[REACTION] « Cela peut arriver à n’importe qui, n’importe où »
Une jeune femme de 28 ans a déposé plainte pour un viol en réunion survenu ce 12 janvier, dans le hall de son immeuble à Paris, dans le XVIIe arrondissement. Ses agresseurs présumés : trois hommes de type nord-africain. Un an plus tôt, en novembre 2023, Claire Geronimi était elle aussi victime d’un viol dans le hall de son immeuble, non loin du XVIIe arrondissement. Son agresseur, un clandestin visé par une OQTF, est suspecté d’avoir violé une autre jeune femme, quelques heures plus tôt. Face à ces drames qui se répètent, Claire confie à BV son sentiment de « colère envers l’État ».
Clémence de Longraye. Comment avez-vous réagi, quand vous avez découvert qu’une jeune femme avait été violée dans le hall de son immeuble, à quelques rues de là où vous-même aviez été agressée, il y a un peu plus d’un an ?
Claire Geronimi. Je suis choquée, bien sûr, avec du dégoût, mais pas surprise. Je trouve cela effroyable que des agressions comme celle-ci puissent se produire à quelques pas de l’endroit où j’ai été agressée il y a un an. Ces quartiers, soi-disant sécurisés, ressemblent finalement à des endroits sans foi ni loi. Comme je le dis depuis le début, cela peut arriver à n’importe qui, n’importe où et à n’importe quel moment.
J’éprouve un profond sentiment de compréhension pour cette jeune femme et de colère envers l’État. Que faisaient ces trois hommes dans un hall d’immeuble du XVIIe arrondissement, surtout s’ils n’y habitaient pas ?
C. de L. Il y a quelques semaines, vous nous confiiez avoir le sentiment que rien n’avait changé, malgré vos alertes. Pensez-vous toujours que rien n’a changé ?
C. G. Oui, rien n’a changé. On le voit avec l’affaire de Philippine et, maintenant, cette jeune femme. Un ami m’a récemment confié qu’il avait aussi été suivi dans son hall d’entrée, dans le IIIe arrondissement, pourtant un quartier réputé sûr. On entend beaucoup trop d’histoires, même si je pense que les consciences se réveillent petit à petit…
C. de L. Plus d’un an après votre agression, où en est l’enquête ?
C. G. Ça avance très lentement. Il y a eu des expertises psychologiques pour l’agresseur et la partie civile, mais aucune date de procès n’a encore été fixée. Cela montre la défaillance du système judiciaire et la lenteur des procédures. Pour ma part, j’ai dû changer deux fois d’experts, car ceux-ci étaient trop surchargés.
C. de L. Vous avez créé le podcast Éclats de femme pour « parler des femmes sans occulter les épreuves ». Vous souhaitiez également créer un collectif ? Pouvez-vous nous en dire plus ?
C. G. Le collectif a été créé. Il accompagne les femmes sur les aspects psychologiques et juridiques, car les dépenses d’une victime peuvent atteindre environ 35.000 euros, entre le dépôt de plainte et le procès. Les femmes, chez nous, sont écoutées et conseillées par des bénévoles et des professionnels. Nous organisons aussi des cours de self-défense. Le premier a récemment eu lieu et a reçu un très bon accueil. Nous allons les proposer tous les mois pour le grand public et également en entreprise.
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Un commentaire
Rappelons une certaine secrétaire d’état incompétente marlene schiappia avait suite au viol d’une étudiante angevine par un serbe .
Promis l’expulsion systématique des violeurs étrangers condamné. ..
Cette proposition de loi est tombé dans l’oubli .
Les macronistes n’ont pas voté pour le retour de la double peine automatique pour les délinquants étrangers