Quand Libération remet en question le mérite de Léon Marchand

Capture d’écran © France TV Sports
Capture d’écran © France TV Sports

Les Jeux olympiques ont été un moment très douloureux, pour la gauche. Imaginez : des flics un peu partout, plus un migrant en vue, une fièvre patriote latente, des drapeaux tricolores à tous les coins de rue, la Marseillaise en boucle à la télévision… Bref, l’enfer sur Terre. Ceux-là restent encore très remontés contre les médaillés tricolores qui ont su rendre sa fierté au peuple français. Bientôt deux semaines après la fin des JO, voici qu'ils tentent de relativiser les succès de nos champions. Ou plutôt de certains d’entre eux.

Pour ce faire, les journalistes de Libération ont sorti leur calculette et ce qu’ils ont découvert les a sidérés : « D’après le décompte de Libération, une large majorité des 168 Français ayant reçu une médaille durant ces JO sont nés de parents sportifs, au moins amateurs, très souvent ayant exercé à un niveau professionnel. » Une forme de « reproduction sociale », semble se scandaliser le quotidien bobo-parisien.

Pas possible ! Les centres d'intérêt des parents sont transmis aux enfants par l'éducation. Qui l'eût cru ? Il faut vraiment être un petit idéologue – ou ne rien connaître au sport – pour penser que l’on devient champion par hasard, que les parents n’ont pas, là aussi, un rôle à jouer.

Ce que Libération nomme pompeusement « reproduction sociale » est en réalité la vie même d’une civilisation. Nous héritons de ce que nos prédécesseurs nous ont laissé. Cela peut être une aptitude sportive, l’attrait pour une discipline exigeante, le goût de l’effort. La plupart des champions actuels s’inscrivent dans cette lignée. À l’inverse, on peut aussi hériter d’une fainéantise congénitale, d’une jalousie maladive ou d’une haine de la méritocratie. Les chances sont alors grandes de ne jamais gagner de médaille olympique !

La France d’avant dans le viseur

Dans son article, Libération s’attaque à certains athlètes bien précis. Il s’agit des pongistes Félix et Alexis Lebrun, de la médaillée d’argent au pentathlon moderne Élodie Clouvel et du désormais célèbre nageur Léon Marchand. « Notre nouveau héros national de 22 ans aurait-il pu créer l’événement aux JO de Paris 2024 s’il était né dans une famille qui préfère les jeux de société ? », s’interroge le quotidien. Mais pourquoi diable s’en prendre à ces sportifs en particulier ? Parce qu’ils sont tous blancs voire, pour certains d’entre eux – quelle horreur ! –, blonds aux yeux bleus ? Parce que leurs patronymes fleurent bon la France d’avant ? Parce qu’ils ne sont peut-être pas forcément tous de gauche ? Allez savoir...

À y regarder de plus près, on découvre – sans surprise – que l’effroyable « reproduction sociale » n’est pas propre aux Français de souche. Le boxeur Billal Bennama, par exemple, médaille d’argent des moins de 51 kilos, est coaché par son propre père, Mohamed Bennama, entraîneur réputé qui a emmené notamment Mahyar Monshipour à la ceinture de champion du monde. Double médaillé aux JO de Paris, le judoka Maxime-Gaël Ngayap Hambou a, lui, suivi les pas de son grand frère, également champion international. Shirine Boukli, médaillée de bronze en judo, a été formée, avec tous ses frères et sœurs, dans le club ouvert par son oncle. La star Victor Wembanyama est lui aussi un enfant de la balle : il est le fils d’un champion du saut en longueur et d’une ancienne membre de l'équipe de France de basket. Quant à son coéquipier Guerschon Yabusele, il a pour père un entraîneur de boxe. Et la liste ne s’arrête pas là.

En leur mettant le pied à l’étrier, certains parents participent aux succès de leurs enfants, d’autres pas. C’est la vie. Mais il semblerait que la gauche ne trouve pas cette « reproduction sociale » scandaleuse dans tous les cas.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

60 commentaires

  1. Pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour , bravo Libé mais surtout Bravo à tous nos champions qui ont porté haut les couleurs et la fierté légitime des Français ! Vos efforts ne sont pas vains parce qu’ils nous apprennent que le travail et l’intelligence bien orientés nous accomplissent en tant que société .

    • Disons qu’ils ne respirent pas à la même hauteur. L’opinion de ces journalistes n’a aucun intérêt et leur niveau est vraiment très, très bas.
      Bravo à nos champions, vous êtes la fierté de la France. Cocorico !

  2. Non plus le piston, le passe-droit, et autres copinages chez nos professionnels de la politique et les frères bien logés.

  3. Autrefois il y avait l’école du mérite, aujourd’hui la famille remplacé les incuries de l’état.
    L’éducation, l’effort, la pugnacité c’est en famille que cela s’apprend et s’apprenaient.
    L’école instruit la famille eduque

  4. On appelle cela une famille saine ou les parents accompagnent les enfants , s’occupent d’eux . Des enfants brillants tant pour les études que pour le sport . Des enfants qui sont de bons citoyens , respectueux des règles et des lois , sains de corps et d’esprit . En fait tout ce qui dérange cette gauche nauséabonde , si prompt à protéger les petits voyous , à préférer ces populations qui nous haïssent justement pour ce que nous sommes : des gens biens .

  5. Il est vrai que Léon Marchand n’aurait pas été médaillé s’il avait été fort en ski…. Les écrivains de « Libé » sont ils des génies ?

  6. Tiens! je retrouve ça! « Ersilia Soudais est certainement le fruit de la réussite par piston plutôt que par travail. Les français sont nombreux à avoir connu dans leur vie, des gens moins doués, moins talentueux, moins travailleurs mais qui réussissent mieux qu’eux voire prennent leur place, tout simplement parce qu’ils sont “enfant de”, ou qu’ils ont un piston pour mettre leur dossier sur le haut de la pile. Pour Ersilia Soudais, tant mieux pour elle que ses parents ont pignon sur rue dans le monde universitaire et qu’elle ait profité de la notoriété de son papa pour réussir C’est plutôt aux responsables de l’enseignement supérieur qu’il faut en vouloir, car ils sont complice de cette médiocrité sortie, mais sans doute ont-ils une proximité idéologique avec les personnalités qu’ils accréditent…… Comme elle se pose aussi si un ado est un grand espoir national dans un sport, qu’il ne doit pas adhérer aux idées du RN s’il veut se voir ouvrir les portes d’une carrière sportive professionnelle… » J’ai tout mis… ce monsieur se pose la question… sauf que si nos champions le sont bel et bien, cette fille est bel et bien un dinde majuscule!

  7. C’est le milliardaire Patrick Drahi qui est propriétaire de ce journal d’extrême gauche hyper subventionné sponsor par ailleurs de BFM/TV . On en pensera ce qu’on voudra.

  8. C’est terrible la reproduction sociale, espérons que ça n’handicape pas trop les enfants des journalistes de Libé !

  9. « Notre nouveau héros national de 22 ans aurait-il pu créer l’événement aux JO de Paris 2024 s’il était né dans une famille qui préfère les jeux de société ? »… ou s’il avait été dealeur de drogue, ou voleur, violeur ? Je ne pense pas non, c’est aussi une question d’éducation.
    Quant au fait « qu’ils doivent être de petits idéologues et ne rien connaitre au sport », il suffit de voir les mouvements de notre PM pour s’en convaincre.
    Blague à part, ils s’en prennent à ces Français parce qu’ils sont justement français et blancs…

  10. Aaah ! Bourdieu ! Le maitre à penser de la gauche ! La reproduction sociale des élites ! Voilà le mal !
    Prenons le cas d’un famille bobo germanopratine. Papy et Mamie se sont rencontrés sur les barricades de Mai 68. Ils ont connu le « vrai » Libé ! Celui de July et de Sartre ! Reconnaissez que ça vous pose un gauchiste. Leurs enfants, eux ont milité et lu le Libé version SOS Racisme ! Quant à la troisième génération elle est woke à fond !
    Il est donc normal, et compte tenu d’un processus incrémental, que cette famille soit beaucoup plus intelligente qu’une famille qui lit BV… ;)

  11. J’allais me lancer dans un commentaire plus qu’acerbe pour stigmatiser ces c…..ds de bobo-gauchos, adeptes de la fainéantise et de la médiocrité. Et puis, non ! Je préfère dire un grand bravo à tous nos champions, quelque soit leur milieu ou origine, puisqu’ils sont français et qu’ils nous honorent !

  12. Manon Aubry fille de la célébrissime Martine Aubry, maire de Lille et elle aussi douée pour les formulations douteuses, elle qui disait qu’elle ne pouvait pas vivre dans une ville 100% habitée par des blancs et dont Jacques Delors est respectivement le grand père et le père de ces dames la gōche en parle ?

    • Désolé mon cher Philippe, tout faux !
      Si Manon est née et a baigné dans une famille gauchiste, elle n’a aucun lien de filiation avec Martine ou Delors !

  13. Hormis les disciplines olympiques, on peut ajouter que les deux fils de Lilian Thuram sont aussi footeux professionnels, et que chez les Noah, père, fils et petit-fils se sont faits connaître dans des spécialités différentes.

  14. Au lieu de critiquer, Libé devrait prendre conscience de l’influence parentale dans le parcours des enfants, que ce soit dans le domaine du sport ou des études. C’est comme ça ! Tous les fils et filles de n’ont pas le talent de leurs parents mais l’ouverture parentale peut aider.

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