[Réaction] Général Lalanne-Berdouticq sur le missile tombé en Pologne : « On n’est pas passé loin d’une escalade… »
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Le général (2s) Alexandre Lalanne-Berdouticq revient sur le grave incident qui s'est produit dans la nuit de mercredi à jeudi, lorsqu’un missile s’est écrasé sur le sol polonais, tuant deux personnes. Le sang-froid des alliés de Kiev a sans doute évité l'escalade.
Marc Eynaud. La Pologne a été frappée par un tir de missile qui a tué deux de ses ressortissants. D’où vient ce tir ?
Général Lalanne-Berdouticq. Il est très difficile d’avoir une opinion arrêtée. Le plus raisonnable est de penser qu’il s’agit d’une erreur de tir, soit des Russes qui auraient eu leur missile dévié, soit plus probablement des Ukrainiens qui ont utilisé un missile antiaérien face à des missiles russes dans cette région. La dernière hypothèse possible serait éventuellement une provocation ukrainienne, mais très sincèrement, je ne le pense pas. Cependant, il faut s’attendre à tout dans ce genre de conflit.
M. E. Ce ne serait donc pas une agression délibérée de la Russie sur la Pologne ?
G. L.-B. Je ne pense pas. Quoi qu’on en dise, les Russes sont prudents dans ce genre d’affaire. Ils savent très bien que la Pologne appartient à l’OTAN et qu’un tel coup pourrait être le motif déclenchant l’article 5 du traité, à savoir la réponse automatique de l’ensemble de l’alliance. Ils n’auraient pas fait ça volontairement, c’est trop risqué.
M. E. Une attaque de la Pologne rappelle de mauvais souvenirs. On n’est pas passé loin d’une escalade…
G. L.-B. On n’est pas passé loin d’une escalade, mais les gens réfléchissent et j’ai l’impression que les États-Unis commencent à s’apercevoir de plusieurs choses. Ils se disent que Volodymyr Zelensky et les Ukrainiens poussent le bouchon un peu trop loin. On sait que, depuis le début, les Ukrainiens désirent un engagement allié à leurs côtés, ils seraient les seuls - à courte vue - à bénéficier d’un engagement de l’OTAN. Par ailleurs, les Américains trouvent que cette guerre commence à leur coûter cher financièrement et en matière d’équipement militaire. La charge commence à être lourde. Enfin, le président Biden se dit que Volodymyr Zelensky commence à être un peu dangereux, et d’un point de vue diplomatique, il est un ami encombrant.
M. E. Que pensez-vous de la réaction du Premier ministre britannique qui rejette plus ou moins la faute sur la Russie et émet des hypothèses ?
G. L.-B. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille ! C’est d’une évidence telle que ce genre de déclaration n’est pas intéressant.
M. E. Le Kremlin a déclaré que les États-Unis avaient fait preuve de sagesse dans leur réaction. Cela laisse-t-il entrevoir une sortie de crise ?
G. L.-B. C’est la preuve que le président Biden, à présent déchargé du poids des élections de midterms, se place dans la position d’un intermédiaire dans les discussions, alors qu’il était jusqu’à présent unilatéralement un facteur de complication. Il est un peu rassuré sur sa situation intérieure et, donc, il va peut-être se tourner de manière un peu plus réaliste vers les affaires étrangères. C’est une évolution intéressante vis-à-vis du Kremlin et, donc, vis-à-vis de Kiev où Zelensky devient un ami trop encombrant.
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8 commentaires
Moi je pense que Biden sent surtout que ça chauffe pour lui politiquement et à cela se rajoute son état de santé inquiétant donc on doit le sommer (s’il comprend encore) de rétropédaler. Quel cirque mais cela va bien au guignol ukrainien.
Il y a longtemps que beaucoup ont compris qui était ce Zelensky scélérat et protégé. Ce type connaitra sa fin et, ce ne sera que justice pour son peuple
Constatons que, jusqu’à maintenant, dès qu’il y avait un évènement en Ukraine plus choquant et criminel que la guerre (qui l’est déjà beaucoup), genre Butcha, missile Tocka-U (non utilisé par l’armée Russe by the way) sur une gare, frappe sur un nœud ferroviaire à proximité d’un supermarché à moitié désaffecté présenté comme bondé, etc…, on peut les lister longuement, toutes les bonnes âmes ne posaient pas de questions et il n’était pas besoin de faire la moindre enquête : ce ne peut être que les Russes ainsi que l’affirmait Saint Zelensky.
Ici, c’est en Pologne, hors du théâtre d’opération, et ça peut mal tourner… donc, soyons prudents, vérifions les faits, ne nous emballons pas, Zelensky n’a-t-il pas parlé un peu vite, parlons plutôt d’erreur malheureuse, etc, etc.
Amusant, non ?
Biden n’est pas idiot au point d’ignorer qu’il sort affaibli des élections de midterm et que dorénavant il n’aura plus les coudées aussi franches pour financer l’Ukraine dans son effort de guerre.
Si les russes attaquent la Pologne, les allemands ne vont pas tarder à l’envahir par l’ouest. Tiens ! La fois précédente c’est les allemands qui avaient commencé. Le mauvais peintre énervé avait déguainé le premier.
Le Général Lalanne-Berdouticq fait preuve d’une très grande prudence et d’une très grande lucidité.
D’ailleurs, dans cette affaire, il faut remarquer que tout le monde fait preuve d’une très grande prudence !
Il est impossible qu’une majorité d’observateurs de cette guerre ne se rende pas enfin compte d’une évidence : dans la triade Poutine-Biden-Zelensky, le cinglé n’est peut-être pas celui que la doxa mondialiste nous montre du doigt depuis le début !
Avec des alliés comme Zelensky, l’OTAN n’a pas besoin d’ennemis.
Pendant une attaque de missiles qui utilise des contre-mesures anti-missile qui se perdent dans la nature et en l’occurrence chez le voisins ?
Vous avez une heure !