Quand les femmes ukrainiennes découvrent les réfugiés européens…

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Les colonnes de réfugiés ukrainiens arrivent en Europe depuis quelques semaines. Les États qui doivent les accueillir s'organisent, « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins », comme disent les marxistes. Les Danois ont ainsi décidé d'utiliser, pour leurs frères européens, le budget alloué à l'aide aux pays en voie de développement (Courrier international, 15/3/2022). Ils ont, disent-ils, « des priorités ». Il faut saluer à la fois leur liberté de ton, leur courage intellectuel... et leur bon sens. Ces réfugiés, si l'on excepte les 30 % de non-Ukrainiens qui sont arrivés en Europe occidentale par l'Ukraine, sous les yeux ébahis d'Aurélien Taché, sont majoritairement des femmes et des enfants. Les hommes, contrairement à ce qui se fait dans notre millénaire décadent, sont repartis se battre après avoir mis leur famille à l'abri.

Cet abri est tout relatif, si l'on parcourt la presse européenne de la semaine. Les femmes et les enfants ukrainiens réfugiés en Europe sont, en effet, soumis au même régime que les ingénieurs nucléaires et les philosophes polyglottes venus du Sud, débarqués des côtes méditerranéennes en Zodiac™ ces dernières années. Comme l'avait observé Boulevard Voltaire, ils sont donc parqués, toutes origines confondues, dans des hôtels dédiés en attendant que leur demande d'asile ou de séjour puisse être traitée. Ainsi, le 6 mars dernier, à Düsseldorf, sur un bateau-hôtel, une jeune Ukrainienne de 18 ans a été violée par deux migrants de 37 et 26 ans, un Irakien et un Nigérian. Ce n'est probablement pas le type de protection qu'elle était venue chercher. Après l'accueil à l'européenne, elle ne tardera pas à découvrir la Justice européenne : ses bourreaux ne passeront probablement pas plus de deux ou trois ans en prison et, bien sûr, ne quitteront jamais le Vieux Continent malgré les diverses obligations de quitter le territoire. On sait, par exemple, qu'en France, le taux moyen d'exécution des OQTF est de 5,6 %.
La cohabitation entre les femmes ukrainiennes et les hommes non ukrainiens, réfugiés ensemble mais ne fuyant pas exactement la même chose, peut prendre des allures qui font penser au film Walking Dead. Dans ce film d'horreur, des hordes de zombies franchissent de hautes grilles barbelées dans le seul but de ravager les villes. Ils cognent frénétiquement aux portes des familles avec une fureur terrible, pour pouvoir leur sauter dessus. Vous allez dire que j'en rajoute : vous direz ça aux femmes réfugiées à Örebro, en Suède, avec leurs jeunes enfants. Vers 3 heures du matin, ce week-end, un groupe de Somaliens est entré par effraction dans une résidence occupée par des femmes ukrainiennes (Samnytt, 19/3/2022). L'une d'elles, réfugiée dans sa chambre avec ses enfants de 2 et 4 ans, a entendu ces hommes furieux cogner contre sa porte jusqu'à 3 heures du matin, heure à laquelle des réfugiés arabes ont, à leur tour, essayé d'entrer, cette fois sans succès. Le site est, depuis, surveillé par des agents de sécurité.
Certaines de ces femmes, qui n'ont fui la guerre « classique » et ses horreurs que pour trouver la guerre civile à bas bruit, qui est notre quotidien, regrettent même d'avoir quitté l'Ukraine. L'une d'elles, terrorisée, on s'en doute, confie au journal suédois Samnytt : « J'ai tellement peur que j'ai envie de rentrer chez moi. Au moins, quand les bombes arrivent, je sais que je peux descendre au sous-sol me cacher. » Voilà, amis lecteurs, tout ce que nous avons à offrir à ces femmes et à ces enfants d'Ukraine dont l'exil est, pour une fois, pleinement justifié par la guerre. Voilà à quoi ressemble le quotidien des réfugiés ukrainiens, les vrais. Comment notre civilisation autrefois chevaleresque, qui a couché par écrit le devoir de défendre la veuve et l'orphelin, a-t-elle pu devenir ce cloaque à ciel ouvert ? Mystère... ou pas.
Il n'y a pas, quoi qu'il en soit, que le comportement des belligérants qui soit indigne, ces temps-ci. Mettons-nous deux secondes à la place des hommes repartis sur le front, qui avaient confié ce qu'ils ont de plus précieux à l'amitié des Européens de l'Ouest et qui reçoivent ces informations. Plutôt que des missiles antichar au gouvernement de Zelensky, comme l'a révélé Alexis Corbière, c'est de la sécurité, de la protection qu'il aurait fallu donner aux familles en exil. Nous ne semblons plus en être capables.
Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

44 commentaires

  1. bizarre tout de même quand E.Zemmour à dit qu’il refusait l’accueil des « réfugiés ukréniens » car il y avait des africains parmi eux, tout le monde a crié à la provocation !!

  2. « Les hommes, contrairement à ce qui se fait dans notre millénaire décadent, sont repartis se battre après avoir mis leur famille à l’abri. »

    Les hommes, en fait, sont partis tuer des civils russophones (femmes, personnes âgées en enfants) sous les hourras de la foule en délire!, tranquilles pour leur propre famille.

    Que c’est beau, n’est ce pas….

  3. Encore une fois, Zemmour, qui a été unanimement honni quand il affirmait que les réfugiés ukrainiens devaient rester en Pologne, avait raison…

  4. Chut, pas d’amalgame … Je me souviens de cet intervenant de gôôôôôche qui, répondant à un autre intervenant qui s’inquiétait de la proportion de réfugiés extra-européens infiltrés parmi les réfugiées ukrainiennes (oui là ce sont des femmes et des enfants ….) a braillé qu' »on n’avait pas faire de différence entre réfugiés ». Mais preuve est qu’ils la font eux-mêmes dans la mesure où ce sont des jeunes hommes au comportement de barbares !

  5. Au moins ces Ukrainiennes pourront-elles témoigner que pour l’Ukraine le rattachement à l’UE pourrie n’est pas forcément la meilleure idée.

  6. A en juger par la photo, les « réfugiés » accueillis par Aurélien Taché, n’ont pas vraiment le type caucasien.
    Et cela n’a pas l’air de le surprendre plus que ça …

  7. C’est vrai que toutes ces populations de réfugiées avec enfants risquent de regretter d’être venues chez nous .On peut redouter de nombreuses exactions à leur encontre y compris les enlèvements par des réseaux de traite humaine, leur président qui semble enfin vouloir discuter en porte une grande responsabilité aussi. Il aurait été plus clairvoyant, encore que, de les accueillir dans les pays limitrophes . Et que dire des nouveaux nés issus de l’industrie de la GPA ,

  8. Au moins les Ukrainiennes pourront elles parler des joies des pays se disant démocrates et adeptes de la liberté à la sauce Woke.

  9. Ce Taché est vraiment une honte ambulante et un Ganelon de première, un collaborateur au service de l’invasion découvre les vrais réfugiés et des hommes qui ne fuit pas leur pays mais le défendent et veulent le reconstruire, pas des lâches mendigoteurs

  10. La France est bien devenue le pays des droits de l’homme, mais pas celui de la femme.
    Que va dire la gauche prête à toutes les bassesses pour justifier l’arrivée d’hommes seuls, par bateaux entiers, que les ONG ultra gauchisantes vont chercher sur les côtes Africaines.
    Les scrupules ne les ont jamais dissuadés d’agir contre la France.
    Bêtise quand tu les tiens, tu ne les lâches plus.

  11. Comment voulez-vous apporter la sécurité à ces réfugiées ukrainiennes face aux hordes d’immigrés alors que les Etats sont incapables d’assureur la sécurité de leurs propres population ?

  12. les ukrainiennes devraient se réfugier en Pologne (pays catholique) ou l’immigration arabo africaine est voisine de zéro .
    Ne surtout pas écouter les promesses de l’enchanteur Macron qui vous abandonnera ensuite dans des quartiers d’insécurité sinistre ou il n’envoie meme plus ses gendrames et ses pompiers ….

    • Oui , très juste: en Pologne, on se sent -dans les conditions normales – en parfaite (ou presque) sécurité ; grâce à , grâce à ..,? (un état d’esprit ; un mode de vie naturel et éthique, une loyauté,+++= merci Jean-Paul II

    • Les Français ne sont déjà plus en sécurité, alors vous pensez, les réfugiées ukrainiennes !
      L’expression « cloaque à ciel ouver »t est très juste.

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