[Réaction] « La Commission de Bruxelles est l’ennemi juré des nations »

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Président de VIA, Jean-Frédéric Poisson a été nommé au conseil d'administration du parti politique européen European Christian Political Movement (qui compte cinq eurodéputés au Parlement européen). L'allié d'Éric Zemmour tourne son regard vers l'Europe à quelques mois des élections européennes et martèle plus que jamais la nécessité de l'union face à la Commission.

Marc Eynaud. Vous avez été nommé au conseil d’administration du Mouvement des partis chrétiens européens qui compte cinq eurodéputés. Quel est ce mouvement ?

Jean-Frédéric Poisson. Le Mouvement des partis chrétiens européens rassemble des adhérents dans plus de vingt pays européens. Il a la vocation de promouvoir, partout où il agit, la pensée sociale chrétienne qui est l’ancrage philosophique et politique de VIA. Ce mouvement, d'origine protestante et d’Europe centrale et du Nord, s'est élargi petit à petit vers l’Europe latine. Lorsqu'il s’agit d'enjeux de civilisation importants, les chrétiens savent oublier leurs différences confessionnelles. En effet, il y a une majorité de protestants, quelques orthodoxes, et maintenant les catholiques que sont les Français, les Italiens, les Maltais, les Croates, etc. Partout où nous le pourrons, dans les pays d’Europe, nous allons promouvoir cette pensée chrétienne qui nous est chère et sans laquelle il ne peut y avoir de redressement, ni en France ni en Europe.

M. E. Ce parti penche-t-il plutôt vers le Parti populaire européen (centre doit) ou vers les souverainistes ?

J.-F. P. Cette formation est très subsidiariste, très girondine. Le cœur de la pensée sociale chrétienne est la question de la subsidiarité, c’est-à-dire la volonté que chacun des acteurs, à tous les niveaux de l’action politique, puisse avoir suffisamment de liberté et d’oxygène pour faire ce qu’il peut faire de mieux. C’est à l’inverse de la construction européenne telle qu’elle se déroule. Par ailleurs, c’est une formation politique dont l’ancrage éthique est fort et elle conteste de manière tout à fait formelle tous les délires du gender, du wokisme, etc. Cette formation combat aussi l’expansion de l’islam conquérant sur le continent européen. Sur le plan institutionnel, nous sommes pour un rééquilibrage assez énergique en faveur des nations de l’Union européenne et en défaveur de la Commission de Bruxelles, qui est aujourd’hui l’ennemi à peu près juré de toutes les nations.

M. E. Les élections européennes se dérouleront dans un an. Quelle formation politique, en France, pourrait porter les aspirations de votre groupe politique ?

J.-F. P. Nous avons compris depuis longtemps que nous étions un peu seuls dans notre couloir de nage ! Si VIA existe, c’est que nous n’avons trouvé notre compte de manière pleine et entière nulle part. En revanche, sur cette double conviction de faire reculer les pouvoirs de la Commission et de défendre les libertés fondamentales mises en danger par la Commission et, ensuite, d’attaquer frontalement la toute-puissance de la Commission, j’imagine que beaucoup de formations en France, de droite et de gauche, pourraient trouver matière à un cercle programmatique commun pour les européennes. Jusqu’ici, nous n’y sommes pas parvenus, mais l’état de notre pays et l’avancée très autoritaire de la Commission nécessitent un sursaut de la part de tous ceux qui pourraient partager un programme commun, une ligne politique commune sur l'Europe pour les prochaines élections. Nous allons y travailler.

M. E. VIA fait toujours partie des alliés de Reconquête. À moins d’un an des élections, il y a toujours un flou sur la tête de liste qui mènera ce parti aux européennes. Mais auparavant, VIA sera-t-il présent sur la liste ?

J.-F. P. Oui, et je crois que tous les efforts doivent être faits pour présenter un rassemblement plus large. L’enjeu des élections européennes est double. Le premier enjeu est de participer à une majorité parlementaire capable de travailler pour faire reculer la Commission. Le deuxième enjeu est national, comme dans toutes les élections. Il s'agit de montrer que ce n’est plus Renaissance et le macronisme qui sont en mesure de gagner quelque scrutin que ce soit, de la même manière qu’ils n’ont pas gagné les élections législatives comme ils le souhaitaient. Il ne faut pas qu’ils sortent gagnants des élections européennes. Tout doit être fait pour que tous ceux qui partagent de près ou de loin, quelle que soit leur couleur politique d’origine, cette même volonté de battre la Commission et de battre l’exécutif français dans les urnes se rassemblent. C’est mon souhait le plus vif, et je travaillerai activement à tout cela dans les mois qui viennent.

M. E. Vous ne travaillerez pas uniquement avec Éric Zemmour ?

J.-F. P. Le propre de l’union, c’est qu’on ne la fait pas tout seul ! Effectivement, chaque fois qu’on peut drainer plus large, s’adresser à un public important, faire revenir vers nos convictions un nombre le plus grand possible d’électeurs, il faut y travailler. Je pense que l’état de notre pays, aujourd’hui, nécessite que nous fassions tous des efforts dans le sens d’un rassemblement des personnes de bonne volonté qui partagent cette même intention à l’égard de l’institution européenne.

M. E. Y compris avec le RN  ?

J.-F. P. Pourquoi pas ? Dans mon esprit, le problème n’est pas l’origine militante des gens avec qui on travaille mais le projet sur lequel ils sont prêts à travailler. L’État de notre pays me fait adopter de manière encore plus ferme cette position. Il y a un temps pour les affrontements partisans, comme les élections législatives. Là, il s’agit d’une élection différente, on ne va pas jouer à celui qui est le plus fort. La question est de savoir comment faire reculer le macronisme en France. Une liste largement rassemblée sur les intentions que j’ai évoquées doit pouvoir faire comprendre au macronisme qu’il est devenu minoritaire dans ce pays, y compris sur les questions européennes.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

21 commentaires

  1. Bien sûr que la Commission Européenne est l’ennemie juré des Nations. Et surtout quand on a vu Mme Van Der Leyen à 2 pas derrière Biden en train de faire un discours, et avec le drapeau U S mais celui de l’U.E. absent ! oublié ? C’est plutôt que de se dire Alliés nous sommes plutôt considérés comme un Protectorat….Avant d’y penser il aurait fallut que ce soit sans leur Guerre au Covid, sans leur Wokisme, sans l’obligation d’une immigration à l’extrême sans rigueur, sans considération pour les peuples occupant. Surtout que les U S A se veulent très protecteur de leur territoire. Sans ingérences à l’U.E. par les Associations et O N G de plu subventionnées, et aussi à l’Elysée par Mc Kinsey déjà condamné dans le passé, sans la C I A qui nous espionne. L’U.S. doit accepter la concurrence sans se faire battre les autres, afin que Black Rock en récupère les royalties. L’U.E. doit se ressaisir, être une Administration Démocratique, de surveillance, chargée d’être un lien entre chaque particularité historique des Nations. Depuis la Bérézina (1812) en Russie, les français sont en Paix…On les a obligé…ça suffit !

    • Je pense que les EU n’ont même plus les moyens de protéger l’UE , mais il faut continuer à créer l’illusion même si cela risque de nous emmener collectivement dans une impasse . Le seul côté positif de cette guerre des atlantistes contre les Russes à travers les ukrainiens , c’est d’avoir empêché les allemands de devenir trop puissants en leur permettant de continuer leur cavalier seul entamé depuis la réunification qui les voyaient profiter opportunément du formidable marché de leurs voisins de l’est tout en jouant les cadors et donnant des leçons d’économie à leurs « partenaires  » de l’UE .

  2. @biegel ;: objections ! la Russie est venue au secours du Donbass russophone bombardé, ostracisé, humilié par le nazi de Kiev depuis 7 ans. L’agresseur est l’Ukraine néo-nazi. La réponse de Poutine était normale mais bien trop tardive. 14 000 morts quand même ! et si la France avait fait la même chose envers l’Alsace-Lorraine au motif qu’on y parlait allemand ? C’est Kiev qui a versé le premier sang.

  3. Assez de « ne même temps », M. J-F Poisson ! L’U.E. ne PEUT PAS être favorable aux peuples, car elle ne peut pas prendre en compte leurs intérêts divergeant, voire opposés souvent. Et vous le savez. Elle n’a aucun rôle positif, elle ne peut que contraindre les peuples pour favoriser la mondialisation, le « monde de la Finance » internationale, la plupart du temps étatsunienne. – – – Alors, un peu de bons sens et de courage, un peu de Gaullisme, rejoignez plutôt Les Patriotes qui, clairement, sans hypocrisie, demande le FREXIT.

  4. Toutes les initiatives s’élevant contre le dévoiement wokiste de La Commission (Européenne) de Bruxelle, ne peut être qu’une excellente initiative, qu’il est un devoir d’encourager.

  5. Félicitations Monsieur Poisson pour votre élection à ce mouvement. Puissiez vous être entendu pour que les électeurs aux prochaines Européennes identifient clairement les candidats anti-systèmes. Bravo à vous et puisse vos idées triompher.

  6. Enfin une force politique de tendance libérale chrétienne. Les libéraux doivent affirlmer haut et fort leur conviction et promouvoir le primat de l’individu sur le collectif. Lisez un libéral nommé Jésus de Charles Gave et ses autres ouvrages.

  7. Pas d’alliance avec le RN étant donné leur alignement atlantiste : (condamnation de la Russie, favorable aux injections covid, au pass et au confinement…) et de plus en plus gauchiste (retraite à 60 ans, dépenses publiques démentielles). VIA soyez vous-mêmes. Imposez-vous. Zemmour ne rassemblera jamais car il ne sait parler que d’un seul sujet. Le problème avec VIA c’est qu’on ne vous entend pas, on ne vous voit pas alors qu’on à droit tous les jours à la Rousseau.

    • Je partage en grande partie votre point-de-vu, quoique. le terme « libéralisme et surtout ultra-libéralisme, je m’en méfie comme de la peste. Mais l’internationalsocialisme me débecte encore bien plus. Cordialement.

    • Avec vous, voyez comme ça démarre déjà mal: Macron peut dormir tranquille. Vous le reverrez sourire.

      • Ce qui a fait rire Macron ce sont surtout, tous ces français qui, comme un banc de poisson, on obéi au pass et à l’injection et qui maintenant brandissent leur ressentiment envers les russes. Si les français avaient dit massivement non au pass ; Macron n’aurait jamais pu être réélu en 2022. Ce n’est pas parce que Macron est nocif qu’il faut vénérer l’opposition quand elle présente tous les signes de l’être tout autant.

    • Atlantiste, faux! Un agresseur la Russie, un agressé l’Ukraine. Qui est l’instigateur?

      • L’agresseur a-t-il toujours tort? Et en y regardant de près est-ce vraiment la Russie l’agresseur : extension de l’OTAN au frontières russes, désordre créés par la CIA en Ukraine et ailleurs… ? Tout dépend de ce qu’on veut ou qu’on refuse de voir…tellement l’idéologie occidentale endoctrine 24h/24 le télespectateur .

      • Pour répondre à Cyrano : regardez la vidéo de Sud Radio avec Charles Gave : « Joe Biden est corrompu jusqu’à l’os, on a les preuves » et vous comprendrez tout de ce qui se passe actuellement en Ukraine.

    • Objection ! contre le macronisme, tous les électeurs sont bons. A cheval donné, on ne regarde pas les dents. Mitterand s’est bien allié avec les communistes aux 100 millions de morts et a régné 14 ans, cancéreux qui plus est. Alors une fois le macroniste terrassé, il sera toujours temps de compter les forces en présence.

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