Propagande aux frais du contribuable : la mairie de Paris assure la promotion de l’euthanasie

© Compte X @tnnhrmt
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C’est une affiche aux tons printaniers qui n’est pas passée inaperçue. Ces derniers jours, dans les rues de la capitale, des Parisiens ont découvert, sur différents panneaux publicitaires, une campagne de promotion de l’euthanasie. Sur un fond rose et jaune, se voulant sans nul doute apaisant et positif, l’affiche, siglée du logo de la ville de Paris, assume ainsi un message clair : « Choisir de mourir dans la dignité est un droit fondamental ». Alors que le projet de loi relatif à la fin de vie commence à peine son chemin parlementaire en commission spéciale à l’Assemblée nationale, cette campagne d'affichage en étonne plus d’un. Car désormais, la mairie de Paris, aux mains d’Anne Hidalgo depuis 2014, ne se cache plus et assume promouvoir son programme progressiste aux frais du contribuable.

Une campagne assumée

Car la campagne, qui indigne de nombreux internautes, est totalement assumée, et même revendiquée, par la ville de Paris. À ceux qui s’interrogent sur le droit de la mairie d’utiliser les affichages publics pour diffuser « un message de propagande en plein débat parlementaire », Jean-Luc Romero-Michel, adjoint au maire en charge des droits humains (sic), de l'intégration et de la lutte contre les discriminations, répond : « Oui, Paris assume de soutenir [ceux] qui veulent avoir le droit fondamental de choisir de mourir dans la dignité ! » Et il ajoute : « Paris est fière d’être toujours dans le camp de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ! »

Une revendication qui ne calme pas l’indignation des Parisiens et de l’opposition. Le collectif Alliance VITA, qui œuvre notamment contre l’euthanasie, dénonce ainsi une « publicité insidieuse de la mairie de Paris ». « Mourir dans la dignité, oui, ça passe par le soulagement des douleurs et par un accès universel aux soins palliatifs, certainement pas par l’euthanasie ou le suicide assisté », s’insurge l’association. Valérie Boyer (Les Républicains) abonde dans le même sens. « L’argent des impôts des Français et des Parisiens doit-il servir à imposer les opinions politiques sur la bioéthique de la mairie de Paris ? » interroge ainsi la sénatrice.

Absence de débat

Au-delà de cette affiche, la commune a décidé de consacrer sa prochaine « conférence capitale » [cycle de conférences lancé dans le cadre des Jeux olympiques pour « analyser les principaux défis sociaux », NDLR] au thème de l’euthanasie. Une nouvelle fois, le pluralisme des opinions ne sera pas respecté. En effet, cette conférence sera animée par Jean-Luc Romero-Michel qui, en plus d’être adjoint au maire, est également président d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), association qui milite depuis de nombreuses années pour la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Sur scène se succéderont plusieurs personnalités, dont l’animatrice Marina Carrère d’Encausse, réalisatrice d’un documentaire sur l’euthanasie, les sénatrices Marie-Pierre de La Gontrie et Anne Souyris, à l’origine d’une proposition de loi sur la fin de vie, ou encore Loïc Resibois, militant pour l’aide active à mourir. Sans surprise, la mairie de Paris n’a pas jugé bon de convier à cet événement des opposants au projet de loi actuellement discuté à l’Assemblée.

Par ailleurs, il y a quelques semaines, la mairie de Paris exigeait le retrait d’affiches qui assuraient la promotion du livre Transmania, de Marguerite Stern et Dora Moutot - une enquête au cœur de l’idéologie trans -, au motif que cet ouvrage serait « transphobe ». Ainsi, comme le résume la journaliste Eugénie Bastié, sur X : « La mairie de Paris interdit les affiches d’un livre publié par une maison d’édition privée mais utilise les moyens publics pour faire des affiches en promotion de l’euthanasie. » Anne Hidalgo n'en est pas à son coup d'essai. L'édile a, en 2020, réclamé le retrait d’une campagne d’Alliance VITA qui appelait seulement à « respecter la vie », « respecter la paternité » et « respecter la maternité ».

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Si choisir de mourir dans la dignité. est un droit fondamental, le droit à la sécurité l’est encore plus

  2. Quand on veut que quelque chose marche bien, il faut montrer le bon exemple et tester soi-même. Je suggère qu’Anne Hidalgo serve de cobaye pour que l’on sache si c’est valable, elle pourra nous dire après ce qu’elle en pense si, mais seulement si, Dieu lui prête vie.

  3. Je crois comprendre qu’il est donc indigne de refuser l’euthanasie… J’en parlerai à une personne de mon entourage qui persiste à vivre, malgré ses souffrances!

  4. « Paris est fière d’être toujours dans le camp de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ! » Depuis quand? J’ai dû manquer un truc.

  5. en réponse à cette propagande j’ai envie de répondre que vivre sans être harcelé à tout propos par des diktats est un droit fondamental qui mériterait largement plus d’attention également .

  6. « Choisir de mourir dans la dignité est un droit fondamental ». Parce que mourir tué par un médecin c’est digne?
    En Grèce, là d’où vient le mot euthanasie, la « bonne mort » était de « mourir les armes à la main », mais surement pas de se faire tuer par un médecin ou un proche, dans son lit, parce que l’on avait marre de la vie. Si les Soins Palliatifs étaient plus développés, on n’aurait pas de douleur (à l’heure actuelle, on sait prendre en charge la douleur. Si votre médecin ne sait pas faire, il suffit de changer de médecin! Le doliprane n’est pas la panacée, il s’en faut!). Mais voilà. Il faut tuer ceux que le micron qualifie d’inutile, à savoir, comme le dit son mentor , ceux qui coûtent plus qu’ils rapportent!

  7. Il n’y a plus de mot au dictionnaire pour qualifier Mme Hidalgo !
    Encore un rejeton du mitterrandisme !
    Ça n’en finira jamais !

  8. Paris est devenue une officine de propagande. La capitale croule sous les dettes et ressemble de plus en plus à une immense poubelle en travaux mais Hidalgo et ses innombrables conseillés ne travaillent qu’au bourrage de crâne. La prochaine fois, Parisiennes, Parisiens, votez bien !

    • Les électeurs, toujours les électeurs quoi que l’on dise sans compter les girouettes qui votent au gré du vent et voila les résultats à tous les niveaux. C’est cela la démagogie mais comment savoir après avoir écouté les uns et les autres? ce qui n’empêche pas après avoir été déçu d’en remettre une seconde couche aux élections suivantes, cherchez l’erreur, dixit Hidalgo et Macron.

  9. Liberté égalité fraternité… sauf pour les opposants à la GPA, au wokisme, etc etc
    Mais Hidalgo a bien raison puisqu’aucune autorité ne vient la contrer

  10. hidalgo n’en loupe pas une, après avoir fait retirer la pub pour le livre Transmania, elle ose prôner l’euthanasie ! est-ce son rôle en plein débat parlementaire ?

  11. À ce propos, quel âge a Hidalgo ?… et Fabius, le promoteur de l’euthanasie ?

    • Très bonne question! Ils ont peut être dépassé les 65 ans, âge où l’on coûte plus qu’on rapporte?
      Anne Hidalgo : 19 juin 1959… ça y est! —.Laurent Fabius = 20 aout 1946…Il a dépassé la date de péremption, c’est bon, il peut montrer l’exemple!…. Jean-Luc Romero-Michel, né Romero le 30 juin 1959 = lui aussi, c’est bon.— On va pouvoir en être débarrasser! Mais j’ai bien peur que cette idée soit à mettre en place pour nous, mais pas pour eux!

      • Y aura-t-il une loi d’exception pour la « hors classe », la date de péremption ne jouerait donc pas pour certains ? Ainsi Brigitte serait sauvée…

  12. Détournement de fonds public , un délit qui mérite une sentence , un jugement et une amende et surtout virée de ces fonctions la dame , sans indmnités .

  13. En clair, d’ici à 20 ans il n’y aura plus de vieux. Plus de vieux , plus de retraites à verser, plus de retraite, tout benef

    • Les aisés ne choisiront pas de mourir mais les modestes, et même la classe moyenne ou ce qu’il en restera n’auront d’autre alternative devant la misère, l’interdiction de soins (pourquoi vous soigner alors que vous pouvez mourir si vous voulez…?), ou la mise au ban de la société parce que vous refusez de mourir comme ceux qui ont refusé de se faire vacciner au temps révélateur du covid et qui ont été mis au ban. Les français ont laissé passer leur chance. Il fallait dire non au pass, non au QR code et le pouvoir aurait renoncé. Macron aurait été désavoué et serait fini. Maintenant le pouvoir sait qu’on obéira quoi qu’il nous en coûte pour juste aller au restau. Et on voit déjà le QR code pour les JO et là aussi il sera accepté. Il a dit qu’il avait envie de nous emm..der et vous avez cru que c’était pour les non vacs. Non, c’était pour nous tous.

    • Ripalou, le « vous avez cru… » final dans mon commentaire ne s’adresse bien sûr pas à vous mais à une majorité d’entre nous où chacun acceptera de se reconnaître ou préfèrera rester dans le déni et les fausses excuses. Cordialement

    • Et plus de vieux pour payer la Caf, les allocs, les futures retraites, même la sécu, le foncier, la TVA, aider leurs enfants, laisser un héritage conséquent (tiens ! l’État va perdre son pognon sur les successions).

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