Récession : l’économie française, lanterne rouge en Europe
3 minutes de lecture
Les chiffres des économies européennes sont tombés, concernant le premier trimestre 2020. Ils sont édifiants, la récession est généralisée, à des niveaux inconnus dans l'Histoire. Jugez plutôt : Allemagne -2 % ; Italie -4,7 % ; Espagne -5,2 % ; France -5,8 %.
Tous les pays sont dans une situation catastrophique et personne ne peut compter sur une situation meilleure chez les voisins qui pourrait aider à faire repartir la croissance. Et encore, ces chiffres portent sur une période de confinement de quinze jours en France, trois semaines en Italie ou en Espagne. Comment se présentera le deuxième trimestre, dans ces conditions ? Il y a fort à parier que la récession sera encore bien pire, car le redémarrage qui suivra le déconfinement se fera très certainement en douceur...
Il est, par ailleurs, frappant de constater que notre pays est, une fois de plus, la lanterne rouge de ce triste palmarès, et il paraît que Macron a fait ce qu'il fallait, dixit les experts médiatiques... Quand on regarde les chiffres du chômage partiel, c'est encore plus parlant : 4 millions en Espagne, 6 millions en Italie, 11 millions en France... La France va se retrouver dans la pire situation au niveau européen. Et ce, d'autant que les autres déconfinent avant nous. Pour les plus pessimistes, même en fin d'année, c'est-à-dire bien après la reprise des activités, le taux de chômage devrait s'établir à plus de 20 % de la population active : du jamais-vu dans notre histoire...
Madame Lagarde a anticipé sur une récession, en 2020, comprise entre 5 et 12 % suivant les pays, et ce, malgré le redémarrage prévu entre le deuxième et le troisième trimestre. Si tout cela se confirme, il faudra des années pour se remettre d'une telle situation. Une chose est sûre, les pays les plus fragiles sont toujours les plus touchés : la France, vidée de ses industries, qui ne marche plus depuis des années que sur la seule consommation, est bien entendu le pays le plus atteint par cette crise. C'est ce qui explique l'écart entre la récession française et celle des autres qui conservent malgré tout quelques industries, qui ont continué à tourner dans ces temps de mise en sommeil du commerce et maintenu un semblant d'activité. Et le redécollage de ces pays sera probablement plus rapide, pour les mêmes raisons.
La France est le pays qui a le plus versé dans la mondialisation : immigration de masse, désindustrialisation, tertiarisation. Même au gouvernement, on juge cette situation intenable, on appelle à des relocalisations. Il aurait peut-être fallu y penser avant, ou au moins écouter ceux qui en parlaient, au lieu de les traiter de passéistes. En France, on n'anticipe jamais. Les mêmes qui n'ont jamais agi, jamais rien écouté, se contentent de faire des incantations quand les dégâts sont là, se découvrent une âme souverainiste après avoir vendu allègrement nos industries en expliquant que c'était ça, la modernité. Nous payons aujourd'hui le prix de quarante ans de gabegie mondialiste, et les lendemains s'annoncent encore plus terribles pour nous.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :