Prix de l’électricité : malgré les promesses, il va quand même falloir payer !
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En septembre 2021, on découvrait l’envolée des prix de l’énergie : principalement le gaz, suivi de l’électricité et du pétrole. En cause, nous disait-on, la reprise après la mise à l’arrêt de l’économie mondiale pour cause de pandémie.
Pour les tarifs réglementés du gaz : +15,8 % de janvier à septembre 2021, atteignant « un plus haut historique sur le marché européen de référence ». La Commission de régulation de l’énergie expliquait alors que les niveaux de stockage européens étaient au plus bas depuis des années et les exportations russes ralenties en raison de l'incendie du gazoduc Yamal-Europe, l’un des deux canaux de distribution du gaz russe vers l'Union européenne. De plus, nous disait-on, « afin de s'assurer de la mise en service du gazoduc controversé Nord Stream 2, qui doit encore être approuvée par le régulateur allemand, la Russie se garde en plus d'utiliser ses capacités de livraisons supplémentaires via l'Ukraine, contribuant ainsi à la hausse des prix ». On sait ce qu’il en est advenu depuis.
Pour l’électricité, la révélation était encore plus fracassante malgré les tarifs réglementés. Les Français découvraient ainsi que « leur » électricité, produite au coût le plus faible du marché par leurs centrales nucléaires tant décriées, leur coûtait en réalité fort cher. Cela, parce que les prix sur le marché de l'électricité suivent aussi ceux du gaz. Explication fournie alors par France Info (20/9/2021) : « En Europe, le prix du mégawattheure est établi en prenant en compte le coût de production de l'électricité par la dernière centrale thermique appelée en cas de pic d'activité. Les réseaux électriques européens étant couplés les uns aux autres, pour la France, cette dernière centrale se situe en Allemagne… et fonctionne au gaz. Comme le gaz est plus cher, le prix demandé pour produire l'électricité est plus élevé également. » Merveilleux !
Devant la catastrophe qui se profilait à l’entrée de l’hiver, le Premier ministre Jean Castex annonçait le versement aux ménages modestes d’une « prime énergie » de 100 euros, ainsi que la mise en place d’un « bouclier tarifaire » qui devait « limiter la hausse de la facture d'électricité des Français à 4 % en 2022 ». C’était promis-juré.
On baissa d’abord la taxe intérieure (-8 milliards d’euros pour le Trésor public), histoire de laisser passer l’orage. Qui ne passa pas. Alors, début janvier, Bruno Le Maire eut l’idée de contraindre EDF à vendre 20 % d’électricité en plus à ses concurrents.
Depuis l’ouverture du marché de l'électricité, EDF doit en effet vendre une partie de son électricité à un prix fixe aux autres fournisseurs comme TotalEnergies, Engie ou encore ENI. Or, cette quantité d'électricité à prix fixe est limitée, ce qui oblige ces fournisseurs à aller acheter de l'électricité sur le marché européen… où les prix flambent. Impossible, alors, de respecter la parole donnée aux Français. Donc, l’État a contraint EDF à augmenter sa fourniture aux concurrents. Cela au grand dam des organisations syndicales et des actionnaires, pour une fois unanimement d’accord. Coût estimé pour l’entreprise déjà bien mal en point : entre 7,7 et 8,4 milliards d’euros.
Et puis… Et puis est arrivée, fin février, la guerre en Ukraine et son cortège de « dégâts collatéraux » : la fin de Nord Stream 2, le robinet du gaz coupé, les pénuries diverses, l’inflation galopante, etc.
Alors ? Alors, on apprend aujourd’hui qu’il va y avoir des trous dans le bouclier tarifaire. Et que, contrairement aux promesses gouvernementales, Le Parisien (30 mai) annonce « un rattrapage destiné à compenser le gel des prix de l’électricité de cette année [qui] se rajoutera finalement au prochain mouvement tarifaire, en février 2023 ». Bref, il va falloir payer : +8 % pour les particuliers. Et ce n’est qu’une estimation… car au « rattrapage » devrait s’ajouter une nouvelle hausse des tarifs… d’autant que la fin de la guerre en Ukraine n’est sans doute pas pour demain.
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46 commentaires
Ce n’est que le début mes amis, attendez que tout soit à l’électrique pour être écolos: borne de recharge à votre domicile, la voiture électrique, chauffage de la maison, système d’alarme, maison connectée. Maintenant imaginons une panne collective et bien vous avez payé très cher votre consommation et vous êtes tous bloqués, Si vous n’avez plus de poêle à bois, parce que maintenant c’est interdit à cause des particules fines, vous allez vous geler. C’est quoi l’avantage ?
« car au « rattrapage » devrait s’ajouter une nouvelle hausse des tarifs… d’autant que la fin de la guerre en Ukraine n’est sans doute pas pour demain ». ce n’est pas la guerre en Ukraine qui fait flamber les tarifs de l’électricité, mais les taxes destinées à financer les éoliennes (180 milliards d’€ prévus pour le prochain exercice).
Encore une fois, à la lecture de ces commentaires et des solutions proposées, je me rends compte que beaucoup n’ont toujours pas compris que ceci est voulu de longue date par les mondialistes US qui dirigent l’Europe : destruction des nations, des identités et des économies pour reconstruire un véritable marché unifié au seul profit des US, coûte que coûte, fut-il pour cela soumettre les peuples (passeport vaccinal, etc…). Ainsi, aucune décision de bon sens ne sera donc prise !
En politique toute promesse n’engage que celui qui la gobe… sauf s’il s’agit d’écraser le niais.
il serait peut être temps de se pencher un peu plus sur l’hydrogène, histoire de se délivrer un peu mieux de la dépendance énergétique. D’autant plus qu’en France on a toutes les capacités pour le faire. Nous avons TOUT dans ce domaine , absolument TOUT. On connait la technique, nous avons les entreprises et les entrepreneurs. Nous avons les bras, la bonne volonté tous les moyens. cherchez un peu sur internet vous verrez de quoi confirmer mes dires. exemple: AIRBUS, AIR LIQUIDE, PRAGMA, Mc Phy