Prison : le cannabis atterrit dans… la cour de la gendarmerie

Trois jeunes hommes pensent envoyer le colis de cannabis dans la cour de la prison de Carcassonne. La proximité du bâtiment avec la caserne de gendarmerie les amène à se méprendre sur les destinataires...
Lancer des colis par-dessus le mur de la prison de Carcassonne requiert de l'adresse. La bonne, de préférence. Non loin de la cour où devait atterrir le cannabis, il y a celle de la gendarmerie. Geste malheureux ou manque de concentration, les trois compères jettent les paquets du mauvais côté. Le strabisme dont ils sont atteints est un lourd handicap pour la mission qui leur a été confiée. Le commanditaire les avait prévenus : il faut viser juste, ne pas trembler et se placer face au bâtiment qui a des fenêtres avec des barreaux. « Bien chef, oui chef, on a compris. » Le trio semblait prêt à propulser la livraison vers le bon destinataire. La veille du jour J, ils revoient leur film culte : Mais où est donc passé la 7e compagnie ? Les conseils de professionnels sont toujours bons à prendre.
Échec de l'opération récupération
Ne dramatisons pas. Manquer sa cible n'est pas ce qui peut arriver de plus grave, en pareil cas. Immédiatement après sa bévue, l'équipée prend conscience des ravages que la drogue pourrait opérer au sein des forces de l'ordre. Il faut de toute urgence récupérer le cannabis avant qu'il ne soit trop tard. N'écoutant que leur courage, les vaillants livreurs escaladent le mur d'enceinte de la caserne, récupèrent la précieuse marchandise et s'enfuient. Cachés dans un cabinet d'ophtalmo, ils préparent déjà leur prochaine expédition.
Second revers de la journée : le plan de repli vers la base arrière ne donne rien. Les deux mineurs qui composent le commando sont rapidement arrêtés par la BAC. Le troisième est interpellé quelques heures plus tard. Les deux plus jeunes, âgés de 17 ans, comparaîtront le 5 mai devant le tribunal pour enfants pour « intrusion en terrain militaire ». L'individu majeur, déjà connu des services de police, a fait l’objet d’une « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour tentative de remise d’objet à détenu », indique Le Parisien. À la troisième tentative infructueuse, le trio risque une incarcération dans un centre de loisirs. Tout le monde peut se tromper.

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18 commentaires
Cool la prison de Darmanin.
Sur les trois un finira bien par nourrir les deux autres en obtenant un poste ministériel comme attaché à la culture du divertissement
En voila des pointures ! Je leur décerne le mètre étalon de la stupidité .
Les Dalton livrés par les pieds nickelés ! Ces génies finiront sans doute par rejoindre leurs collègues après la 34eme récidive.
Il aurait été plus simple, pour ne pas leurs offrir l’occasion de récidiver, de les expulser, avec toute la famille, vers leur bled d’origine. Il est peu probable qu’ils soient suédois. Quoi que …
Les pauvres qui ne savaient pas comment s’occuper vont bénéficier en prison, de téléphones portables, de tablettes, de courses de Karts aimablement organisées par le ministère, ils pourront se refaire une beauté grâce à la présence d’esthéticiennes, pour ne pas que leur séjour soit traumatisant on leur offrira des sorties à vélos dans la foret de Fontainebleau, de balades à la mer, des visites au château e Versailles dans un grand souci de cohésion et de bonne entente on leur organisera des match de foot avec les gardiens. On pourra même mettre à leur disposition une petite chambrette pour qu’ils puissent « mettre leur carnet de tir à jour » avec leur copine… Bref, tout pour qu’en sortant il n’aient qu’une envie : celle de récidiver pour retourne en « colo »…
Hi Hi !!! Vous avez toujours le sens de l’humour. Bravo!…
Il serait peut être urgemment urgent de revenir à un vrai régime carcérale
A17 ans on n’est plus un enfant
Mais ce n’est pas grave, ces livreurs retenteront leur chance demain …
J’aime votre habituel humour mais je trouve qu’il devrait y avoir des limites à ce jeu. Des tueurs au couteau de 17 ans ne sont en rien des mineurs pour moi pas plus que les livreurs dont vous moquez les exploits. La règle doit changer et vite!
Les inscrire à un stage de tir, ou leur acheter des lunettes : le moins cher en tout cas.
Ils ne sont pas repartis du cabinet de l’ophtalmologiste avec une prescription ?
Excellent
Darmanin va dire que c’est une commande des gendarmes et qu’il va demander une enquête contre Kévin et matteo.
N’oubliez pas les Anglais et les Tchètchènes.
Excellent article: on voit à quel point notre justice est pourrie.
il n ya que le froid qui me fait trembler mdr