Professeur Didier Raoult, l’irréductible Gaulois
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À l’heure même où Uderzo nous a quittés surgit, dans le paysage audiovisuel, un de ces personnages improbables qui, de temps à autres, rappellent au monde que s’il y a un pays viscéralement réfractaire aux injonctions des puissances de l’argent, c’est bien la France.
Il y eut le moustachu José Bové, devenu une des figures planétaires de l’altermondialisme pour avoir procédé au démontage du MacDo de Millau en août 1999 ; il y eut et il y a toujours le vicomte Philippe de Villiers, conspué et méprisé par l’intelligentsia française mais devenu une référence internationale en raison de l’extraordinaire succès du Puy du Fou, challenger des parcs Disney. Il y a les grandes figures des gilets jaunes, ces forts en gueule aux modestes origines qui ont fait trembler le pouvoir macroniste transnational, et il y a désormais le professeur Didier Raoult.
Par la magie des réseaux sociaux bien plus que par celle des médias des oligarques, les Français ont découvert le personnage au début du mois de mars. L’éminent professeur de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille était alors sur une ligne proche d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Il faisait partie de ceux qui s’agaçaient de la psychose naissante et qui défendait la thèse de « la grosse grippe », données scientifiques et chiffres à l’appui. C’est seulement lorsque le gouvernement a commencé à épouser hypocritement l’angoisse populaire que l’originalité du druide de la Timone s’est manifestée.
Tandis que ceux qui refusèrent de contrôler les avions et les frontières, ou encore de commander des tests, tournaient casaque et désignaient des boucs émissaires pour faire oublier leur légèreté, Raoult, lui, en ancien de la marine marchande, a conservé le cap au milieu de la tempête : il n’en démord pas. Le confinement de tout un pays est une mesure absurde pour lutter contre un virus qui serait peu dangereux statistiquement si l’on prenait les bonnes mesures, à savoir des dépistages massifs et des traitements précoces... à l’hydroxychloroquine.
Et c’est là que le savant se fit irréductible Gaulois, tout au moins dans l’imaginaire populaire. Prenant peu à peu connaissance des possibles conflits d’intérêt entre Agnès Buzyn, son mari et de grands laboratoires pharmaceutiques, des Français de plus en plus nombreux se sont identifiés au batailleur de l'IHU de Marseille et ont interprété ainsi, à tort ou à raison, le pugilat médiatique : d’un côté, de puissants laboratoires anglo-saxons tenteraient de remporter le jackpot en brevetant un coûteux vaccin anticoronaviral et, de l’autre, l’immodeste mais courageux spécialiste mondial des maladies infectieuses proposerait sa potion à base de chloroquine, une potion d’un coût dérisoire et déjà largement utilisée dans tous les pays du Sud pour lutter contre le paludisme.
Face à ce revirement de l’opinion, on sonna l’hallali, les médecins des plateaux télé tentèrent de faire passer pour un charlatan le grand virologue mais rien n’y fit : l’homme resta droit dans ses bottes et claqua même la porte du Conseil scientifique d’Emmanuel Macron pour manifester clairement son opposition à l’option « moyenâgeuse » du confinement Cette hardiesse toute « uderzesque » n’a rien d’étonnant de la part d’un homme qui eut, jadis, le cran d’affronter les ayatollahs du climat, autres supplétifs des mondialistes.
Et c’est ainsi que la France, recluse dans ses foyers et menacée de ruine économique, propose au monde – Chinois et Américains en tête - une nouvelle figure d’irréductible Gaulois, un Gaulois qui, depuis son lointain institut marseillais, résiste encore et toujours aux assauts des élites financières, médiatiques et politiques ennemies des nations et des libertés, à commencer par la liberté de penser.
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