Reacher : retour du mâle blanc dans les séries ?
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C’est acquis : dés les deux premiers épisodes, la deuxième saison de la série Reacher, diffusée sur Amazon Prime, est un énorme succès, cumulant près de 1,7 milliard de minutes visionnées en une semaine et surpassant de 50 % l’audience de la première saison diffusée sur Prime Video, déjà un succès. La série, créée par Nick Santora, est également un succès critique, recueillant 92 % d’approbation sur Rotten Tomatoes. Le personnage de Jack Reacher, interprété par l’acteur Alan Ritchson, a été imaginé par le romancier Lee Child et a déjà été adapté dans deux films de cinéma où il fut interprété par Tom Cruise. Cette nouvelle version, très populaire, semble en passe de faire oublier ces deux opus, ce qui n’est pas un mince exploit. Plus précisément adapté du livre La faute à pas de chance, la série suit le personnage, ancien policier militaire américain, devenu vagabond volontaire, enquêter sur les meurtres de plusieurs de ses anciens frères d’armes. Déjà très populaire, la série et son personnage sont en passe de devenir des icônes, ce qui n’est pas sans intérêt quand on connaît le contenu.
En effet, la série reprend les archétypes du héros masculin typique des années 1980-1990 : viril, charismatique, courageux, sérieux et sûr de lui, affrontant sans sourciller tous les dangers et conservant l’avantage sur ses ennemis, chose qui semblait impossible à l’heure du wokisme triomphant tant au cinéma que dans les séries. Jack Reacher est un homme, blanc et hétérosexuel (ce qui constitue déjà trois fautes graves), mais en plus, il est totalement décomplexé et s’impose sans peur, allant même jusqu’à terrasser des criminels parfois issus de « minorités » (le gauchisme woke est en état d’apoplexie). Si on ajoute à cela que le ton de la série est assez patriotique et fait la part belle aux militaires ainsi qu’aux valeurs de courage, de dévouement et d’honneur, on ne peut qu’apprécier encore plus ce qui apparaît comme un miracle audiovisuel de la culture populaire actuelle, d’autant plus lorsqu'on connaît le contenu habituel des grosses séries (Re-bonjour Netflix et Apple !).
La réhabilitation des héros masculins blancs « badass » et positifs se fera-t-elle par le biais des séries plutôt que par le cinéma ? Cela semble en prendre la voie puisque, auparavant, nous avions eu la série The Punisher, créée par Steve Lightfoot, qui mettait en scène le personnage de Franck Castle, alias le Punisher, justicier solitaire originaire de l’univers Marvel qui se consacrait à l’éradication des criminels de tout acabit suite au massacre de sa famille. Interprété par Jon Bernthal, le personnage était visiblement respecté, fidèle au héros tenace et viril qui tabassait et tuait une quantité industrielle de nuisibles, hommes mais aussi femmes, dans une ambiance étonnamment sombre et violente. Spin-off de la série Daredevil, basée sur un autre héros Marvel, la série avait été développée par Netflix et n’a, pour l’instant, connu que deux saisons avant d’être annulée et reprise par Disney, qui travaille sur une possible reprise (on craint le pire...). Elle avait cependant, elle aussi, été bien accueillie par le public et la critique.
Dans cet océan de conformisme et de médiocrité qu’est devenue la production audiovisuelle hollywoodienne, l’espoir subsiste donc de retrouver de vrais héros positifs.
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7 commentaires
En France, pays de la nuance, comme chacun sait, les séries télé sont submergées par les « enquêtrices » et autres « commandantes » plus ou moins crédibles quand elles ne sont pas navrantes comme cette « Marlaux » qui ridiculise la gendarmerie…Va-t-on bientôt retrouver un peu de cohérence « à l’ancienne », avec un nouveau Ventura ou un nouveau Bébel, ou sommes nous condamnés à subir longtemps encore les mièvreries à la mode?
Heureusement il reste le cinéma français subventionné pour produire des images sulpiciennes des vrais héros de notre temps : migrants, LGBT et tutti quanti…
Il y a deux chose qui sauve toujours le cinéma, le public qui plébiscite les films d’action de ce genre où l’on ne s’embarrasse pas de considération ésotériques et les producteurs qui préfèrent gagner de l’argent que produire des navets coûteux qui ne trouvent pas de public, le bon sens en somme.
Au nom du fric le bon sens reprends le dessus . Tant mieux .
J’ai dévoré les deux saisons, un régal. J’attends avec impatience la suite.
Disney a vu sa valeur boursière être divisée par deux en deux ans suite à ses délires wokistes. Les actionnaires sont en train de remettre de l’ordre dans la maison. Si les nanars qui sont dans déjà dans les tuyaux vont effectivement sortir, Blanche Neige pas blanche et sans nains, car pour les woke jeux de nains jeux de vilains, il est fort à parier que les futures productions vont revenir vers du simple bon sens.
Tout à fait ! Il faut les toucher là où ça fait mal ! L’argent !