Quotidien : des salariés se plaignent de maltraitance au travail
Ce lundi 23 septembre 2024 paraît une enquête dans Télérama dans laquelle plusieurs salariés de Quotidien affirment leur désarroi quant à leurs conditions de travail. Les coulisses de l'émission de Yann Barthès, connue pour son idéologie progressiste, sont-elles bienveillantes ?
Produite par Bangumi, société de production co-créée par Yann Barthès et Laurent Bon, Quotidien est au cœur de la tourmente. Selon un ancien cadre (qui a préféré rester anonyme), l'émission, qui réunit en moyenne 1,33 million de téléspectateurs chaque jour, serait « une entreprise de dingues, avec des moyens de dingue… mais qui peut aussi très facilement vous broyer ». Ainsi, un ancien graphiste aurait été renvoyé, selon lui, pour avoir participé à une grève. Il aurait débrayé une heure en milieu d'après-midi, déclenchant l'ire de la directrice de la postproduction : il aurait « trahi sa confiance et mis l’émission de la veille en danger ». Selon le salarié, en revanche, les rushs n'arrivent généralement que le soir, soit bien après son débrayage… La direction évoque, de son côté, « des pauses cigarette trop fréquentes » pour justifier sa décision. On répète : la gauche donne des leçons mais prend soin des salariés.
D’autres voix, pourtant, dénoncent les méthodes de la production. Un salarié évoque, dans un courrier, « des intimidations, des critiques acerbes, gratuites, publiques et incessantes ». On évoque aussi le burn out. Un salarié serait en arrêt de travail depuis le mois de mars, sous traitement médicamenteux. Il était le rédacteur en chef des « Reportages » de Martin Weil. Il est le troisième à avoir occupé ce poste en l’espace de cinq ans. Un roulement important qui ne serait donc pas étranger à la situation globale, l’homme décrivant sa relation avec Weil comme « toxique »… In fine, quatre salariés seraient allés déposer leurs revendications aux prud’hommes, dont les chroniqueurs Éric et Quentin, partis en 2019. L’affaire se serait finalement réglée à l’amiable, moyennant de strictes clauses de confidentialité…
Discours public et arrière-boutique
Pour se défendre, Laurent Bon déclare à Télérama que « Martin est un journaliste brillant, exigeant, il travaille énormément aux quatre coins du monde. L’accompagner relève autant de l’éditorial que du management humain. » Il explique que travailler chez Quotidien est difficile et que ce n’est « pas pour tout le monde ». « La vie professionnelle, c’est comme ça, lance Laurent Bon à Télérama. On n’est ni une secte, ni une famille. Nous sommes respectueux de la loi et n’avons aucune condamnation à ce jour. »
L’affaire n’aurait sans doute pas la même résonance si elle avait lieu dans une autre entreprise. Mais Bangumi, dans ses émissions, se fait le chantre de la bienveillance, de la tolérance et du progressisme. Yann Barthès et ses chroniqueurs refusent toujours de recevoir des représentants du RN… Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Quotidien est épinglée pour son hypocrisie réelle ou supposée. En juin, BV notait déjà les plaintes de ces choristes noirs face au comportement qu’ils avaient jugé « raciste » de la part des équipes de Barthès. L’avenir dira comment le public de l’émission réagira à ces nouvelles révélations.
Louis de Torcy
Journaliste
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
Un vert manteau de mosquées
Lire la vidéo
22 commentaires
C8 et Cyril Hanouna sanctionné par l’Arcom et pendant ce temps là Barthès coure toujours …
On ne tire jamais sur une ambulance alors refusons de nous réjouir de ce qu’il se passe chez Quotidien ! « On n’est ni une secte, ni une famille. Nous sommes respectueux de la loi et n’avons aucune condamnation à ce jour. », cette phrase est tout de même intéressante. En effet, ils connaissent la loi aussi bien que des cadres de la CGT et exploitent de fait les fenêtres d’ouverture. Ni secte ni famille, ça tranche parfaitement avec TPMP et Cyril Hanouna qui considère toujours que son émission et sa production sont une grande famille ! Les plateaux respectifs ambiance Bar PMU d’un côté et salon de thé de l’autre trouvent chacun leur public ce n’est pas le sujet. J’ai toujours pensé que la gauche française ne pensait jamais un seul mot de ce qu’ils racontent, que tout était des postures et non des convictions, aussi bien chez les politiques que les sympathisants que les intellectuels. Donc rien d’étonnant à voir ce qu’il se passe dans l’émission de TMC. Tout comme le train de vie de Thierry Le Paon ne m’avait guère surpris.
Que du bonheur ! Voir cette petite caste médiatico-artistique se prendre les pieds dans son « quotidien ».
De toute façon je ne suis pas assez niaise pour regarder ces émissions. Par contre, j’aurais bien aimé trouver cette information dans mon quotidien ce matin comme ça aurait été le cas si cela s’était produit sur CNews par exemple ; là ça aurait fait les grands titres de tous les médias. Et l’Arcom, a t’elle un rôle à jouer dans ces affaires ?
Une des premières choses que j’explique à mes étudiants en management, c’est que la valeur que promeut une entreprise, c’est celle qu’elle n’a pas. On n’a pas besoin de promouvoir ni d’afficher les valeurs que l’on a. Car on les vit et et on les applique naturellement, sans publicité.
Ceux qui savent faire font. Ceux qui ne savent pas faire enseignent. Ceux qui ne savent pas enseigner enseignent aux enseignants. Ceux qui ne savent pas enseigner aux enseignants font de la politique.
G. Bernard Shaw
Le public ? Il est bête et il s’en fout tant que ça ne touche pas sa petite vie personnelle.
qu’ils aillent travailler aux 3/8 à l’usine, ils comprendront !!!!!!! on obéit au patron ou on démissionne, point final. aujourd’hui, cette foutue loi contre la maltraitance est utilisée à tout bout de champ !!!!!
Je ne défends pas l’équipe de Quotidien car je n’aime ni Barthes ni son émission. Mais dans toutes les entreprises on trouve des gens qui se plaignent de leurs conditions de travail. Beaucoup de bruit pour pas grand chose.
Hanouna, à une époque, à été décrit comme un tyran et il est toujours autant regardé.
C’est bien joué, se défendre qu’ils n’ont aucune condamnation alors qu’ils étouffent les plaintes et les jugements en négociant des accords. C’est connu, quand on a raison on paye ses détracteurs pour éviter le procès
Émissions à boycotter affaire à suivre
qu’ils se dépatouillent entre eux puisqu’ils aiment être humiliés ! je n’ai jamais regardé cette chaine , je ne supporte pas ce Barthès que j’ai vu lors des débats de l’ARCOM !
Je ne regarde jamais cette daube !
L’arcom persiste à entretenir un silence assourdissant pour des individus sectaires qui ne respectent pas la pluralité…
Quand on est pas content de son entreprise, la meilleure des solutions est de démissionner
Les pauvres ! … Mais ils sont soit des « humoristes » soit des « ceux-qui-sont-du-bon-côté » ! ? … Donc qu’ils se dépatouillent entre « gens de bonne « tenue » ! …