Profils radicalisés à l’université de Lorraine : témoignages d’étudiants
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Le 22 décembre dernier, cinq individus ont été interpellés à Nancy, Toul et Vandœuvre par le parquet national antiterroriste pour association de malfaiteurs terroriste. Ils étaient suspectés de préparer un attentat au marché de Noël de Strasbourg, avec vidéos à l’appui. Tous ont été relâchés sans qu’aucune charge n’ait était retenue. Pourtant, deux d’entre eux ont un profil inquiétant : Tarek Abdi M’Barek, 4e année de médecine, et Marouane El Hirach, 3e année dentaire, étudient à l’université de Nancy. La Cocarde lorraine, antenne du syndicat étudiant la Cocarde étudiante, alerte sur X.
— La Cocarde Lorraine ☨ (@LorraineCocarde) January 8, 2024
Des profils inquiétants
Pendant les vacances de Noël, les étudiants de la faculté de Nancy ont reçu un mail de la direction de l’établissement engageant les étudiants à respecter la présomption d’innocence et assurant la mise en place de dispositifs pour préserver la sécurité des étudiants. Et pourtant, dès la rentrée, quelle ne fut pas la surprise des étudiants de constater la présence de ces deux individus présumés sinon coupables, du moins dangereux. Autrefois membre de l’association OMAS (Organisation musulmane des acteurs de la santé), Marouane a été exclu à cause de harcèlement car il trouvait l’association trop laxiste. Une plainte a été déposée contre lui par un étudiant en avril 2023. Dans le procès-verbal révélé par Marianne l’étudiant ayant déposé la plainte déclare : « En questionnant d’autres étudiants, j’ai appris que cet individu était connu comme violent, agressif, colérique et instable émotionnellement. » Ce serait à la suite de cette plainte que la police l’aurait mis sous surveillance.
Selon un témoignage d’étudiants de l’université de Lorraine, Tarek aime la violence, il montrerait pendant le repas des vidéos de « scènes d'exactions, des hommes décapités… ou encore des images d'un enfant qui se fait retirer le cœur encore battant ». Non seulement il les consulte, mais en plus, il les conserve dans son téléphone.
Sur place, la Cocarde Lorraine s’inquiète et témoigne pour BV : Depuis plusieurs années, déjà, ces profils inquiétaient les étudiants. Réservés, en marge complète de leur promotion, ces deux individus se sont rapprochés « à cause de leur proximité idéologique ». Selon les dires d’Antoine, responsable de la Cocarde lorraine, les jeunes filles sont inquiètes en leur présence, car ils partagent cette idée de la femme vertueuse qui correspond à la femme voilée que prône l’islam. Il raconte : « Les filles se font un signe discret de la main pour se prévenir qu'ils se trouvent à proximité afin que les autres filles puissent changer de direction. » La mixité au sein des associations leur serait odieuse. Toujours selon la Cocarde lorraine, l’un des deux individus, réserviste dans l’armée pour « s’aguerrir », porterait sur lui en permanence un grand couteau. information que BV n’a pas pu vérifier.
La direction n’agit visiblement pas
Ce qui inquiète le plus le représentant de la Cocarde, c’est l’omerta qui entoure ce sujet. Selon lui, les élèves n’osent pas en parler librement, d’une part par peur des représailles de la part des individus en question, d’autre part parce que « la direction semble plus disposée à protéger ces deux individus qu’à écouter les étudiants qui alertent ».
Contactée par BV, la direction a indiqué ne pas vouloir communiquer davantage à ce sujet. La Cocarde dénonce « un deux poids deux mesures » au sein de la direction de l’établissement puisque, en novembre, des étudiants en histoire « partisans du candidat Éric Zemmour » ont été exclus de l’établissement qui avait porté plainte contre eux pour racisme et homophobie. La sanction interne - une exclusion de deux ans, dont un an avec sursis - est tombée avant que la Justice n'ait rendu son jugement. La politisation à droite entraîne à l’exclusion, mais les accusations de terrorisme n'ont pas l'air d'inquiéter la direction. Seule la Cocarde étudiante a porté une tribune adressée à Hélène Boulanger, rassemblant les craintes des étudiants dont la parole est muselée par la peur.
Lionel Tivoli, député RN des Alpes-Maritime a alerté à ce sujet. Il a envoyé une lettre au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ainsi qu’à la présidente de l’université de Lorraine, Hélène Boulanger. Sur son compte Facebook, il a publié une question ouverte. Pourtant, malgré ces inquiétudes, aucune mesure n’a été prise.
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22 commentaires
Étudiants en médecine, défendez vous. Vous avez un syndicat national qui s’appelle l’UNI qui est prêt à accueillir des étudiants qui veulent se battre contre la société qu’on nous impose.
Bonjour docteur. Ah ! vous utilisez le couteau plutôt que le scalpel ?
Rassurant , un futur médecin et un futur dentiste , j’espère qu’ils n’obtiendront jamais leur diplôme , mais j’en doute ils ont déjà bénéficié de la discrimination positive pour en arriver là , et maintenant leurs professeurs vont être terrorisés.
Je rappelle que Tarik Ramadan avait fait menacer son jury de thèse à Genève pour obtenir son doctorat en religion.