Rats, migrants, insécurité, loyers fous : le Paris d’Hidalgo se vide, selon l’Insee

Paris

C’est Le Parisien qui l’écrit en une le 5 février : « Paris perd ses habitants. » De fait, « en dix ans, 123.000 personnes ont quitté la capitale ». Et si la capitale continuait à se dépeupler à ce rythme, elle compterait, en 2050, moins de 2 millions d’habitants, prédit l’INSEE.

La Saint-Valentin et son business approchant à grands pas, la télévision d’État nous offre en fin de JT une mini-série sur les villes et l’amour. Elle s’ouvre sur Paris, « la ville la plus romantique du monde », à ce qu’il paraît. C’est peut-être encore vrai pour les étrangers et les touristes en mal de chromos, de 2CV Citroën et d’accordéon. Ça l’est nettement moins pour les Parisiens qui, eux, s’enfuient vers des cieux plus vivables.

Rivale de longue date de l’actuel maire Anne Hidalgo, Rachida Dati (actuellement maire du VIIe arrondissement) a vivement réagi sur Twitter : « Paris est devenue une ville qu’on fuit : voilà le bilan que la majorité socialiste-verts aura à assumer en 2026 ! » Pas faux…

Fin décembre, l’INSEE a publié ses chiffres : depuis 2012, les Parisiens prennent la poudre d’escampette et la fuite s’est accélérée pour atteindre en moyenne 12.400 personnes par an entre 2014 et 2020 et 123.000 personnes en dix ans. Une chute entamée à la fin du mandat Delanoë et poursuivie une décennie durant sous la houlette d’Anne Hidalgo.

Devant ces chiffres, la mairie de Paris fait comme d’habitude : réponse à côté de préférence. Oui oui, la mairie compte s’attaquer à ce désamour. Et comment ? En accroissant le parc de logements publics, moins chers, et en adaptant la ville aux enfants.

Des logements publics et sociaux, il y en a pléthore, à Paris. Il y a même des arrondissements (ceux du nord de la capitale) où l’on a l’impression de ne voir que cela. Reste à savoir qui en bénéficie. Et si Paris est le seul département francilien à perdre des habitants, c’est parce que la vie y est devenue cauchemardesque entre rats, immigration folle, insécurité, saccage des quartiers, saleté, tout pour les vélos et des loyers de folie.

Avec une densité de population intra-muros supérieure à New York et même à New Delhi, la capitale française devient insupportable à vivre au quotidien. D’autant qu’aux « désagréments » cités plus haut, il faut ajouter des transports en commun sursaturés malgré l’augmentation sévère du passe Navigo, les manifestations et les défilés qui paralysent ce qu’il reste de circulation un jour sur deux, la hausse de 52 % de la taxe foncière en 2023. Et, en prime, la panique des Jeux olympiques en plein cœur de ville dès l’année prochaine.

Surtout, la ville a totalement changé de visage, avec des quartiers dorénavant 100 % ethniques : indien autour de la gare de l’Est, chinois à Belleville et dans le Xe, vietnamien et thaï dans le XIIIe, maghrébin puis africain de Stalingrad à Barbès, ouvert aux camps de migrants vers la porte de la Villette, avec des « marchés aux voleurs » institutionnels sous le métro aérien et porte de Clignancourt… Et puis, sur les berges de la Seine et dans ce tout petit cœur de ville qui démarre dans le Marais pour rejoindre l’avenue Montaigne et les Champs-Élysées, il y a le Paris du grand luxe, celui de l’intelligentsia friquée qui se rend à vélo ou en voiture de fonction à la nouvelle Samaritaine, remontant une rue de Rivoli désormais dévolue aux deux-roues…

Les retraités qui le peuvent se sont échappés de leurs quartiers saccagés, abandonnant une ville qu’ils ne reconnaissent plus. Les familles ont fui, elles aussi, chassées par les prix et par la contrainte scolaire d’une « mixité sociale » trop souvent synonyme de baisse de niveau…

Paris vit encore de souvenirs, mais la capitale est à l’image du pays : sur la pente savonneuse et fatale du déclassement.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

52 commentaires

  1. Le problème parisien fait tache d’huile partout en France. Car le fond du problème, c’est l’immigration africaine.
    Ça n’est qu’une question de temps avant que les plus petites villes de France commencent à vivre le même déclassement.
    La civilisation est affaire de peuple et non de terre. En laissant venir les africains, on devient l’Afrique.
    Et pour nous, peuple historique de ces terres, il faudra partir ou disparaitre si on ne réagit pas rapidement et fortement.

  2. C’est déjà arrivé dans les banlieues et certaines petites villes, c’est bien décrit par Christophe Guilluy avec la France périphérique. Les « petit Blancs » partent, chassés par l’immigration (africaine et nord-africaine), l’insécurité, le communautarisme, l’islamisme, la destruction de l’environnement à la française (commerces, habillement, règles de vie), la dégradation de l’enseignement scolaire et les prix de l’immobilier souvent liés à la gentrification des villes. Ils vont se réfugier dans des zones rurales et périurbaines. Pourquoi Paris, compte tenu de son « évolution », échapperait-il à la règle ? Après tout, les parisiens ont voulu Hidalgo, eh bien qu’ils se dém… débrouillent avec elle !

    • Vous avez raison , sauf en ce qui concerne l’élection d’Hidalgo ! Je l’ai écrit maintes fois, le système de vote pour élire un maire de Paris, se fait indirectement, entre magouilles des maires d’arrondissements et les conseillers, ce qui n’est pas de tout la même chose. Et à cela il faut ajouter le Covid qui n’a rien arrangé. Faites une élection avec un vote direct maintenant et vous seriez certainement surpris du résultat.

  3. Tout est dit dans cet article. Je vis à Paris depuis 25 ans pour le travail. Au début ça allait encore, même si je devais revenir régulièrement dans ma campagne pour me ressourcer. Maintenant je m’en vais.
    Paris est un enfer doublé d’une poubelle géante.
    Son cœur est devenu un décor sans âme pour touristes, et ses pourtours ont été massacrés, défigurés.

    La littérature du XIXème nous rappelle la ville sublime qu’elle a été.

  4. Tellement vrai…
    Moi la banlieusarde, parisienne d’adoption, quitter Paris, j’y pense. Et avec ça, j’ai la chance de travailler à 10 mn à pieds de chez moi, au pied de la Butte Montmartre. Donc ça attendra la retraite.
    Et matin et soir sur mon chemin, je vois tous ces touristes et j’ai honte de la crasse, et du délabrement de notre quartier.

  5. Je suis né à Paris et j’en suis parti à 24 ans tout en y conservant des attaches, il y a onze ans que je n’y suis pas retourné,la raison en est l’insécurité généralisée et la saleté qui ont remplacé le titre de Ville Lumière !

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