outrecuidance de défendre ce droit pour les Maliens et les Afghans. Ce n'est plus du en même temps, c'est carrément un grand écart facial.
Chaque jour et après chaque séquence, avec Jean-Luc Mélenchon, quand on croit avoir atteint le fond, finalement, on ne fait que se rapprocher du gaz de schiste, le pire est à venir. Devons-nous penser que le Malien et l'Afghan ont plus le droit d'affirmer leur préférence nationale que le Français ?
Pourquoi tant d'attaques de la part des Insoumis et de leur leader contre les leaders politiques et les influenceurs ayant le courage d'affirmer et d'assumer la francité ? Le Français a-t-il moins le droit de réclamer son patriotisme que les étrangers cités dans son discours ? Tous les pays du monde, surtout s'ils sont africains, du Moyen-Orient ou de l'Amérique du Sud, ont le droit de cracher sur la France et réclamer leur préférence nationale, mais le « Gaulois » n'a pas ce droit. Il est né pour souffrir de l'héritage de son pays, il est né pour baver des erreurs et des actions positives de ses ascendants. Il n'a jamais eu d'esclave de sa vie, mais il doit payer parce que la France a été impliquée dans le commerce triangulaire durant 400 ans. Il ne connaît pas l'Afrique, mais il doit payer parce que la France a participé à la colonisation de ce continent. Il n'a pas choisi de naître blanc, mais il doit payer pour sa couleur qui lui offrirait des privilèges.< Mais vraiment n'importe quoi ! Une réunion politique est toujours l'occasion de haranguer son camp, de mobiliser pour les événements futurs, chaque mot, chaque posture du leader devant faire l'objet, en amont, d'une réflexion optimale. Jean-Luc Mélenchon n'a donc sûrement pas fait cette affirmation par hasard, il sait que dans le climat actuel, il ne lui reste plus qu'à labourer sur le terrain des électeurs français adeptes du panafricanisme et des excités qui rêvent d'un monde « meilleur » (selon eux) qu'ils imposeraient à ceux qui veulent simplement mieux vivre et... dans la tranquillité. M. Mélenchon sait que ce qu'il exhorte pour l'Afghanistan et le Mali, c'est ce dont beaucoup, ici, rêvent pour leur pays. Il sait que le Français n'est ni xénophobe ni raciste, mais veut tout simplement qu'on respecte son pays, son Histoire, sa culture, ses valeurs, ses traditions. M. Mélenchon a peut-être lu les enquêtes confirmant que la France penche de plus en plus à droite, il est donc lui aussi en train de virer sa cuti (à l'instar des candidats de la droite et du centre à la présidentielle de 2022, devenus tous des droitards). M. Mélenchon est-il en train de se diaboliser, puisqu'il se rapproche, du coup, de Marine Le Pen dont il a toujours dénoncé les prises de position sur la préférence nationale ? Quelle tristesse de voir un si brillant politicien ramer pour chercher à exister. À cette allure, il va sortir de l'Histoire par la plus petite des portes.