Pourquoi le Nouveau Front populaire condamnera ceux qu’il prétend défendre !
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Le Nouveau Front populaire se présente comme le défenseur des faibles contre les forts. « Généreuses, justes et humanistes », selon Manon Aubry, ses mesures économiques auraient pour but de redistribuer aux pauvres ce que les riches leur auraient insidieusement spolié, cela afin de repartager en parts égales un gâteau injustement réparti au profit de quelques-uns. Loin d’être progressiste, on pourrait qualifier cette politique de réactionnaire : le premier à l’avoir théorisée est Jean-Jacques Rousseau dans son Discours sur l’origine et les fondements des inégalités parmi les hommes suivi, un siècle plus tard, par Karl Marx dans son célèbre Capital. Nous ne discuterons pas ici de la moralité de la proposition (le monde serait composé de riches voleurs et de pauvres volés !) mais de la non-pertinence d’une vision totalement déconnectée des lois naturelles les plus élémentaires.
Les lois de la thermodynamique sociale
La thermodynamique décrit en physique le concept d’équilibre : un système fermé évolue naturellement vers un équilibre égalitaire (les paramètres - température, pressions - s’égalisent) associé à une perte totale de mouvement et d’information. Un état que l’on peut qualifier de « mort clinique ». La société de croissance n’échappe pas à la règle. Pour produire des richesses, elle doit être maintenue hors équilibre, ce qui implique trois conditions (cf. P.A. Charlez (2021) L’Utopie de la croissance verte. Les lois de la thermodynamique sociale » ED.) : ouverture (c'est-à-dire libre-échange), ordre (autorité et organisation) et, enfin, inégalités (liberté, effort, sélection et compétition). Sans ces conditions, le système convergera à terme vers l’équilibre.
Contrairement à une idée reçue, la réduction de la pauvreté ne résulte donc pas d’une réduction arbitraire des inégalités « à gâteau constant » mais d’un accroissement de la taille de ce gâteau. En réduisant autoritairement les inégalités, on tend vers l’équilibre thermodynamique : la taille du gâteau diminue, ce qui, à terme, conduit non pas au partage de la richesse mais au partage... de la pauvreté.
Trois mesures égalitaires du programme du NFP
Le programme du NFP en est un exemple typique. Il part du gâteau actuel, ne se donne à aucun moment les moyens d’en augmenter la taille (« Il faut prendre l’argent où il se trouve : chez les plus riches ») mais cherche, en revanche, à le partager de façon autoritaire en prélevant aux plus riches (impôts confiscatoires) puis en redistribuant aux plus pauvres (accroissement des salaires, gratuité, blocage des prix). Il cherche donc implicitement à se rapprocher de l’équilibre thermodynamique. Prenons trois exemples :
• Le blocage des prix de produits de première nécessité dans un monde ouvert (gaz et pétrole proviennent de l’étranger !) conduira à des pénuries sur le marché officiel et à un marché noir fortement inflationniste. Les exemples historiques sont multiples : Cuba, URSS, Corée du Nord, Chine maoïste mais aussi loi du Maximum général décrétée en 1793 par la Convention, imposant un blocage des prix du grain. En résulta une pénurie sans précédent de pain ainsi qu’une des famines les plus horribles de l’Histoire.
• L’augmentation du SMIC à 1.600 € pour donner davantage de pouvoir d’achat aux travailleurs est associé à un calcul économique naïf. Dans un pays où le coût du travail est déjà l’un des plus élevés au monde, un accroissement aussi violent induira faillites, licenciements, délocalisations mais aussi blocage des salaires avec, comme résultat, une smicardisation généralisée.
• La fiscalité confiscatoire des plus hauts salaires, du capital et de l’héritage dans un pays où l’impôt est déjà l’un des plus élevés au monde fera fuir les riches rentiers ainsi que l’investissement. Après le « one-shot » de la première année, l’État verra ses élites s’exiler et ses rentrées fiscales se tarir. Le Venezuela de Chávez en est un exemple éclairant.
Dans les trois cas, les mesures égalitaristes contribuent à réduire la taille du gâteau : pénurie et marché noir, faillites et dépôts de bilan, chômage de masse et baisse drastique des recettes fiscale. Mais, surtout ce sont les plus démunis qui seront les « dindons de la farce » : ils ne pourront s’approvisionner au marché noir, perdront leur emploi et n’auront pas les moyens de s’exiler. Quant aux riches, après avoir perdu quelques plumes, ils auront largement les moyens de refaire leur vie ailleurs.
À terme, le NFP aura donc condamné ceux qu’il veut défendre. Comme le disait très justement le grand Churchill : « Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. »
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22 commentaires
Étendons le débat à ce qui a créé cette désaffection du RN au-delà des magouilles politiques, au profit du NFP. Ce dernier vote législatif nous permet de mieux comprendre le mécanisme qui a conduit la société allemande à soutenir et à porter le nazisme. Dans cette campagne électorale française, de sulfureux militants soutenus par un pouvoir actif et des médias volontairement disposés à relayer, ont conduit à faire croire à des français que le RN était porteur d’un fascisme opérationnel. Dans les années 30 des militants tout autant sulfureux soutenus par un pouvoir très actif on conduit à faire croire à la population allemande que le juif était le trouble-fête de la société allemande. La seule différence entre ces deux époques est un Droit français qui jugule encore l’action physique très agressive. Ces français qui ont soutenu NFP ont formé le coté pile de la même pièce qui a conduit au nazisme. Ces français nous ont révélé qu’ils sont manipulables à souhait, tout autant que la frange importante de la population allemande des années 30 qui s’est laissée convaincre. Manifestation d’une faiblesse de la force de caractère, de l’intelligence, et de l’affaissement de la culture générale. Ces français représentent la France que je caricature « guimauve ». Ce constat nous interpelle car il peut promettre des jours à venir inquiétants. Au-delà de ce commentaire, je suis tout à fait en phase avec Philippe Charlez. Ses hypothèses tiennent la route.
Dimanche soir, en quelques clics, des riches ont transféré à l’etranger 500 milliards d’euros, depuis dimanche il y a du en avoir d’autre. A gauche ce sont des spécialistes pour créer plus de pauvres .
La gauche a tué Dieu, la famille, la société judéo-chrétienne, maintenant elle va nous tuer.
Une fois de plus, on s’est fait avoir. On s’étonnera ensuite que plus personne n’aille voter étant donné ce que l’on fait de notre avis… C’est du grand cinéma pour faire croire que l’on respectera le choix des Français…Dimanche, j’aurais mieux fait de rester dans mon canapé ou mon jardin…
Ces défenseurs de la soit-disant égalité républicaine trouvent tout à fait normal, en ayant ramassé moins de suffrages que le premier parti de France, le RN (8,7 millions d’électeurs RN au second tour pour seulement 143 députés), d’obtenir plus de députés (182) que celui-ci ! Voilà la conception de l’égalité FM !
Beaucoup de promesses impossibles à tenir, beaucoup de déception pour certains. Le seul but de Mélenchon c’est de mettre une grosse pagaille et d’anéantir la France. Quant au spectacle de prendre pour donner, tous ceux qui font des études partiront ailleurs pour ne pas être « plumés » par des gens qui n’aspire qu’à profiter. Prévoir une montée du chômage et le départ de gros investisseurs. Merci qui ?
Dans ma rue, il y a plus de magasins qui ont fermé que d’ouvertures. Vous croyez que la France va attirer des investisseurs? Oui! Ça dépend de quoi on parle…
Ils veulent donner 1600€ net pour ceux qui sont au SMIC. Mais les réactions des » petits patrons » sont 28 à 30000 suppressions d’emplois, donc autant de cotisations sociales en moins pour l’organisation financière du pays. Ils veulent créer des postes à l’éduction nationale mais il faudrait trouver des candidats. Quand à la santé qui est bien malade car j’ai vu ce samedi dans une pharmacie une affiche qui donne les instructions et n° de téléphones en » cas de besoins « . Les mines ont fermées mais ils arriveront quand même à nous mettre au fond du trou !
Quelqu’un, dont j’ai oublié le nom, a dit, avec justesse, quelque chose dans le genre : » Distribuez tout l’argent des riches aux pauvres, au bout d’un certain temps les riches redeviendront riches et les pauvres … redeviendront pauvres » !!
C’est tout à fait vrai. « Lorsque le riche commence à avoir faim, le pauvre crève de faim ».
La politique sociale de LFI: on fait les poches des riches. On se distribue une partie du pactole entre apparaciks du parti et on donne la pièce aux pauvres.
Gros problème: ça ne marche qu’une fois.
L’école a banni l’effort, donc chacun pense inégalitaire la réussite de certains. Pourtant, tous nos donneurs de leçons du monde des « arts » et du « sport » ont ils percés sans talent? Que ne se posent ils la question avant de se prétendre en défenseur des « valeurs de la République ». A moins que justement, ils puissent être eux aussi remplacés par le premier quidam venu.
Je viens d’aller (par jeu) essayer le simulateur d’impôts du NFP.
Jusqu’à 1650 € le gain augment avec les enfants, mais au delà plus vous avez d’enfants moins vous bénéficiez d’avantages.
– Pour 2500 € net / mensuel :
Gain pour 0 enfant >> 571€
Gain pour 1 enfant >> 106€
Gain pour 2 ou 3 enfants >> 33€
Au delà de 4 jusqu’à 10 >> 131€
Des prix Nobel y adhèrent. Pfff
il va avoir des lendemains qui vont déchanter pour ceux qui ont voter pour cette alliance contre nature .Dans cette élection il n y a que des perdants Les rageux qui se sont fait berner par cette alliance n auront que leurs yeux pour pleurer
C’est une approche économique de l’organisation – ici totalitaire – de la société qui est revendiquée. Au lieu d’un individu libre, autonome et responsable qui doit s’améliorer sur le plan personnel pour contribuer au mieux au développement de la société à laquelle il appartient, on veut changer l’Homme. On veut en faire un homme nouveau, sans racine, sans passé, réduit à son utilité pour une société dont il est esclave indifférencié. Au-delà de choix économiques, c’est un choix d’Humanité ou de totalitarisme.
Je suis bien entendu d’accord avec Philippe Charlez. Cela me fait dire deux choses : 1) Y-a-t-il un parti politique qui, dans son programme, place la création de richesse comme priorité ? Non seulement il y en a aucun mais en plus, ils n’en parle même pas une seconde. 2) Les français ont horreur du risque en général et de celui qu’engendrerait un retour à la souveraineté et à la liberté d’une sortie de l’UE, en particulier . C’est là que la phrase de Churchill s’applique , c’est à dire que nous sommes devenus des égalitaristes qui ne solutionnent la chose qu’en ponctionnant celui qui a un peu plus que soit. Et ainsi la précarité, tranquillement, se généralise. Nous sommes un peuple avachi qui vit encore de l’inertie créée par la richesse passée mais qui sombre dans la vanité et la suffisance.
Parfaite explication mais qui restera sacrément à démocratiser, car quels sont les smicards que l’on propose de passer à 2000 € bruts qui l’accepteront ?
C’est vrai qu’il est difficile — voire impossible — de refuser une augmentation de salaire ! Mais… ils paieront plus d’impôts sur le revenu, donc ce ne sera pas tout bénef.
de gaulle ou Pasqua auraient su comment se débarrasser de ces genres d’individus.
Eh oui… ils doivent d’ailleurs se retourner dans leur tombe.
des hommes des vrais!!!!