Louis XIV, ce descendant de « migrants » : on en reparle ?

LOUIS XIV

Petit 1 : l’immigration est une chance pour la France. Petit 2 : la France a toujours été un pays d’immigration. Prenez la chose comme vous voulez, il va bien falloir vous mettre ça dans la tête, une bonne fois pour toutes, et qu’on n’ait pas à y revenir. C’est le b.a.-ba, comme une sorte de principe de base, un axiome, que dis-je, un dogme. Mieux : c’est scientifique. Donc, pour que ça rentre bien dans la tête des « gens », tout est bon. L’Histoire de France, si chère aux Français qui adorent regarder les émissions de Stéphane Bern et Franck Ferrand, devient du coup une alliée formidable. Il fallait juste y penser. D’où cette affiche, évoquée mercredi par notre ami Jany Leroy, comme une sorte d’hallucination, placardée dans le métro parisien : Louis XIV, en majesté, peint par Rigaud, avec ce slogan : « C’est fou, tous ces étrangers qui ont fait la France. » Punaise, on nous l’avait pas dit, mais Louis XIV était issu de l’immigration. Choisie, clandestine, de travail, familiale ?

Ainsi, notre Roi-Soleil avait une « mère migrante » (Anne d'Autriche) et une grand-mère autrichienne, nous dit, entre parenthèses, l’affiche du musée de l’Histoire de l’immigration ! Tiens, on va même en rajouter : sur les huit arrière-grands-parents de Louis le Grand, on trouve un Médicis (un Rital), quatre Habsbourg (on va dire des Boches, pour rester dans l’esprit) et une Wittelsbach (encore une Teutonne). Effectivement, ça fait beaucoup d’étrangers ! Le message est clair : l’immigration a fait la France. Le raccourci est saisissant et convaincant pour les gogos qui ne voient pas l’anachronisme grossier. Comme si l’on pouvait assimiler l’immigration de masse à laquelle est confronté notre Vieux Continent, et plus particulièrement la France, au jeu des alliances dynastiques qui se confond avec l’histoire géopolitique de ce même continent durant des siècles.

Mais puisqu’on veut aller sur ce terrain, il faudrait alors mettre en avant le fait que tout ne fut pas un long chemin tranquille bordé de pétales de roses. La Florentine Marie de Médicis, mère de Louis XIII et grand-mère paternelle de Louis XIV, était surnommée la « grosse banquière ». On vous fait un dessin ? Son favori Concino Concini, « migrant » florentin, prévaricateur en diable, fut assassiné par les fidèles du jeune Louis XIII, désireux de mettre fin à la régence de sa mère, et son cadavre subit les pires outrages de la part de la populace parisienne. Ne parlons pas de Marie-Antoinette ! « L’Autrichienne », surnom que la Révolution française, si humaniste comme chacun sait, reprit largement à son compte sans se dire qu’on risquerait un jour de lui reprocher son racisme…

Toujours sur ce terrain de l’anachronisme dans lequel s’est engagé, avec ses gros sabots, le musée de l’Histoire de l’immigration, on pourrait dire que ces « immigrations choisies et familiales » s’accompagnaient d’un processus qu’on n’ose plus évoquer aujourd’hui comme condition sine qua non pour devenir pleinement français : l’assimilation. Le vilain mot ! Maria de’ Medici, née en Italie, est connue en France sous son nom francisé : Marie de Médicis. Point barre. Comme sa grande tante Catarina de Medici. Comme toutes ces familles qui vinrent à la suite de ces « migrations dynastiques » : par exemple les di Broglia devenus de Broglie. Sans parler de Giulio Mazarini devenu Jules Mazarin. Cette francisation des noms n'était-elle pas le reflet d’une véritable assimilation ?

Mais, surtout, le musée de l’Histoire de l’immigration se garde bien de faire remarquer que ces « migrants » nichés sur l’arbre généalogique de Louis XIV appartenaient tous à cette même civilisation européenne qu’on appelait alors la chrétienté. C’est tellement évident qu’on le perd de vue. En tout cas, maintenant que l'on sait que Louis XIV était issu de l'immigration, va se poser rapidement cette question : Louis XIV était-il noir ? On sait depuis peu, grâce à Netflix, que la question n'est pas incongrue...

Georges Michel
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Combien de noirs, de Chinois, de musulmans ou d’esquimaux dans la parentèle de Charlemagne, de Saint-Louis, de Jeanne d’Arc ou de De Gaulle, et de tous les autres de notre panthéon national ? Et donc, en retour puisque les filiations culturelles, religieuses et civilisationnelles n’existent pas ou ne sont rien, combien de Germains, de Vikings, de Huns ou de Bretons, parmi les ancêtres de nos brillantissimes voisins africains ?
    En poussant certaines évidences scientifiques jusqu’à la malhonnêteté intellectuelle, on nous dira alors que Néandertal a bien frayé avec Sapiens, Sapiens avec Denisova et Denisova avec Florès, puisque déjà avant eux Lucy flirtait avec Toumaï ! Et qu’ils s’aimaient d’ailleurs tellement qu’ils en inventèrent la gourmandise.

  2. Napoléon était italien, le Général avait des ascendances écossaises ;et moi je suis breton… c’est dire.
    En fait, le français type n’existe pas.
    Être français, c’est adhérer à l’histoire de la France judeo-chretienne, à sa culture, à sa société ;et avant tout, c’est aimer la France, sa patrie. Une certaine immigration a fait la France ;mais celle que nous recevons la dénature. L’islam, au regard des préceptes qu’il reconnaît et impose est incompatible avec les valeurs de la France et de la République.

  3. Plus sérieusement…
    Et les Anglais avec leurs origines allemandes, danoises et grecques, les espagnols avec leurs Bourbons, les Grecs avec leurs origines danoises, les danoises avec leur Prince consort qui est né dans le Lot (enfin un francais), …
    Complexe …

  4. Fille d’immigrés, scolarisée dans les années 70 à l’école de la République où la majorité des élèves étaient issus de la 1ère génération d’immigrés, nous avons vécu notre scolarité dans la sérénité et bénéficié d’un enseignement efficace : tout le monde parlait français à l’école, pas de tenues religieuses ou « cultu-r-elles, les fêtes chrétiennes, on peut dire traditionnelles de notre civilisation judéo-chrétienne, étaient célébrées dans la joie par toute la communauté scolaire, pas de tensions entre communautés, etc. Je rappelle simplement que ces immigrés de l’époque étaient : italiens, portugais, polonais et quelques espagnols. Ils respectaient les règles et étaient reconnaissants à la France, terre d’accueil. Cela ne les empêchait nullement d’être fiers de leurs origines, de faire vivre leur culture à travers une vie associative riche. On peut clairement dire que cette immigration a été un enrichissement pour tout le monde : tous ces immigrés travaillaient . Ils ont aussi été capables de partager, de faire découvrir leur culture ouverte sur le monde, en invitant, en faisant participer, en partageant avec ceux qui les avaient accueillis les moments festifs qu’ils organisaient au sein de leurs associations culturelles.
    Rien à voir avec l’immigration actuelle, sa vision dégradée de la femme, l’obligation pour tout le monde de manger de la viande halal sans être informé du mode d’abattage, les attaques au couteau, les exigences alimentaires dans les cantines et autres lieux publics, leurs exigences au moment des soins souvent pratiqués gratuitement, etc.

  5. Comparaison n’étant pas raison bien sur que nous sommes depuis les invasions barbares une terre d’immigration comme d’ailleurs tous les continent mais avant tous chrétienne qui fit de nous ce que nous somme les alliances de ces époques pas toujours glorieuses il est vrai étés faites pour apporter l’unité la paix et la prospérité a une France catholique rien a voir avec cette immigration de masse et d’opportunisme social dans son immense majorité qui est tout sauf une chance pour notre pays n’apportent que pillages crimes et violence en tous genres voulant nous imposer une religion belliqueuse de guerre civile aux mœurs et coutumes incompatibles avec les nôtres

  6. « ces « migrants » nichés sur l’arbre généalogique de Louis XIV appartenaient tous à cette même civilisation européenne qu’on appelait alors la chrétienté. »
    Eh oui, ne l’oublions pas. En plus ils venaient du même continent.!

  7. Mais comment peut on prêter une oreille à ces gens annonçant de tels âneries, pour ne pas dire ignominies ce qui prouve sans détour, une inculque intellectuel crasse, c’est grave et de plus nous montre que la France « d’en haut » n’a plus de culture. La France des lumières, quelle galéjade pour ceux des bien pensants.

  8. Tout cela pour ne pas reconnaitre que les migrants dont ne veulent pas les Français sont ceux qui viennent d’Afrique ou du Moyen Orient avec lesquels on n’a rien de commun. Tout nous séparent.

    • Oui, et deux civilisations n’ont jamais pu cohabiter en paix, à égalité sur un même territoire.

  9. Belle leçon d’histoire. Nous apprenions cela en classe dans les années 50 ! Que reste t’il aujourd’hui ? Quand je vois mes petits enfants ce qu’ils ont appris, j’en ai froid dans le dos de leur ignorance culturelle, sauf une qui leur est rentré dans le crâne « à coup de marteau » pour être imagé.

  10. Migrants indésirables d’ aujourd’hui prenez garde , un sort bien pis à celui de certains migrants d’ hier pourrait se mettre en route .

  11. L’appellation « l’autrichienne » de Marie Antoinette, n’est pas raciste, mais témoigne d’une tendance à la xénophobie. A l’époque les républicains n’étaient pas moins nationalistes que les royalistes.

  12. Lorsque la future reine de France (ce fut le cas pour Marie-Antoinette) arrivait à la frontière de son pays et du royaume de France, afin d’y épouser le roi ou le Dauphin, il y avait tout un cérémonial. Elle se dépouillait de tout ce qu’elle avait emporté avec elle : vêtements, joyaux, objets personnels, jusqu’à la moindre chemise de corps. Les dames d’atours l’aidaient alors à s’habiller avec des robes et à se parer de bijoux apportés depuis la cour de France. Elle renonçait par là à sa « nationalité » et devenait pleinement française. C’était ça la réelle assimilation d’une princesse venue épouser un roi de France.
    Quand je vois cette affiche et l’intitulé de l’exposition, je ne peux m’empêcher de penser à cette phrase d’Audiard : « Les c..s ça ose tout !! C’est même à ça qu’on les r’connait ! »

    • Et d’adopter la culture Française, c’est vrais qu’elle n’était pas si différente puisque elle ne faisait pas une minute de silence pour un personnage avec qui elle n’avait rien à voir et ayant vécue ailleurs avec tant de différentes incompatibles.

  13. Et ces migrants étaient logés où ? A Versailles ! Aujourd’hui, ils sont parqués dans des squats dans le 93. Si ce n’est pas la manifestation flagrante de notre décivilisation…

    • ils ne sont pas parqués, mais se regroupent par instinct grégaire autour des premiers arrivants déjà acculturés. Comme ils arrivent directement de leur brousse ou de leur bled, ils vont normalement vers leurs congénères. Identité de langue et de coutumes. C’est logique. Par contre, mettez en parmi la population normale, c’est aussitôt la chienlit là où ils sont. On se demande bien pourquoi.

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