« Quels jeux ! », l’émission qui se vautre dans le parisianisme
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Ce mardi matin, notre amie Raphaëlle Claisse évoquait ici même la polémique du jour : le boycott par Léon Marchand de Quel Jeux !, l’émission talk-show qu’animent Léa Salamé et Laurent Luyat. Le Parisien ayant écrit que notre champion n’y retrouvait pas « ses valeurs », le groupe France Télévisions se hâte de démentir et précise que Léon Marchand « ne voulait faire que de l'info et ne souhaitait pas participer à une émission qui finit trop tard ».
Sans doute moins couche-tôt que notre Léon, la jeune Camille Jedrzejewski, médaillée d’argent en tir à 25 m, a dû sacrifier au rituel de France 2 et affronter les médaillés d’or du ricanement et de l’autosatisfaction.
Il se trouve que les épreuves de tir sportif se déroulaient à Châteauroux, préfecture de l’Indre de 43.000 habitants, au cœur du Berry, certes plus proche du Marais poitevin que du Marais parisien. Alors ? Face à la jeune Picarde médaillée d’argent, ça ricane, forcément.
Quels abrutis !
C’est Laurent Muyat qui démarre : « On avait une question, d’autant plus que la compétition, c’était à Châteauroux », lâche-t-il avec son petit sourire narquois. « Et comment, à Châteauroux, on vit ces Jeux olympiques ? »
Camille Jedrzejewski commence à vouloir répondre, mais il la coupe : « C’est loin de Paris. » Pas besoin d’en dire plus, on comprend qu’on est là chez les bouseux. Les JO, c’est Paris, tout Paris et rien que Paris.
C’est alors l’ineffable Paul de Saint-Sernin - celui qui, il y a peu, se payait de façon éhontée le physique de Marion Maréchal - qui surenchérit : « Déjà, tu peux pas la fêter. » Il répète : « Déjà, quand tu gagnes une médaille à Châteauroux, tu peux pas la fêter. » Ah bon, et il a vu ça où, ce gommeux qui ne sait assurément pas situer Châteauroux sur la carte de France ?
« C’est peut-être ce que tu as pensé, lui répond la jeune athlète, mais moi, j’ai vécu quelque chose de différent. C’est incroyable, ce que le public était proche de nous. J’ai rapidement été emmenée au Club France et je crois que j’ai fêté la médaille avec un public vraiment magique. »
Ben oui, dans Le Loir-et-Cher, l’Indre, le fin fond de la Sarthe ou les confins de l’Allier, on vit, on rit, on pleure et on se réjouit d’une médaille française. C’est bête, hein !
Haha la réponse parfaite de Camille Jedrzejewski, médaillée d’argent aux JO à Châteauroux, face au parisianisme caricatural des intervenants, le premier journaliste le sourire narquois, le second pas drôle. pic.twitter.com/7I2Uf2Q6lI
— Xavier Elbaz (@xElbaz) August 5, 2024
Survivre à l'abandon des élites
Les abrutis, ce ne sont pas les Français de province qui luttent pour survivre à l’abandon de nos pseudo-élites, ce sont tous ces ricaneurs professionnels, tous ces bouffis prétentieux qui n’existent plus hors de leurs cercles parisiens. Des petits marquis et marquises qui supportent mal la critique et pleurnichent, comme Laurent Luyat qui n’apprécie pas les sévères critiques sur sa consœur Léa Salamé. « À un moment donné, c’est du bashing un peu dégueulasse, quand même », dit-il à Ouest-France.
Ce qui est « dégueulasse », c’est le mépris non dissimulé de toutes ces stars de l’audiovisuel public. Quant à Gil Avérous, le maire de Châteauroux, il rêve que ces Jeux apportent un peu de notoriété à sa ville qui ne mérite pas le mépris dont on l’affuble : « On connaît ce regard moqueur, on peine à s'habituer », confie-t-il à France Bleu. « Ces Jeux olympiques ont permis de faire connaitre, de faire apprécier Châteauroux, son agglomération, le département dans son ensemble. »
Châteauroux, c’est la France. La vraie. Celle qui se bat pour survivre aux promesses jamais suivies d’effet : les Chinois Huawei et Sanei avaient promis, en 2014, d’y investir 200 millions d’euros, puis ont renoncé en 2020. Tout comme l’investisseur saoudien qui a revendu, en janvier dernier, le club de foot acheté trois ans plus tôt. Châteauroux n’est pas dans les tuyaux de la start-up nation chère à Macron. Trop loin. Trop pauvre.
Raison pour laquelle, sans doute, le RN est passé de 16,85 %, aux législatives de 2022, à 35,54 % ,au scrutin de juin dernier.
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste
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50 commentaires
Quand on s’appelle « de Laparre de Saint Sernin », on pourrait parler un peu mieux la langue de Molière. Vouloir toujours tout rabaisser est peut-être à la mode pour certaines élites, mais une langue bien parlée est tellement plus jolie.
Oui, en effet, là où le sport rejoint la politique, c’est que ce mépris des parisiens envers les Berrichons par exemple s’accompagne aussi d’une désertification médicale , et des services publics qui ferment les uns après les autres quand on ne sait plus quoi inventer pour privilégier les banlieues . Que ce soit en terme d’infrastructures de sport ou de culture, avec tous les grands hopitaux à proximité . Je me suis toujours posé la question pourquoi retrouvent t’on autant de médecins au mètre carré en région parisienne quand on peine à remplacer le médecin de ville qui part à la retraite en province ? Et bien c’est un phénomène normal qui est lié au fait qu’il se créé une émulation entre praticiens et donc une plus grande compétence mais aussi la possibilité de bénéficier d’une clientèle assurée , et de matériel à la pointe puisque tous les investissements liés aux nouvelles technologies convergent vers les métropoles .
Par contre en qualité de vie , en compétence et humanité des personnels soignants , il n’y a pas photo la province gagne haut la main , ce n’est pas pour rien que nombre de retraités choisissent la ruralité pour leurs vieux jours , ils n’aiment pas être malmenés .
Détrompez-vous, les déserts médicaux s’installent aussi en Ile de France.
Fort des résultats des dernières élections législatives , dont les médias publics ont pris une très grande part, comment ne pas se sentir en toute prétention jusqu’à en devenir arrogant . Pour les provinciaux, cette fête reste dans l’enclos du parisianisme , seuls comptent les performances sportives des athlètes, le décorum et les mascarades de circonstance n’ont d’intérêt que pour les non initiés; c’est d’ailleurs ce qu’inflige cette émission désuète tard en soirée (fort heureusement) avec des présentateurs à la recherche de retombées de notoriété . Pauvre service public!!
On dirait que ça les gêne de diner avec nous…
Ce n’est pas de la gêne, c’est de la détestation. Au moins les choses sont dites, ce qui nous enlève, nous autres les bouseux éveillés, toutes formes de retenue vis à vis de ces énergumènes
Le parisianianisme comme son nom l’indique c’est le nanisme intellectuel
Pourquoi ces champions vont ils sur le plateau de Salamé, franchement je ne comprends pas.
Il est certain qu’ils feraient mieux de faire la fête avec des gens sincères, le peuple par exemple…
Avec les 11 milliards gaspillés, on aurait pu parsemer tout le territoire français d’hopitaux qui auraient mis fin aux déserts médicaux ou en auraient fortement diminué les superficies. Pensez-y la prochaine fois que Madame va accoucher ou que le petit se casse la jambe en tombant de velo. Et vous maudirez ces JOs qui ne servent qu’à flatter l’ego de quelques malades qui voulaient égaler Adolf dans la démesure.
Rassurez vous, les nouveaux hôpitaux arrivent, plus de médecins, plus d’infirmières plus de personnel. A la place des robots sous Intelligence Artificiel. La Chine vient de mettre en place les premiers établissement entièrement robotisés, vous pouvez même vous y ausculter seul et tout ça 24 h / 24. Les premiers hôpitaux de ce type devraient voir le jour en France d’ici 1 ou 2 ans, l’avenir n’est il pas radieux?
« Et comment, à Châteauroux, on vit ces Jeux olympiques ? » « Déjà, tu peux pas la fêter ». Fin des formes interrogatives du français et de toute bonne grammaire: « Comment vit-ON? » « Tu Ne peux pas… » Le langage petit bourge entendu un million de fois sur les ondes, son temps présent devenant le seul et mal conjugué, ses « on fait quoi? », n’est autre que le langage niveau cour de lycée qui se croit la norme, de l’éducation approximative qui se croit achevée; l’être « soi-même ».
Les jeux …l’opium du peuple ..
Comment peut on regarder cette émission ( quel jeux ) qui est une émission de l’entre soi.Il parait que la mère d’une cavalière décédée suite à un accident de cheval y a participé, je ne comprend pas comment on peut aller subir les quolibets de toutes cette faune qui fait du parisianisme
Cela s’appelle du masochisme. Selon le dictionnaire : « Perversion qui fait éprouver du plaisir à souffrir ». Les cerveaux sont tellement dégradés que ce genre de comportement devient de plus en plus banal, une des raisons pour lesquelles le peuple se complaît de plus en plus dans la tyrannie sans réagir.
Les épreuves de surf ont lieu à Tahiti, bien plus loin que Châteauroux, et on a pas droit aux mêlés stupides remarques. Sans doute que Tahiti c’est les vacances de Anne Hidalgo. Laurent Luyat a quand-même bien changé, il y a une dizaine d’années c’était un vrai chef d’orchestre pour faire vivre les compétitions sportives. Mais ce qui me frappe bien plus que ce parisianisme de Léa Salamé (on ne va pas en faire une fixation puisqu’on parle souvent d’elle ici), c’est cette espèce de hiérarchisation des disciplines qui a l’air de se dessiner. Il y a des sports nobles pour une certaine élite, comme le tennis, la voile ou la natation que certains estiment digne de leur rang et ce qui explique pourquoi Léon Marchand dérange, il y a des sports comme le boxe, l’haltérophilie, la lutte gréco-romaine, l’athlétisme voire le basket que certaines élites estiment que c’est déshonorant donc faut y recruter des banlieusards voire des immigrés comme pour livrer des kebabs, et puis il y a ces sports méprisés tels que le tir, le rugby, le cyclisme, et même l’équitation où ils estiment qu’il n’y a que les péquenots pour aimer ça, et vous remarquerez que le temps d’antenne consacré aux sports de tirs, à l’équitation ou au pentathlon est largement inférieur aux autres sports cités et inexistant le reste de l’année… Mais quelque soit la fédération sportive concernée, si un jeune espoir de 15 ans, aussi talentueux soit-il, affirme aimer Jordan Bardella, vous pouvez être certain qu’il n’accedera jamais au statut de sportif amateur, et encore moins au professionnalisme si son sport est doté d’une catégorie pro.
C’est contraint et forcé que je regarde les JO sur cette chaine gauchiste. Par contre je zappe toujours l’émission « quels jeux »
Les nantis Parisiens causeurs en ces ces olympiades sont le nombril du monde ils ont la tête qui enfle ainsi que les chevilles mais cela ne les empêche pas de nager dans les eaux troubles de la « scène » que feraient ils pas pour s’octroyer les efforts d’autrui ? Heureusement qu’il existe encore un bon peuple pour célébrer ces coûteuses Olympiades
Qui les payent « ces moralistes » ?? Les « bouseux » de Châteauroux doivent aussi y participer !!!
Qu’attendre d’une Léa Salamé qui vit avec le petit Glucksmann qui a déclaré, de mémoire, que « culturellement, il se sentait plus chez lui à New York qu’en Picardie ».
Mais qu’ils y aillent donc !…
En son temps, Anne Saint-Clair, compagne de Dominique Strauss-Khan, avait arrêté ses émissions TV pour ne pas être accusée de collusion ou de transmettre les idées de son compagnon. léa salamé, elle n’a pas les mêmes valeurs !
Et surtout pas le même cerveau, mais le fond du problème est : comment peut on avoir du plaisir à regarder ces olibrius? Quel prétexte peut on avancer pour justifier une telle « torture ». Le masochisme semble tourner à l’épidémie.