Projet de loi sur la fin de vie : François Bayrou très réticent

« La Convention citoyenne, lieu où l'on éclaire les sujets, n'est pas investie par des électeurs du pouvoir de choisir

Au Figaro, ce mercredi 3 mai, François Bayrou a fait part de ses réserves concernant le projet de loi de fin de vie qu'Emmanuel Macron souhaite mettre en place d'ici l'été.

« Nous avons une loi pour accompagner ce passage vers la mort, mais ne faisons pas un service public pour donner la mort », a déclaré le patron du MoDem, qui juge que la loi Claeys-Leonetti sur le sujet est aujourd'hui suffisante. Le modèle belge, qui autorise l’« euthanasie active », ne convient pas à François Bayrou, qui estime que « cela heurte une part de ce que nous avons de plus précieux. Je ne veux pas être du côté de la mort », martèle-t-il. Pour lui, l'urgence, aujourd'hui, serait « d’abord de mailler le territoire d’unités de soins palliatifs », à commencer par les vingt départements qui en sont, pour l'heure, dépourvus.

Pour François Bayrou, les résultats de la Convention citoyenne, où 184 citoyens ont répondu aux trois quarts « oui » au principe d'une aide active à mourir, ne sont pas légitimes : « La convention citoyenne, lieu où l'on éclaire les sujets, n'est pas investie par des électeurs du pouvoir de choisir, argumente-t-il. La transformer en chambre de vote, cela me pose question. » Pour le patron du MoDem, le choix est clair : « Nous avons une loi qui prend en charge humainement les situations les plus critiques, conclut-il. Elle n'est pas appliquée, appliquons-la ! »

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