Les rats, la vermine et leurs maladies sont à nos portes : la faute au “tourisme” ?
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Il y a quelques nouvelles, comme ça, qui passent inaperçues, perdues qu’elles sont dans le flot d’inepties déversées chaque jour sur les ondes. Mieux vaut lancer le petit peuple dans la fabrique de souvenirs de femme violée ou d’adolescent harcelé par un porc en rut que de l’informer sur ce qui, réellement, le menace.
On apprend ainsi - petit entrefilet dans les magazines - que les rats qui pullulent aujourd’hui dans Paris sont un danger sur pattes. Ils grouillent dans les parcs et jardins, cavalent sur les trottoirs au milieu des campements sauvages et des détritus, s’attaquent aux délicieux sacs plastique des poubelles/garde-manger… Des chercheurs ont donc voulu savoir ce qu’ils avaient dans le ventre. Ils n’ont pas été déçus du voyage…
Avec bien du mal, ils ont capturé 86 rats surmulots, de l’espèce Rattus norvegicus, dans le parc des Chanteraines, dans les Hauts-de-Seine. Des grands et des petits, mâles et femelles.
Et qu’ont-ils découvert sur ce rat brun des villes, celui qui cavale dans le Paris bobo de madame Hidalgo ? Des trucs qui font froid dans le dos.
"Alors que le règlement intérieur du parc interdit l'utilisation de raticides, les scientifiques ont mis en évidence des résidus de ces produits dans le foie de la moitié des rats (48 %)." De plus, "56 % des rats se sont révélés génétiquement résistants aux raticides couramment utilisés pour contrôler les populations de rongeurs", conclut l'étude menée par l'INRA, VetAgro Sup (école vétérinaire) et l'Institut Pasteur.
Enfin, cerise sur la queue du rat, les chercheurs ont "identifié seize genres parasitaires différents chez les rats examinés : huit espèces de vers, trois espèces de puces, un protozoaire et quatre genres bactériens". Là-dessus, sept parasites dont je vous tairai les noms charmants "sont potentiellement responsables de maladies chez l'homme et les animaux". Ce qui pose, dit la dame de l’INRA, "la question de la potentielle transmission de ces maladies aux personnes – notamment aux enfants – et aux animaux qui fréquentent ce parc". Et accessoirement les jardins de Paris…
Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le bon Dr Cymès (étonnant, qu’il n’ait pas encore été épinglé pour ses tendances graveleuses, celui-là !) alertait l’autre jour sur le retour en fanfare de la blennorragie. À l’heure du café matinal, il expliquait sur RTL que la chaude-pisse à papa fait des ravages : "Entre 2013 et 2015 en France, l'infection, sexuellement transmissible, a augmenté de 8 % chez les hommes hétérosexuels, de 32 % chez les femmes hétérosexuelles, et de 100 % chez les hommes homosexuels ou bisexuels." En cause, nous dit-on, « l’explosion du tourisme » et la baisse de l’utilisation des préservatifs.
C’est fou, ce qu’ils nous apportent, "les touristes" : la tuberculose, la rougeole, la gale, la syphilis et même la peste !
Des tas de cochonneries qui ont muté et qu’on ne contrôle plus. D’autant que nos antibiotiques sont, pour la plupart, devenus inopérants. Forcément, on en est gavé "à l’insu de notre plein gré" : 60 % des quantités qu’on absorbe proviennent non pas des médicaments prescrits mais de la viande de boucherie ! Et puis, il y a tous les produits chimiques qui nous ruinent la santé - du moins, ce qu’il en reste. 163 produits détectés dans les tissus des nourrissons : PCB, PFC, phtalates, pesticides, retardateurs de flamme, etc. Quelques chiffres, encore ? Les cas d’autisme explosent, eux aussi : entre 1975 et 2012, le taux a été multiplié par 25. Les cas de diabète ? +400 % en trente ans. La maladie d’Alzheimer ? +75 % en dix ans. On continue ?
Réaction paniquée des autorités de santé : obligation vaccinale tous azimuts. Vas-y, Toto : onze charges virales en rafale pour les nourrissons à venir. Pourquoi pas quinze ou vingt, si la gonorrhée s’attrape au berceau et la peste au jardin ?
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