Quel avenir pour la porte incendiée de la mairie de Bordeaux ?
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Le maire écologiste de Bordeaux vient en effet d'annoncer, au cours de son conseil municipal, que les habitants seraient consultés sur l'avenir de la porte. C'est la moindre des choses, mais de quel avenir s'agit-il ? Trois scénarios seraient mis sur la table : rénover la porte en gardant son aspect noir, la refaire à l’identique ou bien proposer une porte contemporaine dans le cadre d’un concours d’artistes. Aurait-il derrière la tête quelque idée farfelue ?
Je viens d’annoncer en conseil municipal une consultation citoyenne pour que les bordelais soient associés sur le devenir de la porte de l’Hôtel de Ville.
Trois scénarios seront étudiés et soumis. ⬇️
#CMBDX pic.twitter.com/5TbMWqO0Mf— Pierre HURMIC (@PierreHurmic) April 4, 2023
Avec les maires écologistes, on n'est jamais à l'abri d'une surprise. On se souvient que le maire vert de Bordeaux Pierre Hurmic avait renoncé à l’arbre de Noël traditionnel, qualifié d'« arbre mort », pour le remplacer par un sapin en verre lumineux, surnommé « le Géant de verre ». Que va nous inventer cet édile imaginatif pour remplacer ce portail ancien, daté du XVIIIe siècle ? On comprend que les Bordelais, qui ne sont pas tous des bobos, soient inquiets. Les réactions n'ont d'ailleurs pas tardé sur Twitter.
« Laisser des "artistes" toucher à la porte de la mairie, quand on sait ce qu’ils ont fait du sapin de la ville, c’est s’assurer du pire », commente le délégué départemental du RN en Gironde, appelant à « se mobiliser contre le scénario 3 ». Un autre twitteriste écrit, non sans ironie : « Toujours des idées tordues, ces écolos », tandis qu'un troisième, exprimant un sentiment largement partagé, s'exclame : « NON NON NON !!!!!! Rendez-nous notre porte à l’identique !!!!! Et rendez-nous notre sapin !!! »
Il est vrai que ce maire a d'illustres devanciers. Rappelez-vous comment l'incendie de Notre-Dame avait suscité les projets les plus fous, encouragés par Emmanuel Macron qui, pour faire moderne, avait évoqué la possibilité d'« un geste contemporain ». Franck Riester, l'éphémère ministre de la Culture, avait, de son côté, déclaré avec enthousiasme : « Il y a une envie de créativité autour de cette flèche, faisons-la vivre. » Toiture vitrée, où les touristes pourraient déambuler, serre botanique, à la place de la toiture... l'imagination des modernistes n'avait alors pas de limites. On oubliait seulement qu'il s'agissait d'une cathédrale.
Certes, le palais Rohan n'est pas un édifice religieux, mais c'est un monument historique. Vous me direz que ce maire écologiste ne doit pas détester le wokisme et que la transgression lui est naturelle. C'est possible, mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi. Pierre Hurmic se veut rassurant : il promet que, même si elle est remplacée, cette porte calcinée sera conservée, car « elle appartient désormais à l'histoire commune des Bordelais ». Elle pourrait devenir l'objet d'une création artistique ou être exposée dans un musée. Pas de quoi consoler les amoureux du vieux Bordeaux.
Un internaute remarque légitimement que « ce n'est pas le système portier, c'est l'effigie de la porte qui appartient à l'Histoire », concluant qu'« il faut la refaire à l'identique et faire travailler nos artisans ». La Tribune de l'art, qu'on ne peut soupçonner de faire de la politique, pose la véritable question : « Il faut d’abord, évidemment, savoir si [la porte] est restaurable. » Savoir, notamment, si « une partie des reliefs existent [...] encore et peuvent […] être restaurés ou en partie restitués directement sur la structure d’origine ». La voix du bon sens, qui n'est peut-être pas celle de la majorité municipale...
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14 commentaires
Et si cette vielle porte avait flambée (sans secours) était l’œuvre d’un opportuniste complot pour réduire en cendres une partie de notre histoire…
Les artistes wokistes vont s’en donner à coeur joyeux !
Et pendant ce temps là A. Juppé ancien Maire de Bordeaux a été casé depuis quelques années au Conseil Constitutionnel, pour service bien rendu à ses Pairs se faisant l’allié des destructeurs de la France, de son énergie, de sa Culture, pour confiner et reconfiner pourtant inconstitutionnel et qu’il reste « droit dans ses bottes » ! ! !
Qui paye ??? je croyais que les casseurs étaient les payeurs !! Je suis bien naïf !!
Le mieux pour la porte de l’hôtel de ville de Bordeaux , afin de respecter l’air du temps et les convictions de son maire, serait un grand panneau arc-en-ciel orné de brocolis, tofu, tempeh, seitan et peut-être un portrait d’Alice Coffin pour éloigner le patriarcat.
Les bordelais ont voté et doivent assumer leur vote……avec ce maire il fut s’attendre à tout ! pourquoi ne pas faire appel aux compagnons du devoir pour restaurer la porte ou en refaire une à l’identique , ils savent travailler en respectant l’ancien.
Aux Bordelais de choisir !!!!
N’allez pas, monsieur le Maire, priver vos amis destructeurs du témoignage de leur haine des beautés passées . Celle-ci provient de l’offusquente comparaison entre les vestiges de l’art d’autrefois avec les réalisations dont ces pyromanes sont capables . Gardons cette porte flambant neuve ou remplaçons là par un huis acheté chez Ikéa .
C’est étrange, pas question de rechercher les instigateurs de ce « feu de joie ». Alexis Corbieres a-t-il proposé son obole après ses accusations mensongères ? Les partis EELV et NUPES ont-ils proposé de payer ? Que nenni ! Grandes gueules et poings serrés sur leur pognon. Combien ce vandalisme va-t-il couter aux Bordelais. ?
La refaire à l’identique et faire payer les vandales et non le contribuable .
C’est le mieux!
Une seule question préalable: comment une porte du XVIIIéme a-t-elle pu prendre feu aussi rapidement, un peu comme la toiture de Notre-Dame ?
Evidemment le Maire de Bordeaux ne voudra jamais qu’on la refasse en « bois mort ». Je suggère donc qu’on la refasse en feuilles de salade bio, car les salades ça le connaît.
Peu importe car, comme le sapin de Noël, ce n’est que du bois mort.
Surtout ne pas confier le travail aux « artistes » de nos ronds-points !