[Réaction] « Il faut faire honneur à Samuel Paty »

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Le maire de Perpignan et premier vice-président du RN a entériné la décision de nommer le futur groupe scolaire de Perpignan « Samuel-Paty » en l'honneur du professeur d'histoire-géographie de Conflans-Sainte-Honorine assassiné par un islamiste tchétchène. Une décision qui tranche avec la frilosité ambiante et la peur qui semblent paralyser les institutions.

Marc Eynaud. Perpignan, ville dont vous êtes le maire, va nommer un futur groupe scolaire du nom de Samuel Paty. Pourquoi cette décision ?

Louis Aliot. Nous voyons qu’aujourd’hui, une certaine élite se soumet à la loi de l’intimidation. Des professeurs ont peur, des parents d’élèves ne s’expriment pas sur le sujet par crainte de représailles. Ce sont les premiers pas de la dictature de la pensée, de l’esclavage moderne et de la soumission qui avaient été théorisés dans un certain nombre d'ouvrages de littérature à succès. Donc, je ne vois pas comment, en France, on pourrait être censuré sur un nom d'école, et notamment sur celui-là. En effet, Samuel Paty est un professeur qui a été décapité par un islamiste, dans un certain climat morose et de lâcheté générale. Tout le monde est monté au créneau quand on s'est rendu compte de la cruauté du geste et de la symbolique de son assassinat, mais depuis, chacun reste bien cantonné dans son petit confort intellectuel et moral. Bien peu de gens prennent leurs responsabilités pour dire qu’ici, c’est la France, que nous avons des valeurs et un système qui s’appelle la République. Vous n’êtes pas obligé de le suivre, ça peut ne pas vous plaire, si ça ne vous plaît pas, allez vivre ailleurs, mais en tout cas, chez nous, c’est comme ça !

Samuel Paty a essayé de parler de liberté, de laïcité, et manifestement, ça heurte des personnes sur notre sol. Il faut le rappeler sans cesse et faire honneur à Samuel Paty, qui devient un symbole de cette lutte et de cette résistance à cette soumission générale, à une idéologie à la fois politique et religieuse.

M. E. Vous êtes-vous heurté à des oppositions dans le choix du nom de cette école ?

L. A. C'est de compétence municipale, donc le rectorat n’a pas à donner son avis. Par ailleurs, nous avons déjà inauguré une petite stèle dans un jardin de la ville en l’honneur de Samuel Paty. On a toujours dit que dès que l’occasion se présenterait, nous donnerions son nom à un monument plus emblématique. Quoi de plus emblématique qu’une école ? À Perpignan, il y a une majorité de gens qui soutiennent ce projet et le défendront. Cela démontre qu’il ne faut pas se laisser faire, quel que soit le danger. On est en France, on est Français. On peut être de diverses origines, religions ou couleurs, mais nous sommes Français, et à ce titre-là, on se doit de défendre la liberté de conscience, la liberté de penser et la liberté de se réunir comme on le souhaite et de faire appliquer ces règles-là.

M. E. Que pensez-vous de cette rentrée sous le signe de l’interdiction du vêtement islamique qu'est l'abaya ?

L. A. On est arrivé à un tel point d’évidence et de perception du danger que même le ministre d’Emmanuel Macron et Emmanuel Macron lui-même sont obligés de monter au créneau pour tenter, désormais, de poser des jalons. Cela ne se fait pas sans mal et on le demandait depuis longtemps. On ne peut que se féliciter d’être rejoints par tous ces gens-là. Cela montre la gravité de la situation et cela devrait alerter tout le monde.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Je vomi tous les jours qui passent sachant que chaque jour que dieu fait rentre en France des islamistes de tous les coins de la terre quand allons nous nous révolter contre cet état de fait .

  2. Un collège mérite bien son nom afin que nul n’oublie pourquoi et comment cet homme a payé de sa vie en diffusant un enseignement juste . Et pour ne pas oublier les méthodes barbares qu’emploient certains quand la vérité leur déplait , comment des barbares agissent dès qu’on aborde des sujets qui leurs déplaisent .

  3. J’attends avec impatience que le Ministère des Armées nomme un de ses bâtiments Alban GERVAISE, médecin radiologue militaire de haut niveau, égorgé en public devant ses enfants, et tombé dans l’oubli.

  4. M Alliot l’a dit: » Samuel Paty a essayé de parler de liberté, de laïcité, et manifestement, ça heurte des personnes sur notre sol. Il faut le rappeler sans cesse et faire honneur à Samuel Paty, qui devient un symbole de cette lutte et de cette résistance à cette soumission générale, à une idéologie à la fois politique et religieuse. ». Il a raison et bravo de le rappeler encore plus actuellement quand l’idéologie politico-religieuse minoritaire, mais importante par ses actes et prises de position, veut imposer ses diktats dans nos écoles laïques. Il en va de notre liberté d’être et de penser c’est une urgence vitale

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