[REACTION] Scandale RTBF/Trump : «En Belgique, nous sommes habitués»
La diffusion en différé de l'investiture de Donald Trump par la RTBF a révélé au monde entier le scandale du « cordon sanitaire » qui interdit en Belgique tout discours non conforme à la pensée de la gauche immigrationniste et pro-islamique. Or, l’intrusion islamique en Belgique est plus profonde qu’en France. Elle a commencé plus tôt et rencontre surtout une résistance très faible. La Belgique, et particulièrement Bruxelles, constituent donc à la fois une tête de pont, une capitale européenne et un laboratoire pour l’islamisme militant. Décryptage d'une incroyable dérive avec l'anthropologue Fadila Maaroufi, directrice de l'Observatoire des fondamentalismes de Bruxelles.
Étienne Lombard. Comment expliquez-vous cette annonce, assumée et totalement décomplexée, d'une retransmission en différé de l'investiture de Donald Trump par la RTBF, au nom du « cordon sanitaire » ?
Fadila Maaroufi. Ces médias de services publics sont subventionnés en fonction de la couleur du pouvoir politique du moment, et ces derniers temps, c'était surtout la gauche (socialistes et écologistes) qui était au pouvoir. Par ailleurs, au conseil d'administration de la RTBF, ce sont surtout des personnalités politiques qui siègent, et pour la plupart de gauche. Et quand il y a des journalistes, généralement, ils ont une carte politique, eux aussi. Alors évidemment, ça ne se dit pas ouvertement, mais dans les coulisses, on sait que, si vous êtes de gauche, vous avez plus de chances d'être journaliste à RTBF ou BX1 que si vous êtes de droite ou du centre. Il faut ajouter que cette fois-ci, cela s'est su à l'international parce que le monde entier s'est intéressé à l'investiture de Donald Trump. Mais en Belgique, nous sommes habitués, car c'est tout le temps comme cela, et depuis très longtemps. Par exemple, sur le conflit israélo-palestinien, il faut voir comment la RTBF a traité le 7 octobre. Ils ont invité un professeur d'université qui intervient très souvent en conférence pour des associations pro-palestiniennes. Et ce jour-là, il n'a pas commenté ce massacre. Il a plutôt essayé de minimiser ce qui s'était passé en le justifiant.
É. L. Le ministre des Médias en Fédération Wallonie-Bruxelles, Jacqueline Galant (du Mouvement réformiste), a annoncé son intention « d'interpeller » la RTBF sur cette affaire. Cela vous rend-il optimiste ?
F. M. Modérément. Car ce problème est général. Ce cordon sanitaire justifié par la présentatrice de la RTBF, c'est le même que celui qu'une conseillère municipale d'Anderlecht a réclamé contre moi lors d'une séance du conseil le 22 janvier (voir la vidéo à 1h33). À force de dénoncer, via l'Observatoire, les scandales et leurs auteurs, les discours commencent à changer. Cela m'a valu des menaces de mort, des représailles et mon licenciement du Centre d'action laïque. Donc, si cela commence à payer, j'en suis contente. Mais pour l'instant, cela se limite aux discours. Ce sont des actes, que nous attendons.
É. L. Les musulmans représenteraient, aujourd’hui, plus de 40 % de la population, dans certaines communes de l’agglomération bruxelloise. Cela se traduit-il par une poussée des partis ouvertement musulmans ?
F. M. Pas vraiment. Les grands médias en ont profité pour minimiser le danger islamique en disant : « Vous voyez, il n'y a pas eu énormément de musulmans qui ont voté pour ce parti musulman. » Sauf que c’est une analyse fausse, puisque le parti dont il était question est chiite, une obédience très minoritaire, ici. Le vote musulman est important, mais il profite essentiellement aux partis de gauche, qui sont tous gangrenés par l’islamisme, qu’il s’agisse des socialistes, des écologistes ou de l’extrême gauche, et bien plus qu’en France. Nous sommes très en avance sur vous. Ce que fait LFI, toute la gauche belge le fait depuis déjà quelques décennies. Et les partis de droite commencent à être infiltrés eux aussi.
É. L. Rien de nouveau, donc, en Belgique, sur le front politique ?
F. M. Si, le fait nouveau, c’est l’émergence d’un certain Fouad Ahidar. Venu du Vooruit, un parti de gauche néerlandophone, qu'il a quitté juste avant d’en être exclu pour ses prises de position et déclarations extrémistes et antisémites. En 2024, il a créé son parti, la Team Fouad Ahidar, et grâce à une campagne communautariste (voile, abattage rituel, Gaza…), il a fait une percée aux élections de juin : sa liste a obtenu trois sièges dans la région bruxelloise. Aux élections communales, le parti a conquis des sièges dans cinq communes bruxelloises (sept à Molenbeek-Saint-Jean et Anderlecht, cinq à Jette et quatre à Schaerbeek et Bruxelles-ville) ainsi qu’un élu à Vilvorde. C’est d’autant plus inquiétant qu’il n’y a, pour l’instant, aucun réel courant de résistance comme en France avec le RN, l’UDR, Reconquête et autres formations patriotes.
É. L. Comment l’expliquez-vous ?
F. M. Par intérêt électoral, essentiellement, la gauche a clairement pris un virage stratégique, et la droite s’est elle aussi en partie « frérisée ». Il s’est peu à peu constitué un cordon sanitaire en Wallonie (pas en Flandre). Toute personne qui parle de certains sujets, dont l'islamisme, est considérée comme d’extrême droite. Même le Mouvement réformateur (MR, équivalent de l’aile centriste de votre LR) est considéré comme d’extrême droite parce qu'il ose, depuis peu, parler d'islamisme. Et ce cordon sanitaire est fermement entretenu par toute l’oligarchie bruxelloise, un milieu de gens que l’on retrouve dans les partis, dans les médias, dans les lieux de pouvoir, qui se cooptent et se soutiennent. Alors, quand quelqu’un veut dénoncer le danger de l’islamisme, il est immédiatement attaqué, réduit au silence et à l’inaction. Depuis 2019, dès que nous avons commencé à dénoncer énormément de personnalités et de scandales avec l'Observatoire des fondamentalismes, nous avons eu droit à une vague d'attaques.
É. L. Pourquoi les islamistes ont-ils choisi la Belgique, et particulièrement Bruxelles, comme cible initiale et privilégiée ?
F. M. Parce que Bruxelles, c’est la capitale de l’Union européenne. L’activisme islamiste fonctionne en réseau d’influence. Les associations fréristes belges se sont d’ailleurs installées à deux pas des institutions européennes, afin d’y faire de l’influence et de l’entrisme. Leur stratégie est légaliste. C’est pourquoi il y a peu de violences et d’attentats, ici. Cela ne serait pas dans leur intérêt. Ils sont très forts et nous sommes sous-armés face à eux.
É. L. Quelle est la situation, dans l’enseignement ?
F. M. Il n'y a pas d'enseignement hors contrat possible, en Belgique. Pour éviter l’enseignement de l’État (les jeunes filles ne peuvent pas porter le voile dans le public), certains islamistes fondamentalistes choisissent l’enseignement à domicile. Dans le privé sous contrat, on trouve des écoles catholiques et musulmanes, ces dernières étant souvent liées aux Frères musulmans. Ils suivent les directives et les programmes, mais on y voit des jeunes filles voilées, des prières… Certaines écoles catholiques, qui accueillent beaucoup d’élèves musulmans, ont accepté le voile des jeunes filles, qui viennent alors de plus en plus couvertes avec de longues tenues noires, à la salafiste. Cela pose un vrai problème pour la vie au sein de l’établissement. C’est d’autant plus compliqué d'enseigner que beaucoup de cours sont contestés. Les professeurs sont démunis. Ils ont peur et n'osent pas prendre la parole. Beaucoup d’établissements voient aujourd’hui les limites de tout cela et énormément d'écoles me demandent de venir, surtout des écoles catholiques, parce qu'elles ont une majorité de musulmans et, donc, de plus en plus de pression. Dans le livre Allah n'a rien à faire dans ma classe (aux Éditions Racine), de nombreux professeurs n’ont accepté de témoigner qu’anonymement parce qu'ils ont peur des représailles, qu’ils savent qu'ils sont menacés, comme en France. Et puis, vous savez, tout le monde, ici, a suivi les affaires Samuel Paty et Dominique Bernard. Les gens sont traumatisés par ce qui s'est passé. Donc, oui, l'enseignement belge est vraiment infiltré par les Frères musulmans.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
6 commentaires
Bienvenue au Belgistan
L’étalage de cette censure officielle va-t-elle faire réagir les Belges ?
A noter que c’est la Wallonie de langue française, pas la Flandre… rien d’étonnant !
il est temps maintenant de tirer la chasse face a ces comportements que l on trouve aussi en France…!!!
Ce que décrit cet entretien fait vraiment peur… Ce n’ est plus un cordon sanitaire c’ est un véritable rideau de fer! Je plains sincèrement les wallons de droite (ça doit bien exister!) de devoir vivre dans cet enfer de la pensée unique sous la surveillance de big brother (Orwell n aurait jamais imaginé qu’ en plus le grand frère serait un frère musulman!) La boucle est bouclée…
Quand on vous dit que le gôchisme est une maladie mentale… incurable!!!!!!!
Il est urgent d’interdire les frères musulmans en Europe .
Seule l’Autriche a eu ce courage