Raphaël Enthoven et l’islamisme : encore un petit effort…

Enthoven

Si je devais rédiger une appréciation sur le bulletin scolaire de Raphaël Enthoven, ce trimestre, j’écrirais : « En progrès malgré les difficultés. Raphaël a enfin compris qu’il fallait cesser les bavardages et se mettre au travail. Continuez ainsi ! »

Quelle a été ma surprise en l’entendant dire (sur Europe 1) : « Les collabos d’aujourd’hui ne sont pas ceux qui se dressent contre l’islamisme mais ceux qui lui tiennent la porte. » Quelle a été ma surprise en l’entendant mettre dos à dos, face à Patrick Cohen : les journalistes, les intellectuels lâches, les féministes, les héritiers de Marcel Déat que nous appelons aussi les « islamogauchistes »… La comparaison suivante est, en revanche, à mon sens erronée : « Ces islamistes qui salissent l’islam comme le nazisme a sali l’Occident. » C’est trop rapide et imprécis. Rien, dans le nazisme, ne trouve sa source culturelle dans les fondements civilisationnels de l’Occident, à savoir ses racines grecques, latines, chrétiennes ou les Lumières, tandis que l’islamisme tire sa matrice idéologique du Coran, dont certains passages, s’ils ne sont pas réformés (et ils ne pourront être réformés, à mon avis, car le texte sacré est la parole de Dieu), ne pourront jamais permettre une laïcisation républicaine de l’islam, tant sur le rapport homme-femme, l’homosexualité, la tolérance aux autres religions juive, chrétienne et des athées. Heureusement, Raphaël Enthoven se reprend ensuite en réalisant une analogie pertinente avec 1938 et ces pacifistes qui laissaient l’Allemagne s’armer, de la même façon qu’en effet, l’islamisme actuel avance ses pions partout en Europe. Si on devait poursuivre le raisonnement avec cette période, cela signifierait donc que nous sommes sur le point d’entrer sous occupation…

Pour conclure, je dirai à Raphaël Enthoven : vous en avez soit trop dit, soit pas assez. Vous avez fait un pas pour sortir du rang des sophistes, alors faites-en d’autres pour rejoindre le rang de ceux qui lisent les textes, observent et analysent la société multiculturelle en sortant de la caverne de Platon. Et, pour finir, citons saint Augustin pour, peut-être, inciter d’autres intellectuels à ouvrir les yeux : « Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. »

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