Pourquoi tant de haine (sanitaire) ?
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Une campagne de vaccination est menée contre le coronavirus mais n’atteint pas tous les objectifs souhaités.
Ceci, en particulier, parce que certaines personnes tardent à se faire vacciner, voire le refusent positivement. Quelques-unes militent même contre la vaccination, ou contre son obligation, ou contre les contraintes pour les non-vaccinés, etc.
Or, sur cette frange (variée, complexe, mouvante) de la population tombent actuellement des tombereaux d’insultes. Les politiques, la classe médiatico-intellectuelle multiplient les invectives. Pour donner un seul exemple, un numéro récent du magazine L’Express ne comptait pas moins de sept textes traînant dans la boue ceux qui négligent de se faire vacciner. On les traite d’assassins, de menteurs, de complotistes, d’irresponsables, d’obscurantistes, d’égoïstes, de stupides, de conspirationnistes, de criminels, d’ignorants, de cyniques, d’irrationnels, de capricieux, de défaitistes, d’anti-science, de paranoïaques, de propagateurs de « fake news ». Ils constituent même, nous dit M. Macron, « une menace pour la démocratie, […] parce qu’ils contestent l’ordre républicain ».
N’y a-t-il pas pourtant sur ce sujet, précisément dans une société démocratique, matière à de légitimes débats ?
Le masque a d’abord été décrété inutile par le gouvernement, avant de devenir obligatoire : n’a-t-on pas le droit de pointer du doigt ces zigzags ? Les autorités publiques ont commencé par annoncer que la vaccination resterait libre et le « passe sanitaire » restreint à de rares lieux, avant de décider que la vaccination deviendrait (selon les cas) obligatoire ou quasi obligatoire, tandis que le « passe sanitaire » serait étendu à de très nombreuses activités : est-il interdit de trouver ce procédé surprenant ?
Déclarer que le virus pouvait, éventuellement, provenir d’un accident de laboratoire en Chine vous a longtemps fait passer pour un « complotiste », jusqu’à ce que le président démocrate des États-Unis n’en reprenne l’idée (devenue, de ce fait, très intelligente). Et l’OMS, qui prétendait que la Chine avait parfaitement collaboré à l’enquête sanitaire (défense de rire !), reconnaît désormais des « erreurs d’édition » dans le rapport qu’elle a publié avec ladite Chine : cela ne mérite-t-il pas d’en débattre ?
Ne peut-on s’interroger sur la proportion entre les mesures très lourdes prises contre cette épidémie et son taux de létalité effectif : quatre millions de morts sur deux cents millions de malades répertoriés, soit une mortalité de 2 % au maximum, quand le SIDA, avant les trithérapies, avait un taux de létalité avoisinant les 100 % (faisant, ainsi, quarante millions de morts) ?
N’est-il pas vrai de dire que, si l’on a du recul à court terme sur ces vaccins, dans la mesure où plus d’un milliard de personnes ont été vaccinées sans complications majeures apparentes, il n’y a, en revanche, pas de recul (et pour cause) sur le long terme ?
Les promoteurs de la vaccination ont, sans aucun doute, des arguments en leur faveur qui méritent d’être écoutés. Faut-il en conclure que ceux qui soulèvent des interrogations sont forcément de dangereux idiots ne méritant que d’être injuriés ?
Quelques-uns dénoncent une « dictature sanitaire » qui ne ferait que débuter, avec au fur et à mesure de plus en plus de contraintes sous un prétexte médical. Cette opinion est peut-être stupide et exagérée. Mais après nous avoir assuré, « les yeux dans les yeux », que deux doses mettraient les vaccinés définitivement hors de danger, voici qu’émerge le principe qu’une troisième dose sera nécessaire (bien entendu, pour le moment, seulement pour quelques « catégories à risque » – mais nous avons désormais l’habitude que, rapidement et systématiquement, toute la population devienne à risque) : alors, l’idée de « dictature sanitaire » devient soudainement moins absurde qu’elle ne paraissait au premier abord.