La présidence Trump, version proustienne
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Donc, Trump a eu une semaine phénoménale.
La croissance, depuis deux trimestres consécutifs, maintient le cap sur un taux de 3 %, la Bourse a dégagé plus de cinq mille milliards de capitalisation supplémentaire depuis son élection (bon pour les retraités), connaissant sa meilleure semaine depuis des lustres, le Wall Street Journal demande publiquement au procureur spécial Mueller de se récuser dans son enquête sur Trump, le taux de chômage continue de baisser, deux commissions d’enquête s’ouvrent sur Hillary Clinton (corruption alléguée dans l’affaire d'Uranium One et affaire des courriels), le patron du « Judiciary Committee » du Sénat réclame la nomination d’un autre procureur spécial (visant Clinton mais aussi Comey, Mueller et Rosenstein, le vrai patron du ministère de la Justice de Trump) dans l’affaire Uranium One (où l’on cède une partie de l’uranium américain à Poutine en échange, présumé, de grosses faveurs), le budget passe au Sénat et à la Chambre, ce qui ouvre la voie à une réforme fiscale majeure destinée à déclencher le turbo économique puis, comble de l’ironie, on découvre d’abord que le directeur de campagne de Hillary et son frère ont fait du lobbying grassement payé par les Russes sans le déclarer au ministère de la Justice et que, ensuite, ladite campagne de Hillary ne se souvient pas que, via des intermédiaires, elle a payé un espion du MI6 britannique qui aurait lui-même obtenu de certains de ses homologues russes (proches de Poutine, évidemment) un « dossier-étron » sur Trump, repris et probablement aussi payé par le FBI, lequel a probablement laissé passer les fuites dans la presse, lançant ainsi, avec un faux, un processus inquisitoire et judiciaire contre Trump, sachant par ailleurs que ledit FBI n’avait jamais examiné le serveur du parti démocrate, prétendument piraté par les Russes et WikiLeaks alors qu’ils s’agissait de simples fuites internes, et pris pour argent comptant les conclusions du consultant informatique du parti quant à la signature russe, ce qui mène à la conclusion que le FBI est devenu filiale du parti démocrate et que tous les éléments d’un coup d’État semi-légal sont réunis, inséminés à l’origine par les #Nevertrump du Washington Free Beacon, site de bellicistes fondé par le milliardaire Paul Singer et l’activiste russophobe du Weekly Standard Bill Kristol…
Voici, d’une phrase, le bilan de la semaine du 23 octobre 2017.
Pas si vite !
Les Justes organisent la contre-attaque, dès l’orée du week-end du 28, menée par CNN, qui annonce massivement que Mueller va procéder à des arrestations dès le lundi 30, tandis que le leader républicain du Sénat, terrorisé par Steve Bannon, lequel veut organiser un grand remplacement des élus républicains lors des primaires législatives prochaines, monte à gros sous une campagne contre ledit Bannon, le présentant comme antisémite, ce qui fait hurler la ZOA (Zionist Organization of America) comme la RJC (Republican Jewish Coalition) qui se portent illico au secours de Bannon, cependant que les #NeverTrump attendent que Mitt Romney se présente au Sénat l’an prochain, ce qu’il déclare vouloir faire, d’autant que son coreligionnaire de l’Utah (qui a récemment démoli Trump dans les grands médias) lui laisse la place, ce qui laisse à penser que le complot n’est pas mort et que le système politique américain flirte avec l’implosion - une implosion téléguidée par Poutine autant que par Xi Jinping, ça va de soi.
Et si c’était vrai ?
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