Quand le candidat communiste Fabien Roussel joue les patriotes…
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Témoigner de son goût pour la gastronomie française suffit-il à faire de vous un amoureux de la France ? La question se pose pour Fabien Roussel, candidat du Parti communiste français à l’élection présidentielle 2022. Désireux de se distinguer de la gauche woke et écolo-déconstructiviste, Roussel, sur Twitter, s’est fendu d’une petite phrase qui lui coûtera bien des polémiques : « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, c’est ça, la gastronomie française. »
De prime abord parfaitement innocent, le syntagme eut tôt fait de hérisser la gauche la plus radicale qui vit là l’expression d’une droitisation déguisée du candidat communiste. Ainsi, le journaliste de Mediapart Usul qualifiera-t-il le comportement de Roussel de « choix de la suprématie blanche »… Sandrine Rousseau, ex-candidate à la primaire écologiste, répondra quant à elle par la fameuse « fake news » préférée d'une certaine gauche : « Le couscous, plat préféré des Français. » En réalité, c’est le magret de canard qui fait succomber les papilles des Hexagonaux, ceci depuis 2015.
La déclaration d’amour de Fabien Roussel à la culture culinaire du pays ne doit pas servir d’écran de fumée. Fabien Roussel, fervent communiste depuis toujours, n'est pas tout à fait un patriote.
En 2018, avec son coreligionnaire du GDR (Groupe de la gauche démocrate et républicaine) Alain Chassaigne, il rédige et signe le « Manifeste du Parti communiste du 21e siècle ». En introduction, on retrouve des éléments de langage ressassés : « L’absence de projet communiste laisse la voie libre à toutes les récupérations nationalistes, populistes, xénophobes, racistes ou antisémites ». Et la fameuse convergence des luttes : « Cela fonde l’actualité de la lutte de classes, main dans la main avec la révolution féministe qui s’engage, les luttes écologiques, les solidarités nouvelles qui se développent contre la xénophobie et le racisme, les luttes de la jeunesse. » Pas de quoi se distinguer vraiment des woke, donc. Mais surtout, en bon marxiste, Fabien Roussel ne répudie pas l’essence de l’internationalisme : l’éradication de l’idée de nation : « Le projet communiste vise une transformation radicale – processus révolutionnaire de dépassement du capitalisme - pour une société de partage des richesses, des pouvoirs, des savoirs et des rôles : une société sans classes, sans guerres, dépassant les nations où exploitation et aliénations sont abolies. » Si patriotisme et nationalisme sont deux choses différentes, on ne peut être patriote sans nation.
« La pression n’est pas migratoire, elle vient de la finance », écrit Fabien Roussel, dans sa « Lettre ouverte à Emmanuel Macron », publiée en septembre 2019. Dans ce texte, Fabien Roussel explique que les migrants contribuent à la création de richesses nationales à hauteur de 5 milliards d’euros (chiffres évidemment non sourcés). M. Roussel fait également une hasardeuse confusion entre la pollution de l’Union européenne et les migrations climatiques en nous demandant si « nous devrions nous exonérer de toute responsabilité ». Le candidat communiste appelle à donner le droit de vote aux « étrangers résidant et payant leurs impôts en France », comme si payer des impôts à la République suffisait à faire de vous un citoyen français… Enfin, il conclut sa lettre en réclamant « des droits pour tous, condition d'un accueil réussi. Le droit à la dignité humaine, dans un monde de justice et de paix, dans une France humaniste et universaliste. ». À aucun moment, dans ce court texte, Fabien Roussel n’évoquera les viols, les agressions au couteau, la menace terroriste ou encore les trafics de crack causés par nos politiques migratoires. Préférant l’universalisme au patriotisme, le communiste ne se différentie pas tant que cela de la gauche antiraciste et décoloniale. Chose étonnante, ses prises de positions sur l’immigration ne le rapprochent même pas de la gauche républicaine et nationale incarnée par Amine El Khatmi et son Printemps républicain, beaucoup plus critique sur ce sujet.
Ainsi, l’emballement médiatique, même éphémère, autour du gastronome Fabien Roussel ne doit pas duper les droites, encore moins les classes ouvrières qui y verraient un retour du communisme de George Marchais. Défendre le pays du choc migratoire ne figure pas sur la liste des priorités du candidat communiste à l’élection présidentielle.
Geoffroy Antoine
Journaliste
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12 commentaires
C’est tout ce qu’il a comme arguments , encore un traitre à éliminer.
Il ne s’agit pas de duper qui que ce soit que de considérer Gorges Marchais
tout comme Guy Mollet, vilipendé par le néo-socialiste François Mitterrand, de grands patriotes!
Bonne idée ! Ministre de la GASTRO ! pourquoi pas ? ça manquait dans le cheptel gouvernemental.
Bref ! Il a choisi un sujet facile comme si les « sans-dent » allaient tomber dans le piège en sa faveur en parlant « bouffe ». Déjà, pour les « sans-dent », la bouffe n’est pas leur priorité puisqu’ils n’ont plus beaucoup de dents …..
Ce Roussel est à côté de la plaque, n’a-t-il pas de sujets plus importants et plus sérieux dans sa besace pour sortir la France du déclin ??
Il aime bon fromage tel certain corbeau de la fable guetté par « woke » renard…et bon vin. S’il n’a plus « bien belles moustaches » ni « sourcil noir » (le regard…je ne sais…)…il demeure bien fils de Staline tout de même ! De d’là j’en conclus quej’préférions qu’il reste à 2 % !
Si le mot nationaliste vlous dérange remplacez-le par attachement à la nation et ne demandez pas aux communistes dont je ne suis plus) de renoncer à l’être. Si ces derniers se sont fourvoyez avec l’internationalisme prolétarien il n’empêche que depuis Thorez ils ont affirmé leur attachement à la nation. Je ne doute qu’il y eut une part de démagogie mais Paul Thorez que je crois sincère à pu confirmer l’attachement de son père à la figure de Jeanne d’arc et de son admiration pour l’art roman.
Un coco qui défend la Gastronomie française !
Faux reconnaître que le communiste en question ne donne pas l’impression d’être sous alimenté !
C’est sûrement la raison de son électoral écran de fumée franco-gastronomique !
Roussel voulait juste critiquer la mal-bouffe !
Un combat comme un autre , une lutte comme une autre !
Qu’il y ait encore des individus pour rêver d’un régime totalitaire, destructeur, annihilant toutes libertés, qui a fait la preuve de son échec cuisant partout dans le monde, me sidère.
c’est la aussi les fameux 5% necessaires a la campagne presidentielle pour permettre aux elites d’exister alors ils ont commecer a raser gratis comme au Ps c’est un vieux parfun de gauche par contre le printemps republicain risque de les faire disparaitre definitivement .
J’avais cru voir précédemment une once d’intelligence dans la déclaration de Fabien Roussel mais là je reconnais mon erreur – un parti de plus en plus dangereux pour la France notamment par son idéologie immigrationniste .
Relire le » livre noir du communisme » écrit par un collectif d’ex-communistes : être communiste c’est ne pas être dérangé par les 100 millions de morts provoqués par cette idéologie liberticide et même génocidaire (URSS, Chine, Roumanie, Cuba, Corée du nord, Cambodge, Pologne, Tchécoslovaquie Allemagne de l’est etc). Et le sujet serait la gastronomie ?
Un communiste pur et dur .