[L’ÉTÉ BV] Quand Julien et Silouane se paient un gosse, sa mère est priée de dégager
Tout l'été, BV vous propose de relire certains articles de l'année écoulée. Ici, des nouvelles de notre civilisation.
C'est un selfie balancé sur les réseaux sociaux pour faire part d'une naissance comme une couverture de magazine people sur papier glacé : Julien et Silouane, couple gay, posent dans une chambre de maternité. Celui des deux papas qui porte le nourrisson affiche la mine fatiguée d'une jeune accouchée et feint de donner le sein au petit Louis. La photo est sous titrée « Très heureux de vous présenter Louis né le 11 octobre 2023 à Sacramento à 34 semaines. Louis et la surrogate vont bien (sic). Séjour d’une ou deux semaines en neonat pour s’assurer qu’il grandisse bien ! »
Avec la légende, on comprend mieux : c'est un accusé de réception : Julien et Silouane ont bien reçu livraison de l'enfant qu'ils avaient commandé dans l'État de Californie (États-Unis) à une surrogate. Un anglicisme commode et désincarné pour gommer un prénom, un visage, la réalité bien charnelle d'une mère qui a « fait le job ». Pour une poignée de dollars, c'est donc une femme, celle qui a porté l'enfant, mis au monde et peut-être tiré son lait (pour 300 dollars de plus, c'est possible !), qui disparaît derrière l'image sucrée de ces deux papas gays.
Le business des agences de mères porteuses
Dans l'État de Californie, aux États-Unis, les agences de GPA prolifèrent. La législation encourage les riches clients comme Julien et Silouane à y faire leur petit business pour trouver des mères porteuses recrutées sur critères d'âge (entre 21 et 38 ans), d'hygiène (ne pas fumer, ne pas boire) et de bonne santé (« pas plus de cinq grossesses au total, aucun antécédent de maladie mentale »). « En moyenne, vous pouvez vous attendre à une rémunération de base comprise entre 35.000 et 60.000 dollars, la tranche supérieure étant versée à des mères porteuses expérimentées », prévient l'agence GSHC, qui précise que la candidate doit s'attendre à subir des injections hormonales tout au long de sa grossesse : « Si vous ne le faisiez pas, les conditions de votre corps ne seraient pas idéales pour soutenir l’embryon et lui permettre de devenir un bébé. »
Un processus, en effet, pensé pour limiter au maximum les liens biologiques entre la mère et l'embryon fabriqué avec les ovules d'une autre. Et une happy end parfois planifiée en césarienne pour limiter l'attachement de l'accouchée avec le nourrisson et qui cumule l'avantage, pour les clients, de s'organiser confortablement pour être là le jour J.
Des militants extrêmement actifs qui mêlent vie privée et activisme
Julien et Silouane ne sont pas des novices. Il y a deux ans, déjà, ils s'étaient rendus en Israël pour s'acheter Paul. Sur leurs comptes Insta et X, ils mêlent vie privée et militantisme. Entre deux poussées de fièvre et tétées, ils s'offusquent du refus de ce gynécologue de recevoir un trans, se félicitent de la disparition de la fête des mères, font la couverture d'un magazine LGBTQI+, s'affirment « sérodifférents », se plaignent de ce que Paul appelle son assistante maternelle « maman » (surrogate est difficile à éliminer) et trouvent même le temps d'intervenir auprès des élèves d'une école parisienne pour « déconstruire les préjugés dans le sport ».
Superbe intervention scolaire sportive pour déconstruire les préjugés dans le #sport avec une classe de 4e du 12e arrondissement avec @PanamboyzUtd @LigueParis @2dadsParis pic.twitter.com/K5EQqtJ4FL
— Fédération Sportive LGBT + (@FS_LGBT) March 24, 2023
Sans que personne - ne serait-ce parmi le personnel de l'Éducation nationale - ne s'offusque qu'en partant commander deux GPA à l'étranger, Julien et Silouane ont contourné la loi française. Et dans l'indifférence complice des féministes nullement indignées par cette forme moderne d'esclavage, comme justement souligné par la porte-parole du collectif Némésis, Alice Cordier.
Des années de mobilisation féminine pour que deux pluplumes viennent te parler d’une femme en l’appelant « la surrogate » sans même la nommer par son prénom alors qu’elle a porté 9 mois leur enfant contre bon prix.
Désolant. https://t.co/dwxRRuaDSB
— Alice Cordier (@CordierAlice2) October 15, 2023
Les déclarations de Clément Beaune, les films, les émissions complices pullulent et banalisent, chaque jour un peu plus, cette formidable régression pour les droits des femmes qui se profile sous nos yeux. Dernier en date, le film La Petite dans lequel Fabrice Luchini interprète le père d'un jeune homme gay disparu tragiquement dans un accident d'avion qui laisse derrière lui une mère porteuse enceinte. Une occasion - encore une - de banaliser la pratique, contrairement à ce qu'écrit le critique du Figaro pour qui « les thématiques de la naissance par GPA, celle de la filiation et de la transmission traversent l’histoire presque en contrebande. L’essentiel n’est pas là. » En contrebande, sur fond d'écran, sur les réseaux sociaux ou au centre de la scène, peu importe, l'essentiel est, bien au contraire, là : médias, cinéma, militants poussent chaque jour à la banalisation de la GPA. Qui ne dit mot consent.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 22/07/2024 à 11:20.
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris
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70 commentaires
Un jour il y aura bien un gamin pour dire à cet enfant qu’il faut une mère et un père pour faire un bébé . J’imagine les sarcasmes quand il répondra : »Ben non , je n’ai pas de mère , mais deux papas » … Les réponses fuseront du genre : » Tu es né d’une mère porteuse » » Et tes papas s’……. ! Au fait qui s…….. l’autre ? » …. etc . Le gamin en sera traumatisé .
L’adoption étant « normale » , il serait mieux de dire qu’il a été adopté … Mais c’est illégal pour deux hommes , autant que je le sache …
Ces articles révélateurs de l’état mental et moral de notre civilisation me font toujours penser aux orgies romaines …prémices de la décadence de Rome… c’est vrai que l’histoire se répète, mais aujourd’hui tout va beaucoup plus vite. C’est très inquiétant.
C’est exactement cela, ils se paient un gosse, c’est juste plus long qu’aller choisir un article en magasin… Plusieurs choses choquantes dans cette histoire. C’est une pratique interdite en France, en Europe mais pour le bien de l’enfant, l’Etat français fermera les yeux et donnera un état civil à ce petit, qui n’a rien demandé. Au passage, on gomme le fait que des femmes soient intervenues dans processus. Il parait que tout se vaut et qu’une famille peut prendre plusieurs formes… Ensuite cette mère porteuse qui loue son corps pour ce projet (avec les désagréments et séquelles potentielles) porte un embryon même pas issu de son ovule. Elle doit donc prendre des anti-rejet (le terme alien prend tout son sens ici). Ces deux gars pourraient au moins la nommer. Mais c’est juste un ventre pour eux… ils me dégoûtent.
Vous avez raison, ces deux types sont dégoutants, pour ne pas dire plus !
J’ai vu le film » La petite », ne l’ai pas compris comme une publicité pour la GPA mais au contraire.
C’est la mise en lumière de ce problème du devenir de l’enfant quand le cas se présente du décès des parents alors que le bébé est encore dans le ventre d’une femme qui le porte mais n’en veut pas…Alors même qu’en fait elle est sa mère !!
C’est ainsi que je l’ai ressenti , comme un exemple de l’ignominie de la GPA .
Quelle négation des femmes !!
« banalisent, chaque jour un peu plus, cette formidable régression pour les droits des femmes qui se profile sous nos yeux. » Pas seulement pour les droits des femmes, mais pour l’humanisme tout entier. Ils abaissent l’Homme encore au-dessous de la bête, au niveau du robot. C’est aussi cela, le transhumanisme : l’être idéal sera Terminator. Heureusement, comme tout délire, ça finira explosé contre le mur des réalités.
Honte à ces deux homosexuels qui ridiculisent la Maternité, le Couple et se moquent de la législation française.
J’espère que cet enfant n’aura pas droit à la nationalité française.
Il l’a déjà, je parierais.
Le pitoyable rivalise avec le ridicule , on croirait une mauvaise farce ; si vous avez le malheur d ‘exprimer la moindre critique envers ce genre d ‘ aberration , on vous taxe de facho rétrograde ; on assiste vraiment à une fin de civilisation sur bien des points , qui aura le courage de retrouver un peu de bon sens ?
Et bien je suis une facho rétrograde et je l’assume. Un père une mère ne sont pas équivalents à deux personnes de même sexe. Ils ont beau faire semblant, les questions arriveront chez leur enfant, c’est inévitable !
C’est effectivement lamentable. Il me semblait que la loi française était plus vigilante sur le sujet (contrôle de reconnaissance à l’état-civil ? adoption frauduleuse et contraire à l’ordre public français ?). Le pire étant de s’en vanter…
Silence radio des féministes Françaises et européennes qui ne voit pas dans de quoi s’offusquer de parler de « surrogate » (traduisez substitut) en parlant d’une mère. On suppose que les deux grandes folles vont distiller une éducation parfaite et non orienté sexuellement à leurs achats, car c’est bien d’une transaction commerciale dont on parle !
Trafic d’enfants , femmes traitées comme des moins que rien mais toutefois consentantes pour une poignée d’euros et quel avenir pour ces enfants ….Silence des féministes et le tout cautionné par des élus . Un pays qui ne protège pas les enfants est foutu .
Ces minorités sont largement représentées dans notre gouvernement faites donc un décompte !! et la dernière en date la ministre de la culture (souvenez vous de ses propos sur certaines presses ou médias!!) qui affirme qu’avec sa compagne elles vont faire une PMA, et comme elle est remboursée par la Sécu !! on s’offre un bébé aux frais de ceux qui payent cotisations et impôts !! La dégringolade de notre pauvre France, quand va t elle s’arrêter ?? Moi ces minorités ne me dérangent nullement pour moi ce sont des êtres humains indissosiables des autres, ils ne me gênent en rien , mais enfin lorsqu’ils veulent tout imposer, se marier avoir des enfants ainsi ramenés à des objets commerciaux, là je coince sérieusement !!!
Le vocabulaire me manque mais je pense à pathétique, indécent. Il va être temps de mettre un terme à tout ça mais je crains que nous soyons déjà trop engagés dans le processus…
Bonjour Michele Balon, Pas de pessimisme, grâce à nos dirigeants, nous serons bientôt en république islamique où les LGBT seront recadrés. Emancipées par la polygamie, les femmes auront plus de temps à passer enfermées chez leur époux. Et question garde robe, quelle simplicité.
Sauf erreur de ma part, François-Xavier Bellamy vient de faire voter à Bruxelles un amendement qui fait interdire la GPA dans toute l’Europe (voir sa vidéo Youtube du 6 octobre). Je crois que ce n’est qu’une étape, et qu’il faut encore des votes dans chacun des 27 pays, mais grâce à lui, un pas a été franchi. Espérons que la raison l’emportera et que cette horreur sera définitivement interdite.
Aldous Huxley largement dépassé.
Quoi de plus inhumain que d’arracher un enfant de sa mère. Ces deux olibrius devraient avoir honte de ce qui pour moi est un crime. La mère est la personne dont on ne sépare jamais.
Mais voyons, la « mère » est d’accord depuis le début, moyennant une grosse poignée de dollars. Mais je ne comprends pas que ces deux gars ne soient pas interpelés pour avoir contourné la loi. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs.