Qui est Marine Tondelier, candidate à la tête d’Europe Écologie Les Verts ?
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« À mon tour de me mettre au service des militants de l'écologie, de rendre visibles leurs luttes, partout sur le territoire. » Dans un communiqué publié ce mardi 11 octobre, la candidate malheureuse aux élections municipales puis législatives d’Hénin-Beaumont a officialisé sa candidature au secrétariat national du parti écologiste. Un parti ayant « trop souffert des dérives individualistes », pour reprendre les mots de celle qui fut la porte-parole de campagne de Yannick Jadot à l’élection présidentielle. Si tout se passe comme prévu, Marine Tondelier affrontera donc Sandrine Rousseau, qu’on ne présente plus et qui est clairement visée par le qualificatif de « dérives individualistes ». Rien d’étonnant de la part de celle qui va représenter la ligne Bayou, du nom de la dernière victime en date des règlements de comptes d’EELV.
Un champ d’éco-ruines
Au secrétariat national des Verts, Marine Tondelier ne manquera pas de travail. Abattus par la cinglante défaite de Yannick Jadot dans la course à l’hégémonie à gauche, course emportée par La France Insoumise, terrorisés en interne par les chasses aux sorcières menées tambour battant par Sandrine Rousseau, éberlués par la violente chute de leur chef de file Julien Bayou, les membres du parti vert aspirent à davantage de tranquillité. Certainement pas « la recherche de la petite phrase ou de la polémique qui permet à une personne de passer le mur du son pendant que le collectif va dans le mur tout court », comme le précise la candidate. Un discours responsable et apaisant qui tranche avec l’hystérie à couteaux tirés des dernières semaines.
L’opposante d’Hénin-Beaumont
Inconnue à l’échelle nationale, Marine Tondelier jouit d'une certaine notoriété dans sa ville de naissance. En effet, la diplômée de Sciences Po Lille est née à Hénin-Beaumont, la ville symbole du Rassemblement national tenue par le parti à la flamme depuis 2014 et dont Marine Le Pen a fait sa terre d’élection. Campagne après campagne, élection après élection, Marine Tondelier a tenté de s’imposer comme seule opposante à la toute-puissance du RN. Une gageure dans une ville qui a reconduit son maire RN Steeve Briois dès le premier tour de l’élection municipale de 2020. Les efforts de Mme Tondelier ont été vains, elle en avait même pourtant sorti un ouvrage : Nouvelles du front (Éd. Les liens qui libèrent) qui s’attaque vertement au bilan de Steeve Briois. Mais celle qui fut sèchement battue par Marine Le Pen au second tour des élections législatives (plus de 61 % contre 39 %) a parfaitement compris l’enjeu et compte s’imposer comme la première adversaire du RN.
« Marine Tondelier est une bourgeoise qui ne cherche qu’à plaire à Paris. Elle ne voit dans Hénin-Beaumont qui l’a pourtant vu naître qu’un élément de sa scénographie politique », cingle le député du Pas-de-Calais Bruno Bilde, joint par téléphone. Elle est loin, l’époque où Marine Tondelier dénonçait (en 2012), sur un plateau de France 3, l’exploitation par les deux leaders nationaux de la situation d’Hénin-Beaumont : « Je ne suis pas sûre que ce soit ça qui sortira la circonscription de sa situation. Le bassin minier, il est fatigué, il est fâché et il devient furieux. » Bonne analyse sociale mais mauvaise interprétation politique : à l’image des territoires périphériques, Hénin-Beaumont est passé RN. Et ce n’est pas simplement de la colère.
EELV : Sortir des ronces
Quoi qu’il en soit, si Marine Tondelier triomphe de cette élection et obtient le secrétariat national des Verts, elle aura deux objectifs : remettre de l’ordre à l’intérieur du parti et éviter aux écologistes de reproduire le cauchemar de ces dernières années : la position peu glorieuse de variable d’ajustement à gauche. Ils l’ont fait pendant des années avec le PS (c’est d’ailleurs sur l’autel de ces accords que Fessenheim a été sacrifié) et ne veulent certes pas l’être pour La France insoumise. Les élections européennes sont dans deux ans et EELV tient à sa liste unique. Si l’élection bruxelloise est un calvaire pour la liste insoumise, elle est traditionnellement porteuse pour le parti vert. En bref, sortir du piège de la NUPES et des ego. « Tondelier patronne d’EELV ? Si elle conduit ce parti comme elle agit à Hénin-Beaumont, ils n’ont clairement plus besoin d’adversaires », raille Bruno Bilde.
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Un vert manteau de mosquées
8 commentaires
Encore une pastèque, qui veut nous y faire croire avec sa bonne poire. Mais on y sera pas pour des prunes.
Il faut lui dire a cette harpie , que là c’est bon ; on en a soupés des Khmers verts . Quelle reste ou elle est ,ça rendra service aux Français . C’est vrai que la gamelle est bonne ; n’est ce pas ?
Encore une idéologue nuisible de plus.
L’écologie politique est un outil du grand capital. Elle lui sert de moteur aux seuls fins lui permettre de tenter un redémarrage suite à l’effondrement du taux de profit. Les changements climatiques jalonnent toute l’histoire de l’humanité. Ces gens là alliés des marchands du temple sont une pièce indispensable à la bonne santé du mondialisme le plus pervers.
l ecologie est une science et non un pretexte faussement ecologique juste un repaire de cretins gauchistes soumis a la mondialisation
« la tolerance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toute reflexion pour ne pas offenser les imbeciles »
(dostoievsky)
‘l ecologie est une science » J’aimerais bien connaître votre définition de la Science…
Les écolos se mêlent de tout, sauf d’écologie……..
Vous avez parfaitement raison. Ou alors d’une écologie punitive !