Racisme anti-Blanc et orgueil institutionnel : Notre-Dame de Paris, signe de contradiction ?

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Tandis qu’elle se relève, étape par étape, de l’incendie, la cathédrale de Paris continue d’être la cible de deux partis distincts. Côté réseaux sociaux, des aigris. Côté institutions, des orgueilleux. Comme si Notre-Dame n’avait pas assez souffert !

Des Franco-musulmans s’étaient réjouis de la voir être la proie des flammes, les 15-16 avril 2019. Les réseaux sociaux retentissaient de « Nique la France », de « Allah est grand » et autres amabilités. La pose de la nouvelle charpente est l’occasion d’une remontée d’aigreur et de racisme. Emmanuel Macron a posté, sur X, la photo des charpentiers émergeant de la « forêt ». Trop blancs, les artisans. Trop propres sur eux. Les commentaires sont éloquents. « Que des jeunes cadres dynamiques blancs sensés (sic) représentés (sic) ceux qui se tuent le dos au chantier », écrit Safya, qui dénonce un « whitewashing ». Yasso, un Turc, enchaîne: « Des personnes qui vole (sic) le mérite des ouvriers ayant une paye de misère. » Complot ! Ce sont des Noirs et des Arabes qui ont reconstruit Notre-Dame, au péril de leur vie et payés au SMIC… mais on est allé chercher des figurants blancs pour la photo d’inauguration.

« Quand la plèbe des ratés, des crétins congénitaux et des incultes ne font pas la différence entre travail et excellence », commente Arnaud Stephan, sur X. Oui, nous sommes sur un chantier d’excellence. Les poutres ont été travaillées et assemblées à la main par des maîtres et des compagnons. L’ouvrage d’art nécessite des compétences supérieures. L’égalitarisme (mâtiné de racisme anti-Blanc) est tellement dans les mœurs qu’il faudrait s’excuser de cet élitisme ! Pourtant, il ne tient qu’à chacun, sans acception d’origine sociale ou autre, de s’orienter vers un de ces métiers exigeants : carrier, charpentier, dinandier, tailleur de pierre, maître-verrier, patineur…

Caprice présidentiel : Macron veut ses vitraux

Les cendres fumaient encore qu’Emmanuel Macron avait appelé de ses vœux une reconstruction ménageant « un geste architectural contemporain ». Il n’a pas eu sa flèche, l’archevêque de Paris lui offre la possibilité d’avoir ses vitraux. (Avec son nom en bas ? « Don du Président Macron ». La classe ultime.) Concrètement, cela nécessite de virer les vitraux XIXe de six chapelles latérales sud, imaginés par Viollet-le-Duc. Ces vitraux, classés aux monuments historiques, n’ont pas souffert de l’incendie. Il n’y aucune raison de les enlever de l’endroit pour lequel ils ont été créés. Les exposer dans le futur « musée de l’Œuvre » serait une aberration, selon Didier Rykner (La Tribune de l’art) : « Ces verrières, qui ont - volontairement - des compositions purement décoratives à décors géométriques, n’ont d’intérêt qu’in situ, comme élément à part entière de l’architecture. Elles n’auraient aucun sens hors de celle-ci. »

Lancée par La Tribune de l’art, la pétition pour conserver les choses en l’état approche des 138.000 signatures. Mais Rachida Dati a annoncé, ce 8 mars, la création d’un comité artistique chargé de piloter un appel à candidatures pour la réalisation de six vitraux figuratifs. Cinq binômes, composés chacun d’un artiste et d’un maître-verrier, devront présenter leur projet pour l’automne prochain. Qui jugera ? Des représentants de l’État, non compétents, donc ; des représentants du diocèse de Paris, pas plus compétents ; et (enfin !) « des personnalités qualifiées » - qualifié, ici, ne peut vouloir dire (selon nous) que « compétent dans la technique du vitrail » et « ayant une connaissance aiguë de l’art sacré ».

« Cette commande artistique, dit le ministère de la Culture, sera l’apport de notre temps à ce patrimoine insigne, œuvre de nombreux bâtisseurs et artistes qui ont contribué, au cours des siècles, à la splendeur de la cathédrale. » Mais où sont nos bâtisseurs, nos artistes ? Nous n’avons guère plus que des « plasticiens » pour qui le laid a plus de valeur que le beau. Certes, la bêtise, la vanité et la laideur sont de tous les temps, mais le nôtre semble les cultiver avec un soin jaloux - faisant de Notre-Dame un véritable signe de contradiction.

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Ces gens qui déplorent le  » trop de blancs » auraient dû écouter Marc Menant hier chez Kelly, qui a expliqué à tous, que tous ceux qui se donnaient l’effort pouvaient devenir compagnons du devoir et donc participer à toutes ces belles opérations. L’excellence n’est pas une question de couleurs !

  2. Oui c’est du racisme anti blanc et que le conseil constitutionnel ? ils se taisent………. imaginez l’inverse ! LFI serait déjà sur les barricades…….mon dieu dans quel pays je vis?

  3. Monsieur Arnaud Stéphane a très bien résumé la réponse à apporter à cette gauche qui manipule les cerveaux (?) de ses électeurs de toutes les couleurs.
    Ajoutons-y du La Fontaine qui avait raison : « Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien! dansez maintenant. »
    Vous rigoliez lors de l’incendie, et bien travaillez* maintenant.
    * Travaller, faire de ses mains, ces mots qui donnent des aigreurs à tous ces gauchistes de service.

  4. Pardon ! Des nouvelles des incendiaires , par accumulation de négligences , en avez vous ?

  5. Les vitraux étaient des moyens de communications notamment des évangiles vers des personnes qui ne savaient pas lire. Ils portaient souvent le rappel du donateur un peu comme le ferait saint Macron.
    Alors Macron laisserait vraiment une trace de notre époque en effaçant celle d’une autre. Mais pour ce qui est du message évangélique il passera aux oubliettes comme le Christianisme, peut être. C’est aussi une trace de notre époque.

  6. Je pense que ce « président » nous aura tout fait. En peu de temps, 7 ans, il aura détruit une partie de notre tissus industriel. il aura détruit l’économie, plus 900 milliards de dette (pour l’instant, hélas). Il aura détruit, avec l’aide de von der Leyen, notre agriculture. Il aura détruit notre diplomatie, si respectable et respectée dans le monde. J’en oublie certainement beaucoup de ces destructions qu’on dirait presque « volontaires ». Et si on le laisse faire, c’est la planète entière qui va être détruite, dans une guerre insensée, déclenchée par ce petit bras, par bravade et fanfaronnade, .

  7. Le racisme antiblanc pourra s’exprimer sur ces futurs vitraux n’en doutons pas.
    Remplacer des vitraux intacts va sûrement dans le sens des économies

  8. Je croyais, naïf que je suis, que le foutriquet avait promis une reconstruction à l’identique. Chassez le naturel , le mensonge revient au galop.

  9. Avez vous vu les horreurs de vitraux dont on a osé affubler la cathédrale de Rodez?
    Si c’est non je vous engage vivement à vous renseigner et vous verrez une série de globules rouges aveuglants qui n’ont aucun rapport avec la fonction des lieux. Si on prend en compte l’esthétique du palais de l’Elysee revu par le couple Macron on a un échantillon du prochain style des vitraux de Notre Dame. Une horreur qui sera l’emblème d’un siécle en pleine décadence..
    Après un. Incendie pour le moins suspect la jalousie haineuse que concrétise ce monument continue à se perpétrer à travers l’excellence des compagnons bâtisseurs qui la restaure. Merci à eux et bravo pour cette photo qui nous apporte un peu de baume u cœur.

    • J’aime et souscrit à votre propos , particulièrement s’agissant des « goûts » du couple Présidentiel !

  10. Trop de blancs..la charpente a été fabriquée par une entreprise du Maine et loire ou il n’y a pas encore beaucoup de diversité..les pierres taillées par les compagnons..Pour être compagnon c’est 10 ans d’apprentissage dans l’humilité et le voyage..avec 1/2 smic pendant trois ans.. pas de racisme tout le monde peut tenter..mais peut etre que ces conditions que n’intéressent pas tout le monde..et seuls 10% réussissent…on est pas sur du coulage de beton de parkings..

  11. On remet les beaux vitraux d’origine pas le droit de saccager ce chef d’oeuvre . Quand à ceux qui ont participé à la reconstruction de Notre Dame ce sont des artisans artistes qui aiment le métier , qui font un super travail et nous savons tous que ce savoir ne s’improvise pas mais demande des années d’apprentissage , de pratique et de patience . n’est pas artisan ou artiste le premier venu .

    • Ils sont tellement jaloux, médiocres qu’ils en deviennent fous ! Tous qui ont oeuvré pour la restauration de la cathédrale sont des artisans talentueux et passionnés ! La critique est facile mais faut-il être à leur hauteur !

    • Et nous pouvons, nous Français, en être très fière quoiqu’ils en pensent, de nos jours on a pas tellement l’occasion.

  12. « Cette commande artistique sera l’apport de notre temp… » La restauration de Notre Dame ne suffisait pas comme « apport de notre temps »?
    Il y en a qui trouvent que ceux qui ont bossé sur la charpente sont trop blancs? Sans doute les mêmes que ceux qui nous disent que sans les noirs l’homme ne serait jamais allé sur la lune? Et bien qu’ils s’occupent de leur programme spatial et qu’ils nous laissent tailler nos bouts de bois…

  13. Les ouvriers qui ont oeuvré, j’ai bien dit « oeuvré » pour reconstruire Notre Dame de Paris sont les « aristocrates du travail », pas les smicards nécessaires aux travail courant sur les chantiers. Aussi, il est tout à fait normal de leur faire honneur. Ils l’ont bien mérité et auront participé à une oeuvre qui marquera pour toujours leur parcours professionnel. Pensez-donc, avoir travaillé sur un ouvrage destiné à durer des centaine d’années. Heureux hommes !!

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