Pour sauver la campagne de Valérie Pécresse, une dame de 87 ans saute en parachute. D’autres initiatives ?
C’est un exploit qui devrait faire réfléchir les Français tentés par l’abstention de masse : Josette Marchais (à priori, aucun rapport avec le Georges du même nom) a sauté en parachute, ce mardi, à l’aéroport de Cahors. « Je le fais pour Valérie Pécresse, dit-elle. L’élection présidentielle, c’est le moment parfait pour le faire. » Vu le résultat promis par les sondages à la candidate LR, un saut à l’élastique sans élastique aurait sûrement été plus approprié ; mais l’abnégation militante se rit du nombre des printemps.
Pourtant, soyons chrétiens et ne nous moquons pas gratuitement, c'est très mal. Car ce geste d’abnégation d’une femme plus très bien portante envers une autre de ses consœurs, qui ne se sent pas non plus au mieux de sa forme, pourrait faire rougir de honte d’autres militant.e.s autrement moins investi.e.s pour défendre le fanion de leur champion.n.e.(*)
Bref, il y aurait tant à faire, en ce domaine. D’où ces quelques pistes à creuser et à proposer aux soutiens les plus dévoués des candidats qui suivent :
Pour Emmanuel Macron, passer une journée entière dans un bistroquet situé dans la cambrousse où réside l’auteur de ces lignes. On y fume encore au bar, le confinement n’y a jamais été véritablement appliqué, les chasseurs du coin y font halte et les blagues proférées au comptoir feraient presque passer « Les Grosses Têtes » pour des séances du dictionnaire de l’Académie française.
Pour Marine Le Pen, avaler l’intégrale de Jacques Attali en une nuit, mais en version braille.
Pour Jean-Luc Mélenchon, survivre à un dîner à La Rotonde, avec Geoffroy Roux de Bézieux et Pierre Gattaz pour seuls convives. Et régler la douloureuse.
Pour Éric Zemmour, assister à un séminaire non mixte, dirigé par Caroline De Haas et Rokhaya Diallo, consacré aux toilettes transgenres dans les écoles maternelles.
Pour Yannick Jadot, convier Sandrine Rousseau à un week-end à Hénin-Beaumont, en compagnie de Chevallier et Laspalès, Laurent Gerra et Jean-Jacques Peroni, pour une causerie érudite sur l’œuvre du défunt essayiste féministe Gérard de Villiers, le père de SAS.
Pour Jean Lassalle, tenir deux heures pour un stand-up, en rimes et alexandrins, destiné à faire l’apologie d’Aymeric Caron.
Pour Fabien Roussel, lui rappeler en chansons les grandes heures du Georges Marchais plus haut cité : lutte contre l’immigration, clandestine et légale, et anticipation audacieuse d’un couple franco-allemand encore en devenir, lorsque s’étant porté volontaire pour aller travailler dans les usines Messerschmitt, en pleine Deuxième Guerre mondiale. Comme c’est le fils Marchais qui dirige la campagne de Roussel, les effets comiques sont d’ores et déjà assurés.
Pour Nicolas Dupont-Aignan, réciter par cœur, jambes en l’air et tête en bas, en équilibre sur un tabouret à un pied, les plus belles citations de Jean Monnet, mais traduites en esperanto. Autrement, ce ne serait pas rigolo.
Pour Anne Hidalgo, à part s’immoler par le feu sur la place de l’Hôtel-de-Ville à Paris, on ne voit plus très bien.
Pour Philippe Poutou et Nathalie Arthaud, s’inviter pour tracter au club du Siècle et au siège du MEDEF, puis proposer de détendre l’atmosphère avec une bonne partie de Monopoly™.
À Boulevard Voltaire, on n’a peut-être pas de pétrole, mais nous avons des idées. Dommage que nos politiques n’en tiennent pas compte plus souvent.
(*) L’emploi de l’écriture inclusive est à prendre comme une sorte de gag, ce que certains lecteurs énervés ne comprennent pas toujours…
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35 commentaires
Question parachute V .P devrait demander à mme Parly , une spécialiste . Elle , elle saute avec un parachute à 650 000 euros , joli parachute reçu quand elle asauté de l’avion Air France en 2017…. Maintenant , saluons le courage de cette dame de 87 ans, mais, aller à lourdes ,et y bruler un cierge pour la victoire de V.P , me semblerait plus judicieux , à Lourdes on y fait des miracles …..
Monsieur Gauthier, j’ai très bien compris que « votre inclusivité » était de façade. Merci pour de moment de franche rigolade. Par les temps qui courent, cela fait beaucoup de bien.
Continuez comme ça; 20/20 et satisfécit.
Un acte de bravoure bien inutile.
Le 05/ 04/ 22; 21 heure, dring, téléphone….allo, je suis Valérie Pécresse je me clic, je coupe. Les médias les prospectus, les débats et de plus le téléphone à 21 h c’est du harcèlement
Un bon moment de rigolade ce matin pour débuter la journée ça fait du bien.
Je n’ai jamais compris en quoi une personne qui saute en parachute , qui fait du vélo ou un Monopoly soutient une autre qui récite dans un micro un discours qui l’avaiT fait quitter sa famille il y a peu.
Je ne sais pas où vous vivez, cher auteur, mais ça a l’air drôlement sympa.
Merci Nicolas ! Je m’a bien maré, pour paraphraser Pierre Desproges lorsqu’il signait un livre d’or sous le pseudo De Margueritte Duras…
Excellent ! Merci.
Hilarant! Du grand NG. Sinon, on aimerait bien connaitre le nom de votre bled, où la qualité de vie parait sympa.
Boulevard Voltaire a des idées et de bonnes idées .Chez Ducros ils mettent les idées en flacons(humour lié à une ancienne publicité ).Merci j’ai bien ri mais je plains Yannick Jadot : a t’il mérité cela ….
Excellent article, jai bien ri.
87 ans, ce n’est pas l’avenir, à mon humble avis cette »groupie » ne rend pas service à sa star préférée !
J’ai bien ri. Merci.
Oui, cet article est plein d’humour.
Excellent, je suis de votre avis
Peut-être faudrait-il d’autres parachutistes, tout un commando, pour exfiltrer et sauver du naufrage la candidate Pécresse en perdition ?
N’empêche …qu’est-ce qu’on rigolait au bon vieux temps de Georges Marchais , Henri Krasucki ou Georges Seguy . Ces « artistes damnés de la terre …entière « tenaient l’audimat , parfois on zappait quand même entre Benny Hill sur la 2 et Elkabbach sur la Une , la concurrence était rude à l’époque….nostalgie quand tu nous tiens
Benny Hill était sur la 3…
Et oui que c’était bien, drôle, franchouillard voir gaulois. Je parle du zapping TF1 et FR3. Que c’était bon !!!
Un meeting de georges Marchais,valait une pièce de théatre,désopilante…
Et Georges Marchais était loin d’être un imbécile.