Quand la gauche consent à une union contre-nature pour conserver ses sièges
« Quelques jours pour faire front populaire. » Depuis l’annonce de la dissolution, les grands partis de gauche et d’extrême gauche tentent obstinément de sceller une alliance électorale pour les législatives, et ce, malgré de profonds désaccords irréconciliables. Antisémitisme, qualification du Hamas, guerre en Ukraine, figure de Jean-Luc Mélenchon… ces divergences insurmontables séparent La France insoumise des socialistes. Pourtant, ces partis semblent prêts à s’asseoir sur leurs convictions pour conserver leur siège. Mais, ce mercredi 13 juin, énième retournement de situation. Après un accord brandi fièrement par les ténors de la gauche et après un accord sur la répartition des circonscriptions (229 pour LFI, 175 pour le PS, 92 pour EELV, 50 pour le PCF), les discussions entre les partis du nouveau « Front populaire » sont suspendues pendant quelques heures. Les socialistes refusent-ils, finalement, de vendre leur âme aux Insoumis ? Difficile d'y croire.
Le Hamas, une organisation terroriste ?
« Je suis prête à tout, du moment qu’on gagne. » Le 11 juin, Sandrine Rousseau posait le cadre de l’alliance de la gauche et de l’extrême gauche. Peu importe les divergences de fond, tout est permis pour l’emporter les 30 juin et 7 juillet prochains. Résultat : après une campagne des européennes durant laquelle insoumis et socialistes n’ont eu de cesse de s’invectiver - parfois avec violence -, de se décrédibiliser mutuellement et se combattre, les voilà maintenant main dans la main pour le scrutin législatif. Au-delà des querelles électorales qui, somme toute, rythment les campagnes électorales, en acceptant de s’allier à La France insoumise, le Parti socialiste commet « une faute politique et morale », selon Manuel Valls, interrogé par Le Point.
Car les sujets de discorde ne manquent pas, à gauche. La question du Hamas, qui avait déjà mis fin à la NUPES à l’automne dernier, est ainsi essentielle. D’un côté, les socialistes, et notamment Raphaël Glucksmann, n’a pas peur de caractériser le mouvement palestinien d’organisation terroriste. De l’autre, les Insoumis s’y refusent. Ce 13 juin encore, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, interrogé par Laurence Ferrari, s’abstenait à nouveau de qualifier clairement le Hamas de mouvement terroriste. À cela s’ajoute l’arrivée du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou au sein du Front populaire, qui, pour rappel écrivait dans un communiqué, au lendemain du 7 octobre : « Le NPA ne se joint pas à la litanie des appels à la "désescalade". » « Cette fois-ci, l'offensive est du côté de la résistance. […] Le Hamas appelle les Palestiniens à se soulever dans tous les territoires et à lutter contre l’occupation. […] La gauche devrait se rappeler de la nécessaire solidarité avec les luttes de résistances contre l'oppression et l'occupation. Le NPA rappelle son soutien aux Palestiniens et aux moyens de luttes qu'ils et elles ont choisi pour résister », ajoutait le communiqué. Une prise de position à rebours de celle du PS qui, par la voix de son président Olivier Faure, affirmait que « le Hamas est une organisation terroriste » et non « l’armée régulière de Palestine ». En octobre, le député socialiste affirmait d'ailleurs, à ce sujet, être « pour l’union, mais pas à n’importe quelles conditions ». A-t-il changé d’avis, de peur de ne pas être réélu ?
Ils sont prêts à tout
Vient ensuite le problème de l’antisémitisme. Durant la campagne, Raphaël Glucksmann a, ainsi, été la cible d’attaques antisémites causées, si l’on en croit son entourage, par les outrances des Insoumis. Jean-Luc Mélenchon s’est, par ailleurs, distingué en déclarant qu’il ne reste qu’un « antisémitisme résiduel », en France. Olivier Faure (encore lui) avait aussitôt dénoncé la posture du chef de file de LFI. « Pourquoi minimiser les actes antisémites quand tout indique qu’ils explosent ? » lui rétorquait-il. Mais huit mois plus tard, le PS semble à nouveau se renier sur cet autre sujet de discorde. Et que dire de Jean-Luc Mélenchon, présenté comme un potentiel Premier ministre par son parti, mais décrié par les autres membres du « Front populaire » ?
Reste, enfin, la question de la méthode. Raphaël Glucksmann n’a pas manqué de dénoncer, à plusieurs reprises, « la brutalisation » de la vie politique, initiée notamment par La France insoumise. Drapeaux palestiniens brandis dans l’Hémicycle, invectives ad hominem, insultes, alliance avec la Jeune Garde, un collectif antifa connu pour ses méthodes violentes… Le PS, tout comme le Parti communiste français, cautionnent-ils vraiment ? Et que dire de l’engagement féministe, en apparence si cher à Sandrine Rousseau ? Est-elle prête à renier ses convictions et à soutenir la candidature d’Adrien Quatennens, condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales ? Et quid de la question ukrainienne ?
Enterrées pendant plus de 72 heures par les dirigeants des différents partis de gauche, ces divergences commencent à refaire surface. Ce jeudi 13 juin, les échanges pour la construction d'un accord électoral ont été suspendus pendant plusieurs heure. Ils ont, finalement, repris en début d’après-midi. Mais si les cadres de la gauche semblent prêts à se renier pour garder leur siège, qu'en est-il de leurs militants ?
Clémence de Longraye
Journaliste à BV
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87 commentaires
LFI a convaincu ses vassaux d’y retourner et bien élevés les autres se sont exécutés, front populaire, il y a eu les congés payés, mais leur grande action a été de voter les pleins pouvoir à Pétain en 1940, cela passé sous silence par les médias, ah oui il y a aussi les journaleux de BFM qui vont se mettre en grève pour manifester contre le résultat des élections du 9 juin, c’est pas banal des journaleux qui se mettent en grève plutôt que développer leurs arguments, il est temps que les électeurs de droite viennent aux urnes en masse les 30 juin et 7 juillet, nous devons confirmer le raz de marée du 9 juin, abstentionnistes si une fois encore vous vouliez revenir aux urnes, c’est maintenant ou plus jamais
tout ça sous le regard enamouré d’un François Hollande qui ne s’est toujours pas rendu compte qu’il n’existait plus.
Excellent !
La gauche s’unit pous semer. La pagaille, maintenant ils descendent dns la rue. Leur but est de semer la guerre civile pour prendre le pouvoir.
Ce front populaire est le FPLP = front populaire pour la libération de la Palestine. Tout un programme
C’est le « propre » (si j’ose dire) du genre . Je crains que la droite ne fasse autrement !
Un regroupement, une union, une entente avec des bandes d’islamos gauchistes antisémites et aucun média public impartial, donc en principe au service du public, pour pousser des cris d’orfraie et appeler à un rassemblement républicain contre la peste brune ?
C,est le.7 juillet qu’il faudra juger de la maturité électorale du peuple de France.
Il dispose de tous les éléments nécessaires pour redresser le pays.
Cependant si les anti-france de gauche veulent mettre le feu au pays, ils » brûleront » dans leur propre brasier.
Jadis ils disaient qu ils préféraient perdre une élection plutôt que leur âme. Ils perdront les deux
Ça fait bien longtemps qu’ils n’ont plus d’âme, vu l’accord indécent qu’ils viennent de signer.
La gauche au sens large du terme n’est pas connue pour avoir des scrupules, quelque soit le sujet, cela se saurait.
Tant que ça permet à ses hommes et femmes politiques d’accéder aux responsabilités, et de s’y maintenir le plus longtemps possible, exemple Martine Aubry ou Laurent Fabius…, liste lamentable non exhaustive.
Ça ne gêne pas la gauche, ceci particulièrement depuis que le PS à conduit Mitterrand aux affaires, grâce au « programme commun de la gauche », et ses 110 propositions, avec le PC.
Tout ça quitte à se déchirer comme des chiffonniers ensuite, un peu comme un couple incongru.
Ça à duré combien de temps l’idylle du « programme commun » ? À peine 3 ans !
Rien n’a jamais gêné la gauche pour le moins du monde.
Ce qui est choquant ; à mes yeux, mais pas seulement aux miens ; et pardon pour le qualificatif que je vais employer, c’est de s’abaisser à se « prostituer » avec les gens de la LFI et de la pire espèce, ceux de la NPA, ça c’est épouvantable.
Mais bon, cela regarde leur conscience, et comme il ne sont pas connus pour en posséder une, CQFD.
Quand on voit les supporters basics de ces gens-là taguer « Anti France » (entre autre) sur le monument fraîchement restaurer et inauguré de Louis XIV Place Bellecour à Lyon, ça ME donne l’envie de trouver en France une statue de Lénine, ou de Staline, ou de Mao Zedong, voire de Pol Pot, pour la taguer à mon tour.
Sans oublier décrocher des drapeaux tricolores, voire en brûler…
Tous ces gens-là ne sont pas fréquentables.
Mais, hélas, leur bruit attire et leur armée de Black bloc séduit ou fait peur (selon le cas).
Micron peut être fier de lui, le chaos qu’il a semé est immense et la guerre civile ne serait pas finalement entre français et islamistes mais entre les membres d’une même population…
Et conforme à ses habitudes, ce pouvoir regarde et attend avant de tenter de rétablir l’ordre quand il sera trop tard…
Sans surprise, de la conformité sans gêne ni complexe, avec satisfaction comme toujours.
cette union des gauches est à vomir , et de l’autre coté les vieux LR qui ne veulent pas lâcher leur gamelle vont encore une fois nous faire perdre ces élections en refusant une union des droites , alors soutenons E.Ciotti pour une union avec le RN ! et QUE le RN accepte également Reconquête dans cette union !
Si ils existent c’est qu’ils y a des électeurs et c’est cela qui est triste et inquiétant !!
Exact. Les lacunes de l’éducation nationale commencent à, se faire sentir.
Si ce n’était que des lacunes, ça pourrait se corriger rapidement. Malheureusement l’EN est gangrenée depuis des décennies par le discours égalitariste islamo-gauchiste qui plonge les écoliers/ collégiens et lycéens dans une ignorance et une inculture crasses, doublé d’un endoctrinement pro-gauchiste pour en faire de parfaits petits moutons LFI. Ce sera beaucoup plus long à régler, d’autant qu’une majorité de profs est à gauche voire très à gauche.
Ah qu’ils sont bien ces défenseurs du petit peuple laborieux: la gamelle, la gamelle !
Le fasciste est de gauche n en déplaise à tous ces progressistes bidons et les sociolos comme les LR des traître une seule chose les intéresse c est la gamelle
Tous des guignols à gauche ! Prêts à tout même à une alliance dangereuse et contre nature avec Mélenchon pour conserver leur poste ! Je ne dit pas leurs sièges car ils ne passent pas souvent s’y assoir… Honte à ces pantins !
Melanchon 1er ministre : la Police désarmée, arrivée massive de migrants, retraite à 60 ans immédiatement ( a t il pensé aux entreprises qui seraient privées de leurs meilleurs salariés ! )
« Je suis prête à tout, du moment qu’on gagne. » Le 11 juin, Sandrine Rousseau posait le cadre de l’alliance de la gauche et de l’extrême gauche ! .. LOL ! … Le problème c’est que c’est pareil dans l’autre camp ! …
Le pire de tous reste quand même le « Président-des-cercueils » qui une énième fois vomis sur les français de l’étranger … En 24 heures, il continue à dire tout et son contraire et il fini par jouer « Caliméro » en osant dire qu’il « travaille comme un fou pour la France depuis mai 2017 » …
Vaut mieux être sourd que de l’entendre ? … C’est lui qui n’a pas en fait vraiment qui n’a pas compris le vote du 09 juin 2024 … « Destitution » voici le nouveau mot qu’il apprendre et comprendre d’ici au 07 juillet pour qu’il commence à savoir ce qui va lui arriver … La vie de la FRANCE en dépend ! …
Elle est prête à tout ? Et bien qu’elle le reste, moi je n’en veux pas non d’une pipe.
Pas étonnant