Quand le wokisme s’invite dans les sujets des concours d’officier de police

POLICIERS

Le dernier concours de recrutement d’officiers de police se compose notamment, comme les précédents (et comme beaucoup de concours de la fonction publique) d’une épreuve de « résolution de cas pratique », destinée à évaluer à la fois les capacités de réflexion, les qualités rédactionnelles et l’esprit de synthèse des candidats. Dans le concret mais pas trop, beaucoup de points accordés à la forme, une mise en situation en tant que subordonné (forcément !) d’un chef qu’il faut convaincre : tout cela est très français.

Bref, cette année comme toutes les autres, les candidats qui voulaient devenir officiers de police auraient pu s’attendre à quelque chose de plutôt convenu. C’est peut-être même cela qu’ils avaient potassé. Mais c’était sans compter sur l’infiltration des idées à la mode, que l’on peut appeler progressistes ou woke, au sein de l’administration publique. Sur Europe 1, qui s’est intéressé au sujet, un commissaire en retraite constate : « J'ai vu ce lobby s'implanter depuis l'élection de François Hollande. Il contrôle aujourd'hui des pans entiers de la police ». Ce lobby ? Mais quel lobby ?

Eh bien, il semble que ce soit le lobby LGBTQIA+ (etc.), puisque c’est bien de cela (et pas du maintien de l’ordre public) qu’il est question dans l’épreuve de résolution de cas pratique proposée cette année. Le candidat y jouait le rôle d'un lieutenant de police affecté dans un état-major local, à qui le directeur départemental de la police nationale demandait une note sur la lutte contre la haine anti-LGBT, assortie de pistes d’évolution concrètes. Voilà. Vous avez quatre heures.

Bien que les agressions contre la communauté aux multiples consonnes aient augmenté de 13%, elles ne constituent que 0,1% des actes délictueux et criminels en général (4.560 crimes et délits envers les personnes LGBT, sur 3.515.721 crimes et délits en tout genre commis en 2023 en France), et il y a fort à parier, statistiquement, que les candidats au concours souhaitent prioritairement mettre un terme aux 99,9% d’autres sources de désordre social et qu' ils prennent les crimes et délits comme ils se présentent. Eh oui, la haine contre les minorités est sans doute un sujet terriblement angoissant, mais on peut tout de même reconnaître, au risque de passer pour un salaud sans cœur, que les milliards du narcotrafic, les viols, les vols, les agressions sauvages, la barbarie des mineurs, la hausse de la violence gratuite, sont un sujet de préoccupation statistiquement un tout petit peu plus mainstream que la lutte contre les LGBTphobies.

Interrogé par Europe 1, un policier n’a pas mâché ses mots : « On est écœurés. On a l'impression que la priorité est donnée à la lutte contre les atteintes aux minorités au détriment de la lutte contre les trafics qui gênent une majorité ». Eh oui mon vieux. Une impression, seulement ? C’est exactement ce qui se passe, et vous, les flics, qui êtes venus à ce métier pour des raisons admirables, vous êtes le bras armé de ces choix politiques... Et pour le reste, attendons de voir quel mouvement Trump, Musk, Poutine, Milei, Meloni, Orban et tous les autres imprimeront à la marche du monde. Le goût de nos politiques pour la reptation devant les idéologies dominantes est susceptible d’inverser la donne…

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

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