[RÉACTION] Éoliennes à Étretat : terrorisme culturel et paysager

Le mardi 4 juin dernier, le média Le Marin annonçait la réouverture des activités de plaisance et de pêche professionnelle dans le parc éolien de Fécamp, mis en service officiellement depuis le 15 mai, avec ses 71 éoliennes off-shore. La production d’électricité devrait alimenter 60 % de la Seine-Maritime, soit 770.000 habitants. Fabien Bouglé, expert en politique énergétique, auteur de l’ouvrage Éoliennes. La face noire de la transition écologique, qui dénonce depuis douze ans le désastre écologiste et financier des éoliennes, nous livre son analyse.
Gabriel Decroix. Que pensez-vous de cette installation ?
Fabien Bouglé. C’est l’aboutissement de plus de dix ans d’atermoiements sur le sujet. C’est le troisième central éolien en mer installé en France, et c’est aussi le troisième désastre écologique, après Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et, maintenant, Fécamp. J’ai peine à matérialiser cette cicatrice au visage patrimonial, naturel et culturel de la France. C’est une véritable catastrophe. D’autant plus qu’il n’y a pas quelques jours, les centrales nucléaires françaises devaient être arrêtées du fait d’un surcroît d’électricité d’origine éolienne. En réalité, nous n’avons pas besoin de cette électricité. C’est une triple catastrophe et une triple trahison : écologique, environnementale et, enfin, économique. Les Français sont trois fois perdants. En achetant de l’électricité subventionnée et en diminuant la production de l’électricité d’origine nucléaire, nous faisons exploser le coût de la facture d’électricité des Français. De plus, ils paieront pour que le mix énergétique français détruise leur patrimoine naturel et paysager.
G. D. Ce parc se trouve dans le panorama des célèbres falaises d’Étretat. Il a beaucoup inspiré Claude Monet et, dans un tweet que vous avez récemment relayé, vous mentionnez son tableau Les Falaises à Étretat, en légende d’une vidéo d’une jeune touriste étrangère qui commente le site. Pourquoi ?
F. B. J’ai relayé ce tweet, qui a fait quand même 25.000 vues et qui a été retweeté 800 fois, car cette jeune femme étrangère est très symbolique de la déception que peuvent avoir les touristes qui viennent découvrir les falaises incarnées par l’œuvre de Monet. La jeune femme se demande si ce ne sont pas des bateaux qu’elle voit au large et réalise, stupéfaite, que ce sont des éoliennes. Elle est époustouflée de voir le sacrifice de ce patrimoine naturel également culturel et elle se demande comment la France a pu laisser faire cela. Ensuite, elle dit qu’elle voudrait les enlever, mais qu’elle ne peut pas le faire. Le regard extérieur qu’elle porte permet d’alerter les Français sur leur propre patrimoine. D’ailleurs, Marion Maréchal, durant sa campagne, a, elle aussi, parlé des falaises d’Étretat.
G. D. Puisque nous parlons du tableau de Claude Monet, on pourrait évoquer le procès de ce jeune activiste écologiste de Riposte alimentaire qui s’en est pris à un autre de ses tableaux, Les Coquelicots, exposé au musée d'Orsay, en apposant sur l'œuvre un sticker rouge représentant une vision d’Apocalypse. N’y a-t-il pas d’autres manières d’alerter sur la hausse de température que de prendre en otage un bien culturel ?
F. B. En fait, cet acte de terrorisme culturel s’inscrit parfaitement dans la lignée de l’acte de terrorisme écologique que constitue la présence des éoliennes en mer à Fécamp. Au nom de l’écologie, on est prêt à mettre en danger l’intégrité d’une œuvre d’art et à sacrifier un patrimoine culturel et naturel en installant des éoliennes ! Par une sorte de conjonction de l’Histoire, Claude Monet se retrouve au cœur de ces actions de volonté de destruction du patrimoine français.
C’est d’autant plus intéressant qu’il y a une véritable prise de conscience du sujet avec deux événements : d’une part, la décision du Conseil d'État d’arrêter les éoliennes au village de Combray, qui risquaient de porter atteinte à l’œuvre de Marcel Proust. D’autre part, la décision d’un préfet d’empêcher les éoliennes qui allaient porter atteinte au paysage exprimé dans l’œuvre de Camille Pissarro. Nous voyons bien que, derrière tout cela, il y a une résistance à ces actes terroristes, économiques, culturels et écologiques portés contre la France.
G. D. Plutôt qu’une volonté de destruction, ne pensez-vous pas simplement que l’État poursuit un agenda écologique avec l’objectif, en 2050, d’atteindre la neutralité carbone en reléguant le patrimoine au second plan ?
F. B. Les éoliennes constituent un symbole religieux de la religion écologique, qui vient supplanter les clochers dans un patrimoine et qui vient imposer sa présence dans des lieux stratégiques et symboliques extrêmement puissants, visibles de très loin, tels que les paysages de Marcel Proust, de Camille Pissarro ou de Claude Monet. Derrière cette présence des éoliennes au large des côtes d’Étretat, il y a ce rappel de « nous sommes présents et nous nous imposons au monde ».
Lorsque, avec une vingtaine de personnes, nous avons infiltré un colloque des promoteurs d’éoliens, le député François Brottes, qui a déployé la loi d’accélération de la production d’énergies intermittentes en 2013, m’a dit : « Nous voulons remplacer vos clochers par nos éoliennes ! » Je l’ai écrit dans mon ouvrage La Face noire de la transition écologique et cela n’a jamais été démenti depuis 2019. L’écologie est donc une véritable religion qui déstabilise notre système énergétique pour nous vassaliser, et dont le symbole est une éolienne comme une croix, une étoile de David ou un croissant. Ce qui m’attriste, c’est qu’il n’y a pas encore de prise de conscience et il faut hurler que la France est véritablement une cible.

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26 commentaires
La production éolienne fluctue énormément dans le temps, d’heure et heure, de jour en jour, de semaine en semaine, d’une année sur l’autre. Un réseau électrique doit être en équilibre production/consommation à la seconde près. L’introduction d’éoliennes a pour corollaire inséparable l’introduction de générateurs capables de compenser les fluctuations rapides (à la minute) du vent. Le nucléaire peut varier assez rapidement, mais au prix d’une usure accélérée. En Allemagne, la compensation rapide était assurée par le gaz russe qui est un excellent complément de l’éolien. Mais avec les sanctions, le gaz, importé liquéfié des USA, coûte beaucoup trop cher. L’industrie allemande, qui dépend comme toutes les industries du coût de l’énergie, perd de l’argent et se délocalise. Interdiction de prospecter le gaz en Europe, plus éoliennes, plus guerre en Ukraine égale disparition de l’industrie et faillite économique de l’Europe.
On dit merci à qui ?
Il y a une éolienne que l’on devrait y installer à demeure et qui brasserait suffisamment d’air pour alimenter toute le Seine-Maritime…
des noms, des noms…!
Monsieur le petit expert qui prêche pour son porte feuille, il faudrait peut-être aussi dénoncer la destruction du bien privé avec tous ces ralentisseurs hors normes et la multiplication des ronds points deux domaines dans lesquels la République est championne du monde, trouve l’argent et n’en a que cirer du coût pour la population. Pendant que nous y sommes mettez y aussi les autoroutes ou il faut payer pour ne pas pouvoir rouler parce que même les autoroutes à péage commencent à ressembler aux gruyères des routes nationales voir de la tôle ondulée sur la voie de droite qui n’est pas faite pour les poids lourds que nous voyons aujourd’hui. Je ne veux même pas parler du mépris envers les automobilistes qui trouvent des voies ou des routes fermées pour cause de travaux lors des jours à forte circulation ce qui autrefois était impensable les jours de forte circulation alors que de nos jours on le retrouve même sur les routes à péages ce qui est aussi une particularité Républicaine, payer fortement pour la médiocrité.
Une éolienne dure 25 ans. Les pales (non recyclables) doivent être changées tous les 5 ans. Le socle en béton ne peut pas être réutilisé pour implanter une nouvelle éolienne et on prétend que les éoliennes sont écologiques ? Combien de centaines de tonnes de matériaux gaspille-t-on ?
Parlez de ce que vous connaissez, ou informez-vous: on parle ici du plateau éolien de Fécamp, où les machines reposent sur des fondations dites « gravitaires » posées sur le fond marin, sans aucun béton, car remplies d’alluvions prises sur place. Ensuite, la durée prévisible des éoliennes (aéro-générateurs, en terme réel) est de 15 ans; le temps de développer des centrales nucléaires qui nous font tant défaut (merci aux écologistes, bien inspirés sans doute par Mme MERKEL, qui nous ont fait prendre tant de retard dans le domaine!). Les pales (recyclables pour la nouvelle génération) ont la même durée de vie que les machines elles-mêmes. D’autres questions?
Quinze ans pour un générateur électrique industriel alors que d’habitude leur durée de vie est d’une soixantaine d’années ou plus, est réellement « renouvelable » ? Et même cette durée très courte n’est pas atteinte par les champs éoliens allemands en mer du Nord dont les pales d’éoliennes doivent faire l’objet de travaux de maintenance extraordinairement couteux.
« alerter sur la hausse de température » = il suffit d’éteindre la TV et regarder son thermomètre! Depuis quelques années, la température matinale oscille entre 9°C et 14°C la nuit en été et il semblerait que cela commence chez nous dès le mois de juin. —- OK = lorsqu’on regarde le thermomètre c’est de la météo, lorsqu’on regarde la TV c’est le climat.
En tous cas, les fruits et les plantes estivales, qui ne regardent ni le thermomètre ni la TV ne poussent pas, tant leurs petites feuilles mouillées qui plus est, sont frigorifiées.
Etretat a quand même un autre cachet paysager que le Touquet et il y a au moins autant de vent au Touquet qu’à Etretat. Alors pourquoi ne pas privilégier le Touquet pour y installer des éoliennes plutôt que de saccager le beau site patrimonial paysager, propriété de tous les Français, qu’est Etretat ? Surtout que machiavel, notre encore actuel président, considère que les éoliennes sont économiquement des richesses : alors pourquoi ne favorise t’il pas sa ville de résidence qu’est le Touquet ? Peut-être prévoit-il de s’y recycler en éolienne, ainsi que ses amis orphelins de postes grassement payés, après les prochaines législatives ? Tant qu’à faire du vent, autant que ça serve au moins à quelque chose !
Les éoliennes rapportent énormément d’argent aux investisseurs pour une énergie ridiculement productive. Tant que la bourse de New York sera aux commandes de l’Europe, ils n’auront rien à f… de notre patrimoine paysager Français. Mais s’ils osent défigurer Etretat, cela se retournera contre eux, tôt ou tard.
Si elles sont installées elles seront détruites. C’est clair
Oui, sûrement, mais qui ramassera les épaves extrêmement polluantes ?
« Expert en politiques énergétiques »… Mais la France croule sous tous ces experts en tous genres et de tous poils souvent auto proclamés.
Lisez ses livres au lieu de vous moquer de lui ! Son combat a commencé quand on a implanté des éoliennes près de sa propriété . Vous faut-il la même mésaventure pour comprendre ? La France, dépecée industriellement et agricolement, ne vit plus que du tourisme ! Même cela doit lui être enlevé !
Et que l’on retrouve partout en France jusque dans beaucoup de demeures avec de minables syndics incapables de lire des devis mais qui signent des réceptions sans réserves alors que les problèmes sautent aux yeux, faire jusqu’à de fausses réception, aidé par cette nouvelle génération d’auto proclamés Maîtres d’Oeuvre qui agissent dans le milieu du grand public sans aucune certification ni formation le tout avec la sainte bénédiction de la FNAIM qui représente non pas des techniciens mais des vendeurs immobiliers lesquels deviennent syndics de copropriété juste pour mettre la main sur un maximum d’appartements à vendre ou a louer.
Quelle horreur
Le rapport « coût d’investissement / production d’énergie » est très défavorable aux éoliennes. Elles ne sont rentables que par grand vent. Elles sont en outre une pollution (fabrication puis démantèlement, et souvent visuelle) importante.
Dans ce cas, pourquoi s’entêter à en produire ?
Alors que les hydroliennes installées de façons invisibles sous les flots produisent régulièrement dans ces zones de la Manche très favorables réduisant le barrage de la Rance à une simple dynamo de vélo par rapport à ces générateurs hydrauliques, le projet à état curieusement abandonné comme quoi les lobes industriels sont incompatibles avec les intérêts de la France. Une éolienne ne produit qu’au maximum 25% attendue dans le meilleurs cas, ici 5 éoliennes le trois quart du temps à l’arrêt mais bien présente dans le décors champêtre.
Et le courant fabriqué par les éoliennes n’arrive pas tout seul dans les foyers. Il faut des kilomètres d’installations électriques pour l’amener jusqu’à des transformateurs avec d’énormes pylones qui viennent s’ajouter à ceux déjà existants.
Il faudrait arrêter que les journalistes utilisent systématiquement ce genre de propos « La production d’électricité devrait alimenter 60 % de la Seine-Maritime, soit 770.000 habitants. » Pourquoi, même si c’est au conditionnel ? Parce que toutes les me..es d’éoliennes sont raccordées au réseau général et que en conséquence on ne sait pas qui est alimenté en électricité. Réseau qui par ailleurs est déstabilisé du fait de l’intermittence de ces machines, de leur rendement médiocre et aléatoire. Réseau dont il faut assuré la dite stabilité par l’adjonction d’autres moyens, les centrales nucléaires qui, chez nous sont décarbonées, alors que par exemple en Allemagne ce sont des centrales au gaz ou au charbon (lignite). Mais tout ça, c’est le résultat de nos incompétents de politiques qui prennent des décisions allant à l’encontre du bien commun.
Partout ou ils passent , ces gauchistes et ces écolos ne laissent que malheur , désolation et saccage . Il est plus que temps de les arrêter , de les éliminer .
Les « solutions » des écologistes sont toutes régressives, et donc, in fine, nuisible à l’environnement (après avoir ruiné les pays qui les ont adoptées). Il faut cesser d’écouter les calembredaines des écolos et cesser d’avoir peur de leurs prédictions apocalyptiques. Mais surtout, il faut faire cesser la désinformation écologiste des enfants dans les écoles.