Proverbe vegan en gare de Cherbourg : qui mange un homard mange un chien

plat vegan

Dans plusieurs gares de Normandie, on peut trouver, depuis quelques jours, des affiches de l’association PETA (Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux). Elles ne sont pas là par hasard, puisque la région a nécessairement donné son accord. La Presse de la Manche s’en fait l’écho dans son édition du 20 décembre. Dans la salle des pas perdus de la gare de Cherbourg-Cotentin, par exemple, on trouve plusieurs exemplaires d’une curieuse affiche de PETA. Celle-ci met en scène une étrange créature – un homard à tête de chien. On comprend très vite où l’association veut en venir, grâce à un slogan sans détour (« Vous ne mangeriez pas votre chien, alors pourquoi manger du homard ? »), suivi d’une injonction radicale (« Ils ressentent tous deux la douleur – Mangez vegan »).

Plusieurs questions surgissent à l’esprit du voyageur. Deux questions, en fait. D’abord, d’où leur est venu ce curieux parallèle entre le chien - meilleur ami de l’homme, selon la célèbre formule consacrée - et le homard ? Le homard rapporte-t-il les bâtons ou les balles de tennis ? Le homard est-il tendre avec les enfants et hostile aux cambrioleurs ? A-t-on déjà vu quelqu’un promener un homard vivant en laisse, à part Gérard de Nerval au Jardin des plantes ? Suite à cet événement, « le ténébreux, le veuf, l’inconsolé » entrera d’ailleurs en maison de santé - faut pas déconner non plus. Ce parallèle étonne.

Évidemment, on voit bien sur les affiches ce slogan (« Ils ressentent tous les deux la douleur »). On ne saurait cependant s’en contenter. Il est, par exemple, de plus en plus certain d’imaginer que les arbres ressentent les émotions sous une forme ou sous une autre (les arbres ressentent la peur et ont des sentiments - Marie Claire), mais rares sont ceux qui imagineraient pourtant de se passer de bois de chauffage ou de meubles. Il faudra peut-être que PETA se rende à l’évidence : nous sommes les héritiers de millions d’années de meurtres d’animaux, nous avons toujours tué pour vivre ou pour survivre, et l’organisme des vegans, lourdement carencé en vitamines (B12 et D, entre autres : le régime végétalien expose à des carences nutritives - Sciences et Avenir), nécessite la prise de suppléments.

Seconde question : que fait cette affiche politique (puisque le veganisme, surtout exprimé à l’impératif, est un activisme politique) sur les panneaux d’affichage de plusieurs gares de l’ex-région Basse-Normandie (notamment Caen, Granville et Argentan) ? Renversons, pour la millième fois, la perspective. Imaginez une affiche de bête hybride, une femme maigre et pâle avec une tête de poule, entourée de légumes, par exemple. En guise d’accroche : « Vous n’êtes pas une poule, arrêtez de manger des graines. » En guise de slogan injonctif : « 1 gramme de protéine animale par kilo de poids, c’est le strict minimum. » On crierait probablement au scandale, et pourtant…

On ne se rend presque plus compte que c’est toujours la même propagande qui est sournoisement instillée dans nos esprits consuméristes. Nous regardons les affiches publicitaires en pensant que les annonceurs veulent seulement vendre leur camelote. Nous oublions que chaque publicité est une tentative de lavage de cerveau.

Alors oui, amis vegans : au risque de passer pour un immonde beauf, c’est bientôt Noël (et pas les « fêtes de fin d’année, hein »). À Noël, on mangera de bonnes choses : du foie gras de canard (gavé à la main), de la dinde, peut-être du saumon fumé. Le 31 décembre, on mangera des huîtres vivantes, et comme on est d’immondes sadiques, on montrera aux enfants comment elles réagissent au jus de citron. On mangera peut-être du homard, qu’on achètera - si on a de la chance - bleu et vivant et qu’on retrouvera à la fois rouge et mort (contrairement à la chanson de Jean-Pax Méfret), une fois ébouillanté. Et si PETA a du temps à consacrer aux êtres vivants qui ressentent la douleur et la souffrance, c’est peut-être le moment de s’intéresser à l’avortement.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

50 commentaires

  1. Bravo pour cet article, nous en avons marre de ces végans et autres parasites de l’époque actuelle! A NoëL, oui, nous mangerons des huitres, du foie gras, du homard et du saumon sauvage ect !! Que cela leur plaisent ou pas !!!
    Joyeux Noël aux lecteurs de Boulevard Voltaire en particulier et aux patriotes en général, pour les autres RAB !!!

  2. On a l’envie de dire à ces végans « Qui mange une salade prive de nourriture les insectes et les vers ». Serions-nous stupides ? Non, il suffit de jardiner. Tout est affaire de dominant, dominé. Ce sont les lois de la nature. Nos végans ne peuvent rien y changer. Leur viendrait-il à l’idée de se promener dans la jungle sans précautions, ou ne serait-ce que dans nos Pyrénées ou règne l’ours ?

  3. Tout est dit dans ce texte et les commentaires. Ils peuvent s’évertuer je mangerai du foie gras et un bon chapon farci a Noël.

  4. Comme on aimerait entendre les végans sur un sujet comme l’abattage rituel ! Pourtant je reconnais que leur discours n’est pas dénué de bon sens, mais ils sont excessifs. Il est néanmoins respectable de s’interroger sur la souffrance animale, les conditions d’élevage, d’abattage, etc. Une autre question peut se poser, comment nourrir demain plus de 7 milliards d’êtres humains s’ils adoptent le mode de vie à l’américaine ? Bien évidemment des problèmes de ressources et de pollution se poseront … et ce ne sont ni les voitures électriques, ni les éoliennes qui résoudront le problème (ni les végans d’ailleurs). Peut-être que revenir à une agriculture plus traditionnelle, avec des produits de meilleure qualité, consommés en moindre quantité serait une piste à suivre. Cela ne ravirait pas nos végans, mais nos agriculteurs, oui.

    • Votre raisonnement est plein de bon sens , nous sommes pris entre véganisme écolo et productivisme à l’anglo saxonne destructrice de l’environnement !

  5. Ce sont les pêcheurs qui doivent être contents !?
    Bientôt les composteurs obligatoires eh bien je vous le donne en mille qu’ils vont y trouver à bouffer

  6. Je respecte les vegans, même si je reconnais qu’il y a une certaine exagération dans leur démarche. C’est vrai, une certaine empathie nous lie au chien, aux yeux si expressifs, plus facilement qu’au homard, qui ne peut même pas nous lancer un regard, ni crier au moment où on l’ébouillante. La nature nous a fait omnivore, et je ne me sens que partiellement coupable quand je mange un steak. Je voudrais simplement être sûr que l’abattage soit le plus rapide, respectueux et indolore possible, chaque fois qu’un animal est tué pour sa viande.

  7. Merci pour cet article qui remet les vegan là d’ou ils n’auraient jamais dû sortir . Prochaine étape , afficher partout les photos de nos victimes avec le slogan  » plus jamais ça , avant on égorgeait pas les gens dans ce pays  » et imaginez alors les conséquences .

  8. J’en ai ras le bol de ces débiles du cerveau qui veulent nous faire vivre à leur manière et je leur demande de fiche la paix aux gens normaux qui vivent en humains depuis la création de la terre.. Ces âneries vegan et autres absurdités ne les empêchent pas de venir se faire soigner lorsqu’ils manquent de l’essentiel pour nourrir leur carcasse. déficiente.

  9. Vite chassons le vegan la seule viande sans pesticides, ogm, médicaments… par contre y a pas grand chose à manger et surtout pas de cervelle !!!!

    • Et on verra dans quelques années l’état de leur santé !
      En ce me concerne, tradition française oblige, sapin de Noël, crèche, et ferons ripaille ! huîtres , foie gras, chapon farci , bûche ! Je n’ai pas l’intention de me priver ! Mince ! La vie est trop courte ! Je respecte, je défends l’art de vivre à la française !

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