« Sous Brejnev, j’aurais été interné »
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Deux jours après la diffusion de l'émission "On n'est pas couché" durant laquelle Nicolas Dupont-Aignan a été particulièrement agressé, notamment par Laurent Ruquier, le président de Debout la France explique au micro de Boulevard Voltaire pourquoi il tient à participer à ce type d'émission.
https://www.youtube.com/watch?v=3SZhXoCLWDM&=&feature=youtu.be
On peut dire que vous sortez d’une émission assez intense après votre participation à On n’est pas couché. Pourquoi accepter ce genre d’invitation si c’est pour vous écharper ainsi avec les polémistes sur leur légitimité même à parler politique ?
Va-t-on laisser une dictature médiatique intoxiquer les Français ? Je ne déserte rien. J’estime qu’on doit mener le combat partout. Je veux aller dans ce type d’émission, car je veux montrer aux Français qu’on peut penser différemment. En démocratie, chacun a le droit de penser librement. Il est vrai que c’est difficile et que ce n’est pas une partie de plaisir, mais je suis fier d’avoir participé à cette émission. Je dis à mes collègues parlementaires, femmes et hommes politiques :ne désertez aucun lieu. Les Français sont de notre côté. Cela les a bien embêtés que je sois là et que je dise ma vérité.
Vos propos sur la colonisation de la France et sur "la petite caste" de journalistes ont choqué. Regrettez-vous certains propos ?
La seule chose que je regrette peut-être c’est la "caste médiatique". J’aurais peut-être dû dire "caste des éditorialistes". Il ne faut, en effet, pas confondre les journalistes sur le terrain et qui heureusement ont une certaine impartialité. Mais il y a tout de même une caste des intellectuels éditorialistes, hommes et femmes de spectacle, qui donnent des leçons alors qu’ils ne vivent pas ce que vivent les Français. Ils n’ont pas eu leur CSG augmentée comme les retraités ni les aides au logement supprimées pour les verser aux migrants. C’est tellement facile d’être faussement généreux sur les plateaux télé quand on habite dans des quartiers où il n’y a pas de migrants. Je ne supporte plus leur amalgame et leur terrorisme intellectuel.
Je dis très sincèrement qu’il est temps de ne plus accepter ce terrorisme intellectuel. Ce qu’ils disent n’est pas vrai. Ils nous font passer pour des monstres alors que nous proposons des solutions.
L’hystérie de mes opposants était intéressante, mais ils n’avaient pas de propositions. S’ils avaient des solutions, alors pourquoi pas, mais ils n’en ont pas. C’est peut-être pour cela qu’ils sont un peu méchants.
Jean Benguigui a ricané lorsque vous avez parlé des modèles polonais, italien et hongrois. Y a-t-il vraiment une sorte de ligne rouge entre ce qu’on appelle les populistes ou les lépreux, selon les mots du Président, et cette "caste" ? Vous considérez-vous comme un lépreux ?
Il est terrible de voir ce bilan accablant. Cela fait 20 ans qu’ils détruisent la France à petit feu. Ils ne supportent pas de voir que dans d’autres pays européens, des leaders politiques soutenus par leur peuple, réélus triomphalement, comme Orbán, qui mène une politique de protection de leur peuple et sans être anti-européen, contrairement à ce qu’ils disent. Ils ne le supportent pas, car il y a un contre-exemple ailleurs. Je ne dis pas que tout est parfait en Pologne, en Hongrie et en Italie. Mais j’aimerais que mon pays se gouverne dans l’intérêt du peuple français, par le peuple français et pour le peuple français.
Ce que je disais était profondément vrai et ils le savent. C’est d’ailleurs et certainement pour cette raison que leurs réactions étaient si violentes. Je le disais sans aucun excès, car je suis quelqu’un de modéré. Ils le savent. Cela les gêne. Ils voudraient que je sois la caricature qu’ils veulent m’apposer, mais je ne le suis pas. Je suis quelqu’un de profondément humain et modéré, mais je veux régler les problèmes du pays. Cela les exaspère, car je suis un antisystème raisonnable. Ils n’aiment pas cela.
Guy Mollet parlait de "la droite la plus bête du monde". Pour vous, c’était "la droite la plus con du monde". Vous avez déclaré que vos idées triompheraient et arriveraient au pouvoir. Maintenez-vous ces propos et pensez-vous gagner en 2022 ?
Il ne s’agit pas de moi personnellement. Je ne sais pas qui sera candidat. Mais je ferai tout pour qu’on additionne nos différences et que face à Macron et Mélenchon, il y ait une vaste coalition. Cette coalition doit respecter chacun des partenaires, le Rassemblement national, Les Républicains qui ne collaborent pas avec Macron, Debout La France, le Parti chrétien-démocrate, le CNI, Oz ta droite, etc. Tous ceux qui veulent sauver la France doivent se rassembler à un moment ou un autre sur un programme commun.
C’est la seule solution pour le pays. Le pays avant les partis. Tout le reste, c’est de la littérature. Et on y arrivera, car les Français n’en peuvent plus.
J’ai reçu un grand nombre de courriers de soutien de Français, aussi bien de droite que de gauche. Ils me disent qu’ils ne sont pas toujours d’accord avec moi, mais ils reconnaissent le courage.
Quand je vois des gens de l’immigration qui m’ont appelé en me disant : « Ils ne nous représentent pas, on ne veut pas être envahis ou colonisés », c’est quand même extraordinaire.
Il se passe quelque chose dans le corps social français. C’est pour cela qu’ils sont si agressifs.
Je vous propose de répondre à la conclusion : "Tant d’arrivistes pour si peu d’arrivage."
Si j’étais arriviste, je n’aurais pas combattu. Les arrivistes vont à On est pas couché et font de l’eau de rose, des ricanements et de faux bons sentiments. C’est monsieur Moix qui est très arriviste. Ils veulent vendre leurs bouquins. Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’ils se vendent tant que cela. Ils vivent plutôt aux crochets du service public. C’est cela, la réalité. C’est une télé du service public.
J’accepte que l’on ne soit pas d’accord avec moi, mais je n’accepte pas l’excommunication et le procès en sorcellerie. On est revenu au bûcher de l’Inquisition et à l’hôpital psychiatrique des communistes en Union soviétique. On ne combattait pas Soljenitsyne, on le mettait en prison en le prenant pour un fou. Hier, j’étais pris pour un fou. Si on avait été sous Brejnev, je finissais en hôpital psychiatrique au fond de la Sibérie. C’est stupéfiant. Les Français ne sont pas dupes et vous verrez qu’ils nous donneront raison.
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