Prison avec sursis pour Ernest-Auguste de Hanovre, mari de Caroline de Monaco

ernst august de hanovre

On a beau être le rejeton d’une des plus grandes et anciennes lignées d’Europe, cousiner avec tout ce que notre continent compte de têtes couronnées ou prétend à un trône, être éligible aux environs de la 500e place pour succéder au trône britannique (au 1er janvier 2011), on n’en est pas moins un justiciable comme les autres. Ernest-Auguste, prince de Hanovre, duc de Brunswick-Lunebourg, chef de la maison royale de Hanovre et toujours époux de la princesse Caroline de Monaco, se l’est vu rappeler, cette semaine, par la Justice autrichienne.

En effet, le tribunal régional de Wels, en Haute-Autriche, vient de le condamner en appel à dix mois de prison avec sursis pour des faits de violence et de menaces envers un policier et des personnes de son entourage, nous révèle, cette semaine, le Spiegel. Des faits qui remontent à l’été 2020, la condamnation en première instance ayant été prononcée en mars dernier. La défense avait alors plaidé que son client était dans une situation exceptionnelle à la suite d’une opération contre un cancer et du conflit familial qui l’opposait à son fils, né d’un premier mariage. Elle avait d’ailleurs demandé que le public soit exclu de la salle d’audience lors de la lecture du rapport psychiatrique. Lors du procès en appel, le prince, âgé de 67 ans, était absent, son avocat justifiant cette absence par la fragilité de son client, ancien malade du cancer et donc sujet à risque Covid. « Il veut avoir la paix et la tranquillité et se consacrer à son rétablissement. » D’ailleurs, Point de vue, qui ne rate pas une image de bonheur sur papier glacé, relatait son escapade en Espagne, le 10 novembre dernier, entouré d’une partie de sa famille et « avec une belle Espagnole » : « Aussi à l’aise qu’un adolescent, le chef de maison de Hanovre saute sur une trottinette électrique et se lance dans les rues de Madrid. »

Mais tout cela ne nous regarde pas, comme dirait l’autre, et nous ramène à notre triste condition humaine, comme dirait l’autre aussi.

Pour ceux qui se piquent de généalogies royales et princières et qui ne sont pas allés chez le coiffeur ou le dentiste ces derniers temps, rappelons qu’Ernest-Auguste descend, de père en fils, d’une dynastie italienne fondée au Xe siècle par un certain Oberto Ier, comte palatin à Pavie sous le règne de Lothaire II, roi d’Italie, en passant par les maisons d’Este, Bavière, Brunswick, qu’il compte dans ses ancêtres la reine Victoria, dernière Hanovre a régner sur le royaume de Grande-Bretagne, et le Kaiser Guillaume II.

Lorsque chroniques mondaine et judiciaire se rejoignent.

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

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