Projection du film Les SEGPA au ski : et la police doit intervenir…

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Quand j'ai vu ce titre à l'affiche du cinéma de la petite ville de province où je passe les fêtes, j'ai d'abord trouvé étonnant qu'à notre époque de non-stigmatisation généralisée, on fasse des SEGPA (sections d'enseignement général et professionnel adapté) le prétexte d'une comédie bien lourde sur le dos de ces élèves en difficulté. Pour ceux qui ne le sauraient pas, les SEGPA sont des clases spécialisées - très utiles et pas assez nombreuses - qui accueillent, au sein de certains collèges, des élèves rencontrant des difficultés scolaires importantes. Regroupés dans une classe de seize élèves au maximum, ils reçoivent un enseignement adapté. Pour avoir travaillé dans un collège REP, je peux témoigner que beaucoup de nos élèves de 6e relèvent aussi de la SEGPA mais n'y sont pas scolarisés, soit par manque de place, soit par refus des familles.

Quand je suis repassé devant le cinéma mercredi, jour de la sortie du film, et que j'ai vu le public qui en sortait, j'ai alors compris ce qui se passait : une bande de jeunes à veste à capuche, beaucoup issus de l'immigration. Une atmosphère de sortie de film qui vous dissuade immédiatement d'aller le voir. Et visiblement, le film provoque dans plusieurs villes en France des débordements exigeant l'intervention de la police. Les premiers articles sont tombés vendredi et samedi dans la presse régionale : Auxerre, Dole, Montpellier, Blagnac, près de Toulouse. Sur X, on a vu la police investir une salle de cinéma de Lille avec des chiens !

Et la liste ne risque-t-elle pas de s'allonger, même si le film commence à être déprogrammé ici ou là ? Nous n'avons en effet pas envie d'aller au cinéma pour retrouver dans la salle le monde racaillisé que l'on fuit, dans sa ville et son établissement scolaire. Le cinéma, c'est un peu le monde d'avant cela, un espace encore préservé où l'on peut retrouver Napoléon et Les Trois Mousquetaires, qui méritent vraiment d'être vus. Les vidéos de ces débordements sont diffusées sur les réseaux sociaux, faisant déjà du film un film culte pour de bien mauvaises raisons. Ce qui est sûr, c'est qu'il a immédiatement trouvé son public…

Mais après tout, comment s'en étonner ? Le film est le second opus, Les SEGPA 1 étant sorti l'an dernier. Les réalisateurs en sont les Marseillais Hakim et Ali Bougheraba qui dirigent leur frère, l'acteur Ichem Bougheraba. Ils ont eu les honneurs de BFM, qui n'a pas hésité à titrer, mercredi : « Les SEGPA au ski, la comédie qui veut faire rayonner l'esprit marseillais. » Hakim et Ali Bougheraba érigent leur film en symbole de renouveau culturel : « Il y a une sorte de "Movida" marseillaise en ce moment. Il y a une renaissance du rap avec les nouvelles générations, mais aussi avec le cinéma issu de la web-série qui transforme l'essai » dans les salles obscures. Essai pleinement transformé trois jours après ! Et notre nouveau Pagnol de poursuivre : « C'est l'une des villes les plus ensoleillées d'Europe. Il y a un brassage ethnique et culturel. C'est Los Angeles en France ! On ne comprend pas pourquoi les studios ne sont pas ici. C'est là que l'un des premiers films parlants, Marius, a été tourné », rappelle Ali Bougheraba. Macron disait bien de la Seine-Saint-Denis qu'« il ne manque que la mer pour faire la Californie »...

Finalement, n'avons-nous pas ici une nouvelle fois la preuve que le renouveau culturel que l'on nous vend depuis quarante ans n'est que l'un des multiples aspects de cette décivilisation qu'Emmanuel Macron a découverte en 2023 ? « Cris », « insultes », « altercations », « jets de bouteilles, de pop-corn », peut-on lire dans la presse régionale relatant ces incidents lors de la projection de ce petit chef-d'œuvre. Si c'est cela, « cette empreinte marseillaise assumée [qui] rayonne sur la France », pour citer encore le réalisateur, alors, nous n'en voulons pas.

Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

Vos commentaires

25 commentaires

  1. C’est Los Angeles en France ! OK ! Mais y a comme un chti problème. Si la Seine Saint Denis c’est la Californie. Alors Marseille devrait être en Seine Saint Denis ??? Non ? Enfin moi je dis ça je dis rien ! Après tout peut-être qu’il y a eu un glissement de terrain et qu’ on a pas été informé si on regarde BFM (le M c’est pour Macron). :-)
    Question subsidiaire : c’est quoi un collège REP ? Régiment Etranger Parachutiste ? Que voilà une idée qu’elle est bonne pour la scolarisation des racailles !
    Enfin j’imagine que les auteurs de ce chef-d’oeuvre du 7ème art ont trouvé leur inspiration dans leur autobiographie…

  2. Un film sans aucun doute financé par le CNC. Mais quand va t’on arrêter de financer tout et n’importe quoi, surtout ce que les Français autochtones détestent.

  3. Tant que la France sera gérée par la gauche, l’immigration la détruira tous azimuts.
    Et le paradoxe énormissime est que c’est cette gauche dont le fric est théoriquement l’ennemi, qui soutient l’invasion migratoire destructrice dont le fric est le seul objectif !!! Mais maintenant que l’immigration irrégulière est soutenue par le MEDEF … la gaucho-Macronie a un boulevard devant elle … La vérité finir toujours par sortir : immigration = pognon pour les entreprises transnationales !!! Et tant pis pour la civilisation !

  4. Merci M Sirgant. Mais, question : quand la justice est laxiste suite aux comportements souvent primitifs et violents de ces populations claniques … que faire d’eux lorsqu’ils sont en liberté avec ou sans bracelet, lorsque les allocations sociales diverses leur permettent de vivre confortablement sans travailler et de s’offrir le cinéma ??? … Les populations civilisées sont peut-être plus facilement protégées lorsque ces dégénérés sont dans les salles obscures ?!

  5. Déja je ne vais jamais au cinema,et en plus pour voir les méme que que nous voyons partout en France,des racailles,non merci.

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