Pourquoi Marguerite Stern est poursuivie par SOS Racisme

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Un an de prison et 45.000 euros d’amende. Voilà ce que risque Marguerite Stern. Le 6 mars dernier, la militante féministe était auditionnée à la direction de la police judiciaire, suite à une plainte déposée par SOS Racisme. L’association lui reprochait des propos tenus au mois de juillet précédent, lors d’une interview accordée à Livre noir. « Proportionnellement, les personnes issues de l’immigration africaine et moyen-orientale […] agressent plus les femmes que les Français de culture française », avait-elle alors déclaré. Et de poursuivre, anticipant déjà les cris d’orfraie de la gauche : « Je sais qu’on va me traiter de raciste. Pourtant, il n’y a aucune idéologie dans ce que je dis. Ce sont des faits. »

Poursuivie, en effet, pour « injure publique envers un groupe de personnes en raison de l'origine et provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l'égard d'un groupe de personne à raison de leur origine », Marguerite Stern avait immédiatement confirmé et assumé ses dires. « Je suis parfaitement à l'aise avec les propos que j'ai tenus ce jour-là et je les maintiens, avait-elle répondu, sur X, en sortant de la direction de la police judiciaire. En Égypte, plus de 80 % des femmes sont excisées. En Iran, c'est souvent la peine de mort pour celles qui refusent de se voiler. En Afghanistan, les filles n'ont pas le droit d'aller à l'école. Dire que les hommes qui grandissent dans ces pays-là, ont le même rapport aux femmes que les Français, c'est mépriser les Égyptiennes, les Iraniennes, les Afghanes, c'est refuser de reconnaître les horreurs qu'elles subissent. »

Le parquet a néanmoins décidé de donner suite à la plainte déposée par SOS Racisme. L’audience se tiendra le 11 décembre 2024 devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Une réalité gênante mais incontestable

Pour sa défense, Marguerite Stern s’en tient aux faits. Elle cite, notamment, les chiffres difficilement contestables de l’INSEE selon lesquels les étrangers comptaient, en 2019, pour 18 % des mis en cause par la police et la gendarmerie, alors qu’ils ne constituaient alors que 7 % de la population vivant en France. C’est, effectivement, ce qu’on appelle une surreprésentation. Elle pourrait aussi regarder du côté du ministère de l’Intérieur, dont les rapports annuels sont éclairants. On y découvrait qu’en 2023, les étrangers de nationalité africaine représentaient 3,5 % de la population française mais 10 % des mis en cause pour coups et blessures volontaire sur les 15 ans et plus. Même constat du ministère de la Justice qui indique que, fin 2023, plus de 22 % des personnes écrouées en France étaient de nationalité étrangère. D’ailleurs, si on en croit le recteur de la grande mosquée de Paris lui-même, les prisons françaises seraient composées à « 70-80 % de musulmans ». SOS Racisme va-t-il poursuivre Chems-Eddine Hafiz pour incitation à la haine ?

Sur la question des violences sexuelles aussi, les faits sont là. On sait ainsi que, s’ils ne représentent aujourd’hui que 8 % de la population vivant en France, les étrangers commettent 13 % des violences sexuelles enregistrées par le ministère de l’Intérieur. Leur part bondit dans les zones où ils sont fortement présents, comme en Île-de-France où ils comptent pour 63 % des mis en cause pour des violences sexuelles commises dans les transports en commun. Marguerite Stern assume d’autant mieux ses propos qu’elle connaît bien le sujet. « Lorsque j’ai emménagé à Paris à l’âge de 18 ans, j’ai habité le quartier de Barbès pendant un an, explique-t-elle. J’y ai vécu un harcèlement de rue terrible. J’ai parfois été suivie dans la rue, j’ai reçu des insultes à caractère sexuel […] Je n’aurais jamais cru que 15 ans plus tard, j’aurais pu être poursuivie en justice pour avoir dénoncé les horreurs qu’une femme peut vivre dans ce quartier, et le profil des agresseurs. »

https://twitter.com/Margueritestern/status/1849513387245682904

Le prix de la liberté d’expression

Cette affaire illustre la dérive du fameux « État de droit » français qui, depuis la promulgation de la loi Pleven en 1972, autorise les associations à porter plainte et à se constituer partie civile au moindre mot déplaisant. « SOS Racisme est une association qui reçoit chaque année plusieurs centaines de milliers d'euros de subventions publiques, rappelle Marguerite Stern. C'est à ça que sert l'argent ? À payer des armées d'avocats pour déposer des plaintes absurdes dont l'objectif est, ne nous voilons pas la face, d'intimider toute parole dissidente ? » Il reviendra à la 17e chambre du tribunal de Paris de trancher. Verdict le 11 décembre prochain.

En attendant, la militante a ouvert une cagnotte pour l’aider à payer ses frais de justice. C’est triste, mais c’est ainsi : la liberté d’expression a un prix.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Ce n’est pas à l’Etat de donner NOTRE argent aux « assos », celles-ci devraient se contenter de celui récolté par des collectes. Il y en a tous les jours dans les rues. Mais ça, c’est du travail à organiser et mettre en place…Même dans les « Super-Marché » on peut participer ou non à des collectes : touche verte ou…rouge…Il y aurait des surprises quant aux résultats!…

  2. J’aimerais rappeler, que les lois Françaises, sont votées par les députés, qui eux même sont ÉLUS. Donc depuis le temps qu’ils nous prennent pour des veaux,(et je suis gentil) il serait peut-être temps de réagir et de leur demander des comptes, ainsi qu’aux magistrats, qui s’ils étaient élus, ne pourraient plus se comporter comme ils le font. Citoyens, réveillons nous!

  3. Dès lors qu’une opinion peut être un délit, et que quand on désapprouve une chose, cela peut s’interpreter comme « de la haine », tout est permis aux ennemis de la liberté de penser. C’est ce que nos lois ont mis en place, et en fanfare !

  4. Voilà qui prouve, une fois de plus, que les associations comme SOS racisme touchent beaucoup trop de subventions. Car personne ne peut douter qu’ils vont perdre leur procès. Ils vont le perdre et ils savent qu’ils vont le perdre. S’ils étaient moins riches, ils éviteraient de gaspiller leur fric en frais du justice. Mais voilà, cela participe de leur stratégie : intimider, intimider, intimider, afin que d’autres personnes en vue soient dissuadées de dire des vérités qui dérangent. Une seule façon de faire changer cette dictature de l’intimidation : que tout le monde dise ces vérités qui dérangent. Alors SOS racisme perdra la partie à force de se ruiner en frais de justice.

  5. Ne finançons plus aucune assos ,on fera des économies et survivront les assos qui sont en phase avec le « peuple » !!

  6. SOS Racisme: combien d’adhérents ? à jour de cotisation ? Montant de la cotisation ? Montant des subventions publiques (directes ou indirectes) ? Merci de vos réponses

    • En 2010 : 640 000 € de subventions publiques, 340 000 € de fonds privés (essentiellement des fondations américaines) pour un budget d’1 million €. Nombre d’adhérents déclarés : 10 000. Total des cotisations : 18 600 €, soit 0.18 € la cotatisation. Là , il y a un loup. Allo la Cour des Comptes? Y a quécun?

  7. Certains juges ont oublié les leçons du passé. Les algériens n’ont ils pas retourné leurs armes contre ceux qui ont créé leur pays et l’ont enrichi . Ils seront les premiers a périr sous les coups de ceux qu’ils aident car ils seront les premiers a les déranger dans leur politique d’expansion. Pauvre pays qui se meurt à cause des siens.

  8. Il est donc maintenant interdit en France de simplement commenter des chiffres fournis par les instances officielles. Ainsi, répéter que le ministère de la Justice indique que, fin 2023, plus de 22% des personnes écrouées en France étaient de nationalité étrangère deviendrait, si on le répète, « de l’incitation à la haine raciale ?

  9. Que l’État ait le courage de donner les chiffres et le débat sera clos, même si les statistiques ethniques sont proscrites en France, il y a des réalités qu’il serait facile de porter à connaissance.

  10.  » Le parquet a néanmoins décidé de donner suite à la plainte déposée par SOS Racisme  » !!
    Que ne ferait nos « excellents » juges pour complaire aux envahisseurs ? Ce que ces procureurs rouges oublient, ou ne savent pas, c’est que le jour où leurs protégés prendront le pouvoir ils seront les premiers à subir le « sourire Kabyle ». C’est ce qu’ont subit, mais par pendaison, ceux qui ont aidé les mollahs dans la prise de pouvoir en Iran.

  11. Demandez à Julien Dray ce qu’il pense de cette histoire. Il pérore sur les plateaux télé ce sera donc une bonne question.

  12. Le gouvernement cherche des économies, qu’il supprime toutes les subventions aux associations qui passent leur temps à lutter contre la France, SOS racisme, MRAP et consort.

  13. Marguerite Stern paie cher pour ne pas savoir gagner honnêtement son argent. Elle aurait dû déclarer que l’immigration était une chance pour la France. Ceux qui ont su le dire ont pu en tirer des bénéfices substantiels, pour les plus chanceux capitaliser 45 000 euros sans compter les frais de représentation.

  14. elle a tout a fait raison c est la realité
    sos racisme cette association maffieuse , »une plaie gauchiste » aurait du etre dissoute depuis longtemps

    • Rappelons que le dénommé Harlem Désir, condamné pour abus de biens sociaux (décembre 1998), alors qu’il était président de cette association (1986-1987 et présent dans cette association jusqu’en 1992), ce qui ne l’a pas empêché de devenir secrétaire d’état en 2014 !

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