Rachida Dati renvoie dans ses buts le commissaire politique Aurélien Saintoul
« Un sot savant est sot plus qu’un sot ignorant », prononce Clitandre, dans Les Femmes savantes. Et Aurélien Saintoul, député La France insoumise (LFI) des Hauts-de-Seine, rapporteur de la commission d’enquête sur les chaînes télé, n’échappe pas à la règle. Perché derrière son bureau, le député s’en est pris au tout récent ministre de la Culture Rachida Dati, auditionnée jeudi 21 mars pour faire la lumière sur l’attribution et le contrôle des autorisations des fréquences TNT. Face aux ardeurs du petit commissaire politique Saintoul, l’ancien maire du VIIe arrondissement de Paris, connu pour ses coups d’éclat, n’a pas manqué de répondant.
L’obsession Bolloré continue
Le brillant passage de Vincent Bolloré, le 13 mars dernier, n’a visiblement pas calmé les esprits. Objet de tous les fantasmes, le milliardaire breton et ancien président du conseil de surveillance était au centre des questions du député d’extrême gauche. « Je m’interroge sur le fait que vos deux premiers entretiens, ou quasiment, aient été accordés au JDD et à CNews, qui sont deux médias du groupe Bolloré, lance l’élu, d’un ton supérieur, à Rachida Dati. Le 6 février, vous étiez en plateau pour répondre à Mme Mabrouk et vous admettiez avec elle que le wokisme était devenu une politique de censure. Je me demande si vous ne vous êtes pas prêtée, à cette occasion, à une croisade politique. » Réponse cinglante du ministre : « Ce sont des propos graves. Soit vous me soupçonnez, soit vous m’accusez, monsieur le rapporteur. Ce n’est pas digne d’un député. »
À ce sujet — [EDITO] La gauche la plus bête du monde : Quand LFI fait (malgré elle) la promotion de Bolloré
Mais, sans démordre, le punching-ball de Rachida Dati reprend de plus belle : « La question que je me pose, c’est de savoir s’il existe une forme d’affinité intellectuelle particulière entre la ministre et les chaînes ou les médias du groupe Bolloré, poursuit-il avec aplomb. Avez-vous eu connaissance de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré, en septembre dernier, par d’autres canaux que l’article du Monde ? » Agacé, le ministre de la Culture rétorque à juste titre : « Je n’étais pas ministre de la Culture. »
Saintoul, remis à sa place
L’échange est tendu. Entre le rapporteur et l’ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, le ton commence à se faire rude. « Ce n’était pas ma question, relance Aurélien Saintoul. Veuillez répondre à ma question, s’il vous plaît. » Visiblement lassée, Rachida Dati ne lâche rien. « C’est ma réponse. Je n’étais pas ministre de la Culture, donc je n’étais pas dans l’agenda présidentiel ni ministériel », lance celle qui fut la principale opposante à Anne Hidalgo au Conseil de Paris. Mais le professeur agrégé de lettres classiques Aurélien Saintoul s’entête. Confondant certainement son rôle de rapporteur à celui du CPE d’un lycée de seconde zone, il continue : « Estimez-vous qu’il existerait un lien entre cette rencontre et votre nomination ? »
Pour Rachida Dati, c’en est trop. « Non mais, ça devient très personnel, monsieur le rapporteur, lui déclare-t-elle, droit dans les yeux. Je prends à témoin les députés. Vous allez trop loin. Ce sont des questions qui soupçonnent des choses. […] Vous mettez en cause ma légitimité, monsieur le rapporteur ? Vous mettez en cause ma capacité ? Vous mettez en cause ma compétence ? Je serais l’objet d’un contrat entre deux hommes pour que je puisse exercer une fonction ? »
Bientôt, la fin de la récré a sonné pour Aurélien Saintoul. Celui qui se pensa pertinent dans ses questions monothématiques fut arrêté en plein vol par le président de la commission, le député Renaissance Quentin Bataillon : « Nous allons prendre, dans un premier temps, des questions des députés membres, ce qui laissera le temps à monsieur le rapporteur de vérifier ses questions pour que la ministre réponde vraiment à l’objet de ces travaux, tempère l’élu centriste. Je rappelle que les questions doivent vraiment respecter l’ordre et l’objet de la commission d’enquête avant de redonner la parole à monsieur le rapporteur. » Ne supportant de subir les méthodes qu’il aime à employer, le député d’extrême gauche s’insurge. « Monsieur le président, vous abusez de votre pouvoir. La ministre devait me répondre, elle ne l’a pas fait. Vous abusez de votre pouvoir ! » tonne-t-il. Échec et mat. Après cette correction imposée par le ministre de la Culture, Aurélien Saintoul reconnaît, en fin d’audition : « Petite mise au point, annonce-t-il, penaud. Il est évident que je ne remets en cause ni votre légitimité ni votre compétence. Je ne me reconnais aucun titre pour le faire et ce n’est pas mon intention. » M. Saintoul aurait dû, comme on le demande aux enfants, tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Il se serait épargné une nouvelle déconfiture.
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28 commentaires
Saintoul aura passé son week-end à faire répéter à Barthès la réponse qu’il devra faire à ses questions. Pour les fidèles adhérents de LFI, ils ont là un exemple de ce qui les attend si ces gens là arrivent au pouvoir : retour au goulag et aux privations en tout genre.
La ministre a eu raison de le remettre à sa place ..ces méthodes sont indignes..
agrégé de lettres classiques Aurélien Saintoul va faire quoi comme boulot quand il va se faire virer de son fauteuil de député ? O.S. chez Renault avec ses camarades de la CGT ?
Elle aurait dû se lever et quitter cette mascarade ! … Elle lui a répondu « bien trop gentiment » ! … Elle doit porter plainte pour diffamation ! … Mais les loups ne se mangent pas entre eux ! …
Pourquoi « l’ancien maire du 7ème » ? A ma connaissance elle l’est toujours !
Oser parler d’affinités intellectuelles entre Rachida Dati et les médias du groupe Bolloré est vraiment énorme ! C’est l’inversion accusatoire, quand on constate depuis des décennies les affinités intellectuelles de tous les médias de gauche avec le pouvoir et ses affidés que sont la quasi totalité des médias !
Saintoul se prend pour Saint-Just; ça c’est mal terminé pour ce dernier.
Saintoul un minable stalinien il est à l image de lfi
Ces extrémistes sont un danger pour la démocratie
Je ne connais pas l’affaire qui préoccupe ce député mais il devrait savoir que pour s’attaquer à Madame Dati il faut un dossier solide et un sens de la répartie dont il est bien loin
Cette gauche nauséabonde dans mon pays, c’est Fouquier-Tinville qui s’impatiente de devenir Carrier ou Turreau !
Un véritable régal, la ministre devenue macroniste face à un membre de l’extrême gauche,cette extrême gauche mélenchoniste dont le mot d’ordre lors des présidentielles était: »aucune voix pour Marine Le Pen »,donc une extrême gauche objectivement favorable à Macron ,à présent ils se déchirent ,quelle joie !
Cet inquisiteur de bas étage n’a sa place nul part en politique : ni rapporteur d’une commission sensée éclairer un débat, ni même député.
Sa capacité de nuisance n’a d’égale que sa capacité de dénoncer que les personnes qui ne lui plaisent pas.
Comment se débarrasser de ce type de personnages qui s’entassent chez LFI tels des sardines dans une boîte ?
Peut-on remettre en cause la légitimité de ce monsieur quant à son élection? Professeur de lettres? Mon Dieu, que le niveau de notre pays est tombé bien bas!
OUI ! … En imposant un minimum de pourcentage aux participations aux élections ! … SI moins de 60 % de votants ne participent pas = élection à refaire + Elimination de ceux ayant « recueillis » moins de 5 % interdits de se représenter pendant 3 mandats ! … Et en même temps SI plus de 60 % des suffrages exprimés sont des votes blancs alors « ça » doit dire : les candidats ne conviennent pas à la majorité du peuple ! … Allez voir les taux de participation dans certaines circonscriptions et vous « comprendrez » que de nombreux « élus-du-peuple » devraient en rabattre lorsqu’ils prétendent « représenter le peuple » ! … Certains sont à peine à 15 % de « supporters » ! ….
On rêve d’un Monsieur Saintoul à la tête d’une future STASI lorsque LFI sera au pouvoir.
il ne faudrait pas mettre à la disposition de ce Fouquier Tinville au rabais une guillotine qui pourrait ensuite servir comme dans la Carmagnole du méme nom!!!!!!
» Fouquier-Tinville avait promis De guillotiner tout Paris, Mais il en a menti, Car il est raccourci […] Vive la guillotine Pour ces bourreaux Vils fléaux »
Pauvre petit communiste.
Vraiment très petit.
Ceux et celles qui se demandent encore pourquoi les Entreprise préfère délocaliser, ou ne pas se développer, plutôt que d’avoir ce genre d….. d’intervenant dans une réunion périodique … Et là, c’est 1 fonctionnaire sur le trottoir d’en face, mais c’est la même chose, avec la mafia prolétarienne en Entreprise !