Qu’ont fait les 3.500 écoliers de Stan pour être salis, caricaturés par Libé ?

Blason du collège Stanislas, 1905
Blason du collège Stanislas, 1905

Il faut laisser les enfants tranquilles. C’est ce qu’ont expliqué, dans un communiqué de presse - que, de gauche à droite, on s’est accordé à trouver très digne -, Alexis Corbière et Raquel Garrido, après la garde à vue de leur fille de 22 ans, dans le cadre d’une enquête la visant pour apologie du terrorisme et provocation publique à caractère antisémite. Le couple affirme dans ce communiqué juger indispensable que distinction soit faite entre eux et leurs trois enfants, qui « doivent bénéficier d’une protection totale de leur vie privée et de leur intégrité physique et morale, inévitablement mise en danger par la curiosité ou la malveillance suscitées par l’identité de leurs parents ». Soit. Sauf que l’extrême gauche ne s’applique pas à elle-même ces principes louables réclamés par ses deux députés.

Enfants préservés (mais pas tous)

La scolarité de Vincent (le fils d’Amélie Oudéa-Castera) auquel la maîtresse en maternelle aurait refusé de faire sauter une classe n’a plus de secret pour personne ; ne manquent plus que ses bulletins de notes. Il ne s’est pourtant, à ma connaissance, rendu coupable d’aucun crime, délit ou provocation, sinon celui d’avoir suivi sa scolarité à Stanislas, ce qui pour la gauche est déjà, il est vrai, très grave. Par capillarité, ce sont les 3.500 élèves de l’établissement qui se voient stigmatisés, raillés, caricaturés par la dessinatrice Coco (Corinne Rey), dans le journal facilement trouvable en kiosque qu’est Libération. On y voit un enfant blond transpirant, affligé d’un strabisme divergent, à la face porcine piquée de boutons d’acné, coiffé avec une raie au milieu, un crucifix en pendentif, un crucifix dans les mains, à côté d’une Barbie enceinte éventrée dont l’enfant gît à côté, vociférant un mélange de prières en latin et de propos orduriers. Au fond, des parents arborant une croix eux aussi sourient : « Il est tellement plus apaisé depuis qu’il est à Stanislas. »

S’est-on demandé l’effet que produirait ce dessin agressif et vulgaire sur ces enfants, qui n’ont rien fait ni demandé à personne. Ils n’ont jamais brûlé de voitures, brisé de vitrines, caillassé de policiers, pillé de magasins. Ils travaillent, silencieusement et courageusement, c’est tout. C’est grave, docteur ? Imagine-t-on le malaise et la sidération dans les couloirs, la cour de récréation de cette école sur laquelle on a jeté l’opprobre ?

Reproche vivant 

La vérité, tout le monde la connaît. Stanislas est, pour l’école publique, la statue du Commandeur. Un reproche vivant. La preuve de leur échec patent, que l’on ne peut plus imputer aux réseaux sociaux, au confinement ou à l’air du temps.

Comme dans toute expérience en laboratoire, il y a un groupe témoin, pour mesurer l’effet de la manipulation. Dans la manipulation d’apprenti sorcier pédagogiste qu’a fait subir la gauche à l’Éducation nationale, un établissement comme Stanislas est ce témoin. Dans le privé sous contrat, rares sont les écoles, du reste, à avoir résisté au rouleau compresseur. Le but est de faire craquer les quelques rescapées. Dans sa conférence de presse, Emmanuel Macron a répété plusieurs fois qu’il n’avait aucun problème avec les écoles « privées sous contrat ». Pourquoi cette précision ? Faut-il comprendre que la prochaine cible sera le hors-contrat ? On se souvient des expéditions-commandos sous le règne de Pap Ndiaye. Gabriel Attal calmera-t-il le jeu, attentif à leurs méthodes gagnantes, ou au contraire, jaloux de leur succès grandissant, marchera-t-il dans les pas de son prédécesseur ? La question reste posée, mais les mots, tout sauf anodins, choisis par Emmanuel Macron peuvent les inquiéter.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 10/09/2024 à 9:13.
Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

74 commentaires

  1. La haine et la calomnie n’ ont jamais grandi les personnes qui ne savent utiliser que ces armes d’une médiocrité insigne!

  2. Ce dessin , c’est Laberration dans toute sa splendeur , sa raison d’exister : haine du catholicisme , dépravation . Sans interêt , quoi .

  3. Ce ne sont plus des journaux ce sont des torchons sales. ce genre de carricature est à condamner tout autant que celles de Mahomet qui a amené tous ces crimes .Ceux qui jouent avec l’âme de l’être humain sont des nuisibles de la société

  4. Être salis par ce genre de racaille, pour moi c’est un honneur. Ils ne supportent pas qu’une partie de la population ne se mélange pas à la décadence de l’école publique qu’ils ont détruit. Pour moi c’est de la haine républicaine tout simplement.

  5. Comment se fait-il que l’on continue à subventionner ce canard – faute d’un terme plus approprié – avec de l’argent public ? Chacun sait que faute de subvention, il y a belle lurette qu’il n’existerait plus.

  6. Les faiseurs de misère sont sortie de leur trou et tire tout azimut sur ce qui n’est pas de leur couleur : très rouge.
    Mais combien d’enfants de cette caste fréquentent ils ces établissement de qualité ? Peut-être que les journalistes, très affûtés, de BV pourraient mener cette enquête et mettre sur la table le nom de ceux qui paient pour que leur progéniture bénéficient d’une véritable éducation…
    Cet ignore article de ce fameux torchon « l’enchaîné » ne mérite qu’un tombereau de plaintes pour faire taire ce vent de lutte de classe et de religion qui ne fait que rajouter du brouillard à celui dans lequel nous baignons déjà grâce à Jupiter qui distille son venin à chaque prise de parole. D’ailleurs lui qui a été touché par la fameuse infertilité, où aurait-il scolarisé ses progéniture ?
    Curieusement cela me rappelle Bill Gates et ses ingénieurs qui interdisaient les « écrans » à leurs enfants !
    Que ces hordes mugissantes soient au plus vite réduitent au silence, notons que les pachidermes de l’Élysée se tiennent silencieux face à ce déferlement de haine et de mensonges…

  7. Accusations honteuses , ça les gêne tellement de voir des petits blancs , bien éduqués , intelligents , instruits , disciplinés . En effet ceux là ne cassent rien , n’insultent pas les autres , sont polis , ne volent pas et le soir ne trainent pas dans les rues . Avant que la gauche ne saccage tout dans ce pays nous avions des enfants comme ça dans les écoles de nos villes et de nos campagnes et puis ils ont accueillis des populations incapables de s’intégrer , de tirer profit de la chance que leur offrait ce pays et nous avons kle résultat aujourd’hui : niveau des élèves en chute libre , profs agressés voir tués , insécurité dans les écoles etc ….

  8. En tant qu’ancien de Stan, je trouve particulièrement dégueulasses ces accusations. Ce lycée d’exception à formé quantité d’hommes (et de femmes depuis quelques années) qui ont contribué à la réussite de la France. Les staliniens qui tentent de dénigrer cet établissement sont loin de valoir le plus mauvais de ses élèves.

  9. N’y a-t-il pas dans cette publication imagée, un début de discrimination et d’appel à la haine en raison de la religion représentée. Les catholiques dont je suis ont appris qu’il faut tendre l’autre joue… il serait temps que nous utilisions les mêmes armes que ces individus peu portés sur un quelconque respect, dus aux enfants, adolescents, parents et enseignants. Cette publication est ignoble, j’espère que son auteur sera poursuivi.

    • Effectivement. Imaginons une représentation d’aussi mauvais goût, avec un enfant en école musulmane. Elle serait probablement retirée du journal assez vite.

  10. Ils ont simplement suivi les avis et conseils de leurs parents soucieux de leur avenir, aussi leur conscience de désirer figurer dans la liste d’hommes et de femmes qui ont des objectifs ambitieux et nobles pour devenir les élites de la Nation. Quand je lis l’avis de ce professeur qui a enseigné à Stanislas et qui donne sont sentiment sur cette école et ses méthodes, je me retrouve dans mon Lycée Technique d’Alger où nous avions des professeurs dignes de ce nom que je vénère et remercie encore aujourd’hui. Je doute qu’en dehors de Stanislas et peut-être de quelques autres « dinosaures » de l’enseignement restant en France, l’éducation nationale puise à ce jour s’enorgueillir de ses établissements apparentés à des cages de demeurés où sont concentrés les quintessences de la médiocrité que je refuse d’appeler « française ».

    • Et plein d’autres, anonymes, qui ont participé à l’essor de la France, et qui ont également bien dressé leurs enfants sans pour autant les martyriser… j’en suis un, et j’en remercie encore mon père, un ancien de Stan dans les années 20 !!!

  11. Heureusement pour nous PERSONNE ne lit plus le torchon Libé, j’attends impatiemment le rdv de 19.00 de ce vendredi sur CNews pour voir la réaction d’un patriote ayant ÉTUDIÉ !!!

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