Le nouveau Premier ministre belge Bart De Wever affole la gauche
Ça y est : après huit mois de tergiversations, la Belgique a enfin un Premier ministre. On pourrait en sourire, mais on s’en abstiendra : en France, le contexte n’incite pas à se moquer des gouvernements jetables ou introuvables. Ce Premier ministre, qui a réussi à fédérer une coalition autour de lui, s’appelle Bart De Wever, dirige la Nouvelle Alliance Flamande (N-VA) et, jusque récemment, son nom flanquait une trouille bleue à l’ensemble du « cercle de la raison ».
Félicitations à Bart De Wever, nouveau Premier ministre belge issu du NVA, parti allié au sein de notre groupe ECR.
Avec l’Italie , la République Tchèque et désormais nos voisins belges , notre @ecrgroup a désormais trois Premiers ministres à la table du Conseil européen… pic.twitter.com/tACi1kbZ43
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) February 1, 2025
De Wever est né en 1970, il a fait des études d’histoire et détient une agrégation belge, qui est l’équivalent de notre CAPES. Il a rencontré sa femme grâce au badminton, et elle dit qu’elle a été séduite par « son humour et sa paresse » , prouvant ainsi qu’elle a beaucoup d’humour elle-même. Ils ont quatre enfants, ce qui, à l’aune du taux de fécondité de l’Europe, constitue une admirable prouesse. Fils de militants indépendantistes flamands, militant lui-même depuis son adolescence, Bart De Wever était, jusqu’en 2010, un adversaire farouche de l’État belge, dont il voulait la dissolution « sans que personne ne s’en aperçoive ». ll semble avoir mis un peu d’eau dans son vin (un peu de Picon dans sa pinte ?), puisqu’il apparaît désormais comme le sauveur d’un exécutif belge en état de décomposition avancée.
Un homme volontaire
Connu outre-Quiévrain pour son mépris souverain du politiquement correct, notamment vis-à-vis des lobbies (islamiste ou LGBT en particulier), le Flamand a conquis l’opinion publique, non pas par son humour et sa paresse cette fois, mais par sa grande gueule et sa culture. Rendu célèbre par des opérations médiatiques (comme cette file de camionnettes parties de Flandre vers la Wallonie, et matérialisant l’aide démesurée d’une province à l’autre), il a participé à l’émission de télévision flamande L’homme le plus intelligent du monde, où son sens de la formule et son brio ont fait merveille. Il est également connu pour ses références régulières à l’Antiquité (singulièrement à l’Empire romain) et son admiration pour César. Enfin, un détail biographique que l’on pourra juger people mais qui ne l’est pas : en 2011, Bart De Wever, qui était alors très obèse, a entamé un régime draconien (spartiate, dirait-il peut-être) qui lui a fait perdre soixante kilos. Depuis, il est toujours tiré à quatre épingles. Une telle autodiscipline ne préjuge certes pas de la capacité à conduire un pays, mais elle dit quelque chose de la volonté d’un homme.
Pays fragilisé de toutes parts
« De Wever », en flamand, veut dire : « le tisserand ». C’est bien de ce don, atavique semble-t-il, que le nouveau Premier ministre belge aura besoin, pour réparer un pays fragilisé de toutes parts, que ce soit par la déroute de la classe politique, par la terrifiante islamisation ou par la montée du phénomène séparatiste – ce que son accession au pouvoir, au passage, ne fait que confirmer. Une coalition transpartisane, baptisée « Arizona » parce que les couleurs des partis qui la composent rappellent le drapeau de cet État américain, va désormais présider aux destinées de la Belgique, et Bart De Wever en sera le chef. Il a nommé ministre de la Défense Theo Francken, ancien ministre (très proactif) à l’asile et aux migrations. La droite ne se cache plus : les gauchistes vont pouvoir titrer sur le bruit des bottes, avec l’originalité qu’on leur connaît. On ne sait pas ce qui sortira de ce gouvernement, mais ce qui est certain, c’est que le temps des politiciens centristes au charisme d’endive est en train de passer, en Belgique comme ailleurs (qui se souvient de Charles Michel) – et que le soleil revient pour les affreux « populistes ». Et c’est déjà, en soi, une bonne nouvelle.
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Un commentaire
Comme il s agit du gouvernement fédéral la RTBF va devoir en parler… La direction doit « braistormer » H24… En parler ou pas? En direct ou en différé? On signale une rupture de stock de lexomil et de traxene en Wallonie et des demandes d asile politique au Luxembourg!!!